La dépendance aux marchés et les coûts élevés de transport accentuent la hausse des prix de produits alimentaires
IPC v3.1 Acute Food Insecurity Phase
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IPC v3.1 Acute Food Insecurity Phase
current or programmed humanitarian assistance
IPC v3.1 Acute Food Insecurity Phase
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CONTEXTE NATIONAL
Situation actuelle
Contexte sociopolitique (déroulement de la transition) : Un calme relatif est observé au pays malgré la condamnation des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations du 20 octobre 2022, le jugement en cours des éléments de l’un des principaux groupes rebelles, Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), et les contestations liées à la composition du comité pour la gestion du referendum.
Conflits et sécurité civile: Une accalmie globale est rapportée sur les principaux foyers de tensions sécuritaires dans les localités rurales, notamment en zone soudanienne. Toutefois des cas de banditisme sont rapportés sur les axes routiers comme à Roro, Boum-Kebir et Singako dans le Moyen Chari. Des altercations entre agriculteurs et éleveurs sont également signalées dans le département des Monts de Lam (Province du Logone Oriental). Au Lac, la baisse saisonnière des eaux dissuade relativement les assaillants des groupes armés non étatiques, créant le calme sécuritaire actuellement observé. Ce calme facilite la circulation des biens et personnes dans les zones accessibles.
Campagne de contre-saison : Une baisse de production comparée à la moyenne est observée dans les localités de la zone méridionale et au Lac à cause du retrait tardif des eaux d’inondations. Les pertes de récoltes enregistrées, en zone soudanienne, en fin de saison pluviale réduisent significativement les niveaux des revenus des producteurs qui écoulent leurs produits agricoles et qui sont en quête d’autres sources des revenus pour leur besoins non alimentaires (travaux de contre-saison, santé, habillement, etc.). Dans le bassin rizicole (Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et une partie de la Tandjilé), les pertes occasionnées par les inondations ont réduit les volumes de récoltes en octobre 2022, ce qui réduit la capacité des ménages pauvres à financer la campagne de contre saison. Ceci a contraint les ménages à réduire les périmètres agricoles. De plus, dans cette zone, on observe une diminution de capacité d’irrigation et par conséquent une baisse des superficies pour les cultures de saison sèche, compte tenu des difficultés à s’approvisionner en diesel pour les motopompes dues à la hausse des prix du carburant. En revanche, une légère hausse par rapport à la moyenne des superficies maraîchères (oignons et tomates) est rapportée au Ouaddaï, Sila et une partie du Wadi Fira (Dar Tama, Biltine). Au Salamat, c’est la période de récoltes du sorgho de décrue (berberé) dans les départements de Barh Azoum, Abou Deia, Garada et Melfi où des productions proches de la moyenne sont attendues.
Main d’œuvre : La baisse du pouvoir d’embauche des ménages nantis, complétée de la suroffre de la main d’œuvre, est rapportée dans la plupart des zones du pays, à la suite des pertes de récoltes en zone soudanienne lors de la saison 2022/23 (Mayo Kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest, Tandjilé, Logone occidental et Mandoul) et affectant les niveaux de revenus issus de la main d’œuvre. Dans les provinces du Sahel Ouest, les reflux de migrants vers les sites d’orpaillage en Tibesti occasionnent une suroffre de la main d’œuvre. Au Ouaddaï et au Wadi Fira, une intensification des activités relatives à l'auto-emploi (vente de l’eau, transport à moto et fabrication des briques), est observée engendrant une offre supérieure à la moyenne. Les salaires versés sont très limités à cause d’une demande en baisse comparée à la normale. De plus, la hausse des coûts de transport, induite par les enchères sur les prix du carburant, réduit les opportunités d’embauche pour les personnes exerçant sur les places de marché.
Marchés de produits alimentaires : Les volumes des approvisionnements sont en baisse comparés à la moyenne quinquennale à cause des baisses de productions céréalières (riz, maïs) en zones agricoles, au sud du pays. La hausse des coûts de transport due à la hausse des prix du carburant, en plus de la perturbation des flux commerciaux depuis la crise russo-ukrainienne, a contribué à une réduction de l'offre.
