Food Security Outlook

Des baisses de productions sont attendues dans de nombreuses zones à la suite des inondations

October 2022 to May 2023

October 2022 - January 2023

February - May 2023

IPC v3.1 Acute Food Insecurity Phase

1: Minimal
2: Stressed
3: Crisis
4: Emergency
5: Famine
Would likely be at least one phase worse without current or programmed humanitarian assistance
FEWS NET classification is IPC-compatible. IPC-compatible analysis follows key IPC protocols but does not necessarily reflect the consensus of national food security partners.

IPC v3.1 Acute Food Insecurity Phase

1: Minimal
2: Stressed
3: Crisis
4: Emergency
5: Famine
Would likely be at least one phase worse without current or programmed humanitarian assistance
FEWS NET classification is IPC-compatible. IPC-compatible analysis follows key IPC protocols but does not necessarily reflect the consensus of national food security partners.

IPC v3.1 Acute Food Insecurity Phase

1: Minimal
2: Stressed
3+: Crisis or higher
Would likely be at least one phase worse without
current or programmed humanitarian assistance
FEWS NET classification is IPC-compatible. IPC-compatible analysis follows key IPC protocols but does not necessarily reflect the consensus of national food security partners.
FEWS NET Remote Monitoring countries use a colored outline to represent the highest IPC classification in areas of concern.

IPC v3.1 Acute Food Insecurity Phase

Presence countries:
1: Minimal
2: Stressed
3: Crisis
4: Emergency
5: Famine
Remote monitoring
countries:
1: Minimal
2: Stressed
3+: Crisis or higher
Would likely be at least one phase worse without
current or programmed humanitarian assistance
FEWS NET Remote Monitoring countries use a colored outline to represent the highest IPC classification in areas of concern.

Key Messages

  • L‘insécurité au Lac, la baisse attendue de production liée aux inondations, et les prix atypiquement au-dessus de la moyenne continue de perturber les sources typiques de nourriture et revenus de ménages pauvres dans le pays. Malgré les récoltes en cours, l’insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) sera répandue dans la plupart de zones sahariennes et sahéliennes. Au Lac, l’assistance alimentaire en cours permet aux ménages d’avoir une consommation adéquate, mais ils ne peuvent assumer certaines dépenses non-alimentaires qui sont en Stress ! (Phase 2 ! de l’IPC). 

  • Les cumuls pluviométriques moyens à excédentaires par rapport à la normale ont occasionné des déplacements de populations, ainsi que des destructions d’infrastructures, et des pertes de cultures et bétails. En mi-octobre 2023, plus de 1,000,000 de personnes sinistrées, 465,030 hectares de champs détruits et près de 19,400 têtes de bétail perdues par suite des inondations sont recensés. Le Mayo Kebbi Est, Logone Occidental, Tandjilé, le Mandoul et la ville de N’Djaména sont sévèrement affectées parmi les 18 provinces.

  • Les conflits et l’insécurité contribuent à perturber les sources typiques de revenus et de nourriture pour les ménages des zones agropastorales et du Lac. Une recrudescence des conflits entre les agriculteurs et les éleveurs axés sur l’accès et le contrôle des espaces et ressources agropastoraux était observé dans de nombreuses zones du pays. Au Lac, la persistance de l’insécurité civile continue de perturber les moyens d’existence des déplacés et ménages hôtes.

  • Les récoltes céréalières en cours donnent une production stable avec une légère tendance haussière (1,7 pour cent) à cause des pertes de superficies liées aux inondations et à un accès réduit aux champs en raison du mauvais état des routes et des coûts de transports élevés. Les perturbations de flux de produits alimentaires importés limitent les volumes des approvisionnements à destination de la zone sahélienne en provenance de la Libye, augmentant la pression sur les marchés céréaliers locaux pour générer de l'approvisionnement. Par conséquent, des hausses atypiques des prix des céréales entre 15 et 40 pour cent comparées à la moyenne quinquennale sont rapportées sur la plupart des marchés. 

CONTEXTE NATIONAL

Situation actuelle

Transition politique : En début octobre, le Tchad a prolongé la période sous le gouvernement de transition pour 2 ans, après le mort de Président Deby en 2021. En mi-octobre, les manifestations de l’opposition des acteurs de la plateforme de la société civile ont occasionné des perturbations sur les fonctionnements des marchés de N’Djaména et de quelques provinces du sud (Moundou, Doba, Koumra).