Malgré l’érosion de leurs principales sources de revenus, une dépendance accentuée aux marchés est observée. Cette demande supérieure à la normale favorise des hausses atypiques généralisées sur la plupart des marchés céréaliers. A l’est du pays, des exportations intenses de céréales (sorgho et mil) se poursuivent à destination de la province du Darfour (Soudan) à travers des couloirs informels par la contrebande, malgré l’interdiction par les autorités. Ceci diminue l’offre sur les marchés céréaliers locaux. Compte tenu de cette pression externe sur les marchés, une tendance haussière des prix du mil est observée fin janvier comparée à la moyenne quinquennale à Abéché (37 pour cent), Biltine (74 pour cent) et Goz-Beida (57 pour cent) même avec la production moyenne de la campagne pluviale 2022/23.
Dans la zone sud, les déficits de production liés aux récoltes pluvieuses accentuent la pression et créent une forte dépendance aux marchés céréaliers. En fin janvier 2023, la tendance atypique à la hausse des prix des céréales par rapport à la moyenne quinquennale a été constatée à Bongor (54 pour cent du sorgho), Pala (46 pour cent du maïs), Léré (52 pour cent du maïs), Sarh (48 pour cent du mil) et Lai (43 pour cent du riz). Une demande élevée d'oléagineux destinée à l'exportation fait grimper les prix au-dessus de leur moyenne quinquennale sur la plupart des marchés, comme l'augmentation de 90 pour cent par kilogramme constatée pour les arachides à Kelo.
Marchés à bétail : Une légère reprise de l’exportation de bétail est rapportée dans la plupart des marchés péri-frontaliers du Soudan, où l’exportation renforcée par la contrebande accentue la demande. Une tendance haussière des prix des ovins est rapportée comparée à la moyenne quinquennale sur les marchés de Biltine (30 pour cent) et Guereda (95 pour cent). L'exportation de bétail vers le Nigéria connaît une hausse des prix, comme les moutons à Mao (69 pour cent) et les bovins à Guelengdeng (26 pour cent), en raison des coûts de transport élevés dus à la hausse des prix du carburant et même face à la dépréciation du naira. Malgré le déstockage remarqué dans les zones affectées par les inondations de la zone soudanienne pour accéder aux marchés et, en vue de faire face aux hausses de prix sur les marchés céréaliers, l’intensification des achats destinés à l’exportation renforce la demande et soutient la hausse des prix.
Stocks des ménages et stocks institutionnels : Compte tenu des dégâts des inondations de fin de saison 2022, les niveaux de stocks sont atypiquement inférieure à la moyenne dans les zones agricoles du sud (bassin du Logone, bassin rizicole, Mayo Kebbi Ouest et Moyen Chari). Dans les zones structurellement déficitaires du Sahel Ouest, un épuisement précoce des stocks des ménages de près de deux mois est observé dès début janvier 2023 contre février – mars en année normale, à cause de la pression occasionnée par le faible accès aux produits de substitution. Au Lac, les niveaux de stocks céréaliers des ménages sont en baisse atypique à cause des bas niveaux de revenus découlant de l’insécurité qui continue de perturber les moyens d’existence des ménages déplacés et hôtes limitant les volumes des achats sur les marchés. Les stocks institutionnels en cours de reconstitution sont évalués à 52.341.69 tonnes disponibles par l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONASA). Un autre lot de 11 465.2 tonnes constitué de céréales, sucre et huiles est en cours de livraison.
Situation nutritionnelle : Les résultats de la dernière enquête nutritionnelle basée sur la méthodologie SMART conduite en novembre 2022 ont relevé une prévalence de malnutrition aigüe globale (MAG) modérée de 8.6 pour cent à l’échelle nationale. Cependant, bien que cette prévalence soit moyenne selon la classification de l’OMS, la situation nutritionnelle s’est beaucoup dégradée au niveau provincial avec trois provinces (Wadi Fira, Borkou et Ennedi Est) ayant enregistré des prévalences supérieures au seuil très élevé (Urgence) de 15 pour cent et onze provinces avec des seuils élevés supérieurs à 10 pour cent.