Situation agricole : La campagne a été marquée par une bonne pluviométrie entre mai et octobre. Toutefois, les cumuls pluviométriques moyens à excédentaires ont occasionné des inondations à la suite des crues pluviales et fluviales, entre fin septembre et début octobre, en zone soudanienne notamment. Selon les estimations provisoires rapportées par OCHA, plus d'un million de hectares emblavées détruites par les inondations sont enregistrées ; plus de la moitié se trouve dans les provinces du Mayo Kebbi Est, Tandjilé, Logone Occidental, le Mandoul, et la ville de N’Djaména. Selon les services techniques provinciaux, une baisse de production moyenne de 6 pour cent, comparée à la moyenne quinquennale, sont anticipées, notamment dans les provinces soudaniennes.

Situation pastorale et transhumance : La pluviométrie au-dessus de la moyenne a permis la régénération des pâturages, ce qui permet à la biomasse de couvrir les besoins alimentaires des bétails. Une amélioration saisonnière de l’embonpoint des bétails est observée. Toutefois, des inondations limitant les axes de parcours, la disponibilité de pâturages et des points d’eau retarde la transhumance. Actuellement, la plupart des pasteurs se trouve aux frontières entre le Chari Baguirmi et le Hadjer Lamis dans l’attente du retrait des eaux d’inondations avant d’entamer la descente vers la zone méridionale.

Conflits : Une reprise des conflits entre agriculteurs et éleveurs a été observée durant la saison pluvieuse avec des poches de conflits en tant en zone soudanienne que sahélienne. Il en a découlé des dévastations de cultures, de destructions de biens matériels et de pertes en vies humaines. De plus, au Lac, les attaques de Boko Haram rapportées durant l’hivernage ont perturbé la campagne agricole à la suite des mouvements de population enregistrés. Au Tibesti, il est observé une accalmie sécuritaire à la suite du renforcement du dispositif sécuritaire intervenu en juin 2022 sur les zones aurifères.

Marchés de produits alimentaires : L’approvisionnement des marchés en produits de base continue d’être ralenti à cause des coûts élevés des transports couplés aux retards de nouvelles récoltes à la suite des inondations. L’offre céréalière est en baisse comparée à la normale tandis que la persistance des perturbations de flux transfrontaliers de produits importés/manufacturés (pâtes alimentaires, farine de blé, huile et riz importé) continue de limiter l’approvisionnement des marchés en ces produits, dans un contexte de forte demande des ménages sur les marchés céréaliers. Malgré les récoltes en cours, les tendances de prix sur les marchés céréaliers sont en hausse atypique comparée à la moyenne quinquennale. A titre illustratif, les prix du mil sont en hausse significative à Moussoro (31 pour cent) et à Moundou, Kélo et Sarh (25 pour cent). Suivant cette même tendance, le sorgho suit cette même tendance à N’Djamena (44 pour cent), Kélo (64 pour cent), Bongor (36 pour cent) et Sarh (47 pour cent).

Marché à bétail : Les approvisionnements des marchés à bétail locaux du centre et des zones d’accueil des transhumants sahéliennes se sont significativement améliorés et sont en hausse actuellement par rapport à la normale. La présence prolongée des pasteurs aux abords de Ndjamena par suite des inondations en fin août a limité la mobilité des pasteurs à partir de septembre. La demande en gros et petits ruminants est en hausse en raison d’une augmentation des exportations vers le Soudan, le Cameroun et le Nigéria malgré les coûts élevés de transport et la dépréciation du naira. Les niveaux de prix restent supérieurs comparée à la moyenne quinquennale en raison du bon état d’embonpoint des animaux et des hausses de coûts de transport suscitées par la pénurie des hydrocarbures. Des tendances haussières comparées à la moyenne quinquennale sont observées sur les prix des ovins à N'Djaména (32 pour cent), Mao (26 pour cent) à la suite de la demande à l’exportation vers le Nigéria (Figure 1). Cette même tendance est observée sur les marchés frontaliers au Soudan comme Guereda (126 pour cent) et Biltine (51 pour cent) en raison d’une forte demande sur le marché soudanais.

Termes de l’échange : En dépit de la hausse des prix des bétails, la plupart des termes de l’échange sont en défaveur du pasteur à cause des effectifs limités vendus par les ménages très pauvres et pauvres et de la tendance haussière des prix sur les marchés céréaliers (Figure 2). Une exception est vue sur le marché de N’Djaména des termes de l’échange ovin/mil où les exportations de mouton à destination du Nigéria ont augmenté par rapport à la normale, favorisant les éleveurs malgré les tendances haussières de prix céréaliers.

Sources de revenus : La vente de petits ruminants couplés à l’artisanat en zone sahélienne constitue les principales sources de revenus. Malgré le bon état d’embonpoint, la suroffre réduit les niveaux des revenus tirés de ces ventes dans la plupart des zones agropastorales et pastorales. En zone méridionale et soudanienne, les principales sources de revenus, telles que la vente de produits de cueillette et de récoltes, restent en dessous de la moyenne à cause de la baisse de production. La baisse de revenus tirés de la vente de récoltes conduit à une suroffre de main d’œuvre journalier, laquelle baisse les salaires et conduit à des revenus globalement en dessous de la moyenne.

Malnutrition : Les résultats de la dernière enquête nutritionnelle conduite en septembre 2021, ont relevé une situation nutritionnelle préoccupante au niveau national avec une prévalence élevée de malnutrition aigüe globale (MAG) de 10 ,9 pour cent, selon la classification de l’OMS. En l’absence de données d’enquête récentes sur la situation nutritionnelle, l’analyse des données d’admission des cas de malnutris aigus sévères a relevé un dépassement des prévisions de 19 pour cent pour la période de janvier à avril 2022 avec 93 562 cas d’enfant malnutris sévères enregistrés au lieu 78 349 cas attendus.

Assistance humanitaire : Durant la soudure, le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) et ses partenaires ont développés des actions d’assistance saisonnière dont des distributions générales de vivres au bénéfice de 819 853 personnes dont les IDPs et ménages hôtes du Lac. En zone sahélienne (BEG, Kanem, Ouaddaï et Wadi Fira), ces opérations ont été couplées à la prévention de la malnutrition aigüe modérée avec la distribution de suppléments nutritionnels à 39 246 enfants de 6 à 23 mois et 29 248 femmes enceintes et allaitantes. La réponse aux inondations a couvert 41 051 personnes sinistrées réparties au Guéra, Logone Occidental, Sila et N'Djaména dont des vivres (biscuits énergétiques, vivres et repas chauds) et du cash.

Résultats actuels de la sécurité alimentaire

Malgré les faibles volumes de récoltes par suite de pertes par inondations et des perturbations de moyens d’existence occasionnées par la recrudescence des attaques par les groupes armés, les déplacés du Lac et les ménages hôtes ont une consommation alimentaire minimalement adéquate, grâce à l’assistance qui leur permet de faire face à leurs besoins alimentaires. Leur accès alimentaire est favorisé par les nouvelles récoltes et les produits de cueillette. Toutefois, la baisse de revenus issues de la baisse de production et les pertes de biens actifs liées à l’insécurité ne leurs permets pas de couvrir leurs besoins non-alimentaires et ils sont en Stress ! (Phase 2! de l’IPC). Ce niveau d’insécurité alimentaire est également observé dans les provinces agropastorales (BEG, Kanem, Batha, Wadi Bissam) grâce à l’assistance alimentaire en cours qui permet aux ménages d’accéder à leurs besoins nutritionnels dans un contexte de faibles niveaux de revenus des ménages face aux tendances haussières de prix de produits alimentaires sur les marchés malgré les nouvelles récoltes, la disponibilité laitière et de produits hivernaux. Les ménages des provinces sévèrement affectées par les inondations, avec des baisses significatives de production dans les départements du Mayo Kebbi Est (Mayo Boneye, Mayo Lémié et Kabbia), de la Tandjilé, et du Mandoul (Bahr Sara) en zone soudanienne ont une consommation alimentaire minimalement adéquate ; ils sont en Stress (Phase 2 de l’IPC). Les ménages de zones agricoles et agropastorales sont en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) grâce aux apports de nouvelles récoltes, des produits de substitution et des légumes hivernaux dans le Moyen Chari et Logone Oriental couplés à la disponibilité laitière au Salamat, Guéra, Ouaddaï.

Suppositions

Le scénario le plus probable de la sécurité alimentaire d’octobre 2022 à mai 2023 se base sur des suppositions fondamentales suivantes, par rapport à l’évolution du contexte national :

  • De séries de protestations, à l’appel des acteurs opposés à la tenue du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) dans les centres urbains du pays dont N'Djaména pourraient être constatées. Des perturbations sur les circuits commerciaux pourraient se produire avec des incidences sur les marchés, affectant l’accès alimentaire des ménages pauvres et très pauvres.
  • L’insécurité va continuer dans les différentes zones de conflits du pays. Au Lac, l’insécurité va poursuivre à un niveau élevé jusqu’au retrait des eaux, après laquelle les incidents sécuritaires vont diminuer de façon saisonnière. Par ailleurs, de conflits agriculteurs – éleveurs pourraient se multiplier durant les périodes de récolte et se poursuivraient jusqu’en fin janvier 2023 à cause des récoltes tardives dans les zones inondées et de la présence des pasteurs retournés de la République centrafricaine (RCA). D’incidents sécuritaires pourraient être signalés dans les zones Tibesti aux frontières libyennes pourraient davantage perturber les flux transfrontaliers.
  • Globalement, les récoltes de la campagne pluviale seront en dessous de la moyenne. Des baisses relatives de production pouvant atteindre 8 pour cent pourraient être enregistrées dans les zones agricoles (Mandoul, Logone Occidental, Tandjilé, Mayo Kebbi est, Mayo Kebbi Ouest et Moyen Chari) et agropastorales (Lac, BEG et Kanem).
  • Des extensions de périmètres maraîchers en période de contre-saison pourraient être observées dans les zones péri-urbaines de N’Djaména, des départements du BEG Sud, Kanem Wadi et Bissam. Cependant les superficies resteraient proches de la normale à cause du retrait tardif des eaux dans les espaces exploités vers fin janvier au lieu de novembre comme en année normale.
  • Les volumes des flux de produits alimentaires et de l’approvisionnement aux marchés de N’Djamena seront réduits à cause des hausses de coût de transport et la faible production dans les localités agropastorales, le bassin rizicole (Mayo Kebbi Est et Ouest ainsi que la Tandjilé) et le bassin du Logone (L’Occidental, Logone Oriental et le Mandoul en zone soudanienne.
  • Les prix de produits de base, y compris les céréales, l’huile, ainsi que le pétrole, maintiendront leur tendance à la hausse au cours du scenario. Bien que des baisses saisonnières seront observés entre octobre et décembre, les prix resteront au-dessus de l’année dernière et la moyenne quinquennale.
  • Les marchés à bétail seraient caractérisés par une disponibilité presqu’équivalente à la normale une légère hausse de la demande à l’exportation vers le Nigéria, Cameroun et soudan et des prix légèrement en hausse comparée à la moyenne.
  • Le niveau de biomasse disponible ne saurait couvrir les besoins des animaux jusqu’ à l’hivernage prochain à cause des risques liés au pourrissement provoqué par les inondations qui détérioreraient la qualité nutritive du tapis herbacé. Une détérioration de l’embonpoint des bétails est alors probable vers avril 2023.
  • Les transhumants entameraient une transhumance précoce dès fin septembre à début octobre par crainte de perdre leurs espaces de transhumance à la concurrence avec les pasteurs rentrés de la RCA qui se sont sédentarisés en zone soudanienne.
  • L’assistance humanitaire, aux ménages du BEG et Kanem, aux déplacés et ménages du Lac se poursuivrait jusqu’à décembre 2022. Dans les deux premières provinces, les distributions de vivres couvriraient 233 020 personnes tandis que la prévention de la malnutrition aigüe modérée (MAM) concerne 9 364 enfants âgés de 6 à 23 mois ainsi que 7 131 femmes enceintes et allaitantes. Bien que l’assistance alimentaire soit probable en 2023, FEWS NET ne dispose pas de l’information sur les planifications pour janvier-mai 2023.

Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

Entre octobre 2022 à janvier 2023 : Les déplacés et ménages hôtes du Lac et les ménages pauvres et très pauvres du Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et de la Tandjilé (dans les départements de la Tandjilé Est et Tandjilé centre) auraient une consommation alimentaire minimalement réduite à cause des impacts de l’insécurité civile, au Lac, sur les moyens d’existence ainsi que des effets des inondations dans les autres provinces. Au BEG, les baisses de productions exacerberaient l’insécurité alimentaire à cause des tendances haussières de prix, atypiques, sur les marchés céréaliers. Toutefois, les nouvelles récoltes, bien que faibles, les revenus de la main d’œuvre, et l’assistance alimentaire en cours permet aux ménages de faire face à leurs besoins alimentaires et ces zones seront en Stress ! (Phase 2! de l’IPC). Malgré les baisses de production, les ménages des zones agricoles (Logone Occidental, Moyen Chari et Salamat) seront en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) grâce aux apports des nouvelles récoltes et des produits de substitution (patate et légumes hivernaux, entre autres.)

Entre février et mai 2023 : Compte tenu de la persistance de l’insécurité, les ménages du Lac continueraient d’éprouver des difficultés de consommation alimentaire à la suite des baisses de production et des perturbations de leurs moyens d’existence. L’épuisement précoce de leurs stocks céréaliers va accentuer la sévérité de leurs situation alimentaire à partir de mars 2023 et ces ménages resteraient en Crise (Phase 3 de l’IPC), en l’absence d’assistance. Au BEG et au Kanem, les ménages seraient également confrontés à des déficits de consommation spécifiquement à cause d’un accès alimentaire limité. En raison des apports en produits de contre saison (sorgho de décrue et produits maraîchers), les ménages du bassin rizicole (Mayo Kebbi, Mayo Kebbi Ouest et Tandjilé) et agropastorales (Guéra) auraient une consommation alimentaire relativement meilleure comparée à la période immédiate après les soudure dite période post-récolte. Toutefois, ils ne pourraient s’engager dans des dépenses non alimentaires à cause de leur précarité financière ils seront sous Stress (Phase 2 de l’IPC). En zone soudanienne, malgré les baisses précoces et significatives de niveaux de stocks, les ménages seraient en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) grâce aux compléments et des volumes limités des achats sur les marchés. 

EVENEMENTS QUI POURRAIENT CHANGER LES SCENARIOS

Zone

Evénements

Impact sur les conditions de la sécurité alimentaire

National

Détérioration de la situation sécuritaire en lien avec les manifestations politiques

Les manifestations politiques perturbent le fonctionnement des marches et les activités typiques de revenus des ménages pauvres. Si les marchés restent perturbés a moyen à long termes, des hausses supplémentaires de prix sur les marchés de produits alimentaires et à bétail seront observés. Les revenus des ménages seraient en baisse, détériorant l’acces alimentaire des ménages très pauvres et pauvres et augmentant la population en Crise (Phase 3 de l’IPC), notamment dans les centres urbains.

Une dépréciation supplémentaire de la monnaie nigériane

La dépréciation du naira pourrait diminuer la demande à l’exportation venant du Nigeria. La situation alimentaire des ménages pasteurs se détériorait en Crise (Phase 3 de l’IPC) à cause d’une baisse de des revenus limitant l’accès alimentaire des ménages très pauvres et pauvres.

Une amélioration des flux transfrontaliers

La situation alimentaire des ménages connaîtrait une amélioration relative réduisant les effectifs de ménages très pauvres et pauvres en Crise (Phase 3 de l’IPC) grâce aux bons niveaux de prix de produits importés sur les marchés.

Province du Lac

Détérioration du contexte sécuritaire

Une hausse de nouvelles vagues de déplacés internes accentuant les effectifs de déplacés impactant les niveaux de prix sur les marchés de produits alimentaires serait observée. Par conséquent, les effectifs de populations de Crise (Phase 3 de l’IPC) seraient en hausse à cause d’une détérioration de la consommation alimentaire des déplacés

Baisse des volumes de l’assistance destinée aux déplacés et ménages hôtes

Une hausse des effectifs de population en Crise (Phase 3 de l’IPC) serait observée à la suite des difficultés d’accès alimentaire entre mars et mai 2023.

Augmentation significative des exportations de petits ruminants

Une hausse des prix sur les marchés à bétail sera observée du BEG et du Kanem favoriserait une amélioration des revenus et facilitant un accès alimentaire des ménages agropasteurs et pasteurs. Les effectifs de personnes en Crise (Phase 3 de l’IPC) baisseraient.

About Scenario Development

To project food security outcomes, FEWS NET develops a set of assumptions about likely events, their effects, and the probable responses of various actors. FEWS NET analyzes these assumptions in the context of current conditions and local livelihoods to arrive at a most likely scenario for the coming eight months. Learn more here.

About FEWS NET

The Famine Early Warning Systems Network is a leading provider of early warning and analysis on food insecurity. Created by USAID in 1985 to help decision-makers plan for humanitarian crises, FEWS NET provides evidence-based analysis on approximately 30 countries. Implementing team members include NASA, NOAA, USDA, USGS, and CHC-UCSB, along with Chemonics International Inc. and Kimetrica.
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