Assistance humanitaire : Le PAM et ses partenaires développent des activités de résilience sur financement allemand au BEG et Kanem. Suivant les analyses d’impacts en cours, le PAM envisage des interventions de relèvement au bénéfice des sinistrés dans les provinces affectées par les inondations, toutefois, FEWS NET ne dispose pas d’informations sur le nombre de bénéficiaires ni de la taille de la ration. Au Lac, 244 000 personnes, les déplacés et ménages hôtes affectés par l’insécurité, continuent de bénéficier d'une assistance mensuelle représentant au moins un demi-ration.
Résultats actuels de la sécurité alimentaire
Au BEG et au Kanem, l’insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) persiste à cause des faibles accès alimentaires résultant des épuisements précoces de stocks, moins de produits alimentaires importés disponibles et des tendances haussières atypiques des prix comparés à la moyenne quinquennale. Ces deux provinces sont structurellement déficitaires. Elles dépendent des importations notoirement de la Libye et des flux céréaliers internes en provenance des zones à production moyenne. L'autre facteur est dû à l'érosion des principales sources de revenus des ménages très pauvres et pauvres. Ceci accentue la sévérité de la situation dans ces zones. Les déplacés et ménages hôtes du Lac ont une consommation alimentaire minimalement adéquate grâce à l’assistance humanitaire. Ils sont en Stress (Phase 2 ! de l’IPC), même avec la dégradation de leurs moyens d’existence consécutive aux inondations qui exacerbent les impacts négatifs de l’insécurité civile. Les ménages de la zone méridionale ne peuvent assumer certaines dépenses essentielles non-alimentaires sans s'engager dans des stratégies d'adaptation malgré les apports des autres bassins agricoles à cause de l’érosion de leurs principales sources de revenus (vente de produits agricoles, migration saisonnière, etc.) et ils sont en Stress (Phase 2 de l’IPC).
Suppositions
Le scénario le plus probable de la sécurité alimentaire de février à septembre 2023 se base sur des suppositions fondamentales suivantes, par rapport à l’évolution du contexte national :
- Selon l’USGS, un début normal de la saison interviendrait au sud du pays vers mai puis gagnera graduellement le reste du pays, avec des précipitations entre juin et septembre moyennes à excédentaires pour l’ensemble du pays
- Les manifestations vont probablement se poursuivre jusqu'en fin 2023. Cependant, malgré la levée le 21 janvier de l'interdiction des partis d'opposition, il est peu probable que les manifestations soient aussi fréquentes et bien suivies qu'au cours du dernier trimestre de 2022, en raison de la répression de plus en plus violente des activités de protestation par le gouvernement.
- Il est peu probable que des combats majeurs entre les factions rebelles et le gouvernement aient lieu en 2023, d'autant que les forces tchadiennes continuent de consolider leur contrôle dans les régions du nord du pays. Un éventuel affaiblissement politique du gouvernement de transition pourrait toutefois conduira à des opérations timides de la part des groupes rebelles dans le nord du Tchad mais elles devraient être rapidement contenues par les forces tchadiennes soutenues par les partenaires internationaux.
- Compte tenu de l'afflux d’orpailleurs artisanaux du Sahel (BEG, Kanem, Ouaddaï et Wadi Fira) et des discordes liées à l’accès, au contrôle et à la gestion des sites d’orpaillage, des accrochages localisés entre les autochtones et allogènes pourraient survenir durant la période de scénario.
- Les productions de la campagne de contre-saison (berberé et maraîchage) seraient légèrement en baisse comparée à la normale à cause des semis tardifs et des réductions de superficies dues au retrait tardif des eaux. A partir de la période de pré-soudure, entre fin avril et juin 2023, la plupart des ménages du pays feront recours aux marchés pour compenser les épuisements des stocks notamment au Sahel Ouest et en périphérie de la capitale. Par conséquent, les ménages de la zone soudanienne dépendront de faibles volumes de stocks céréaliers jusqu’à mi-juin 2023.
- A l‘est du pays (Ouaddaï et Wadi Fira) le recours aux activités informelles (transports, manutention, fabrication des briques, construction et travail journalier, entre autres) mobiliserait une main d’œuvre légèrement supérieure à la moyenne, entre février et mai 2023 à cause d’un accès limité aux sites d’orpaillage du Tibesti. En zone soudanienne, l’offre resterait normale car de nombreux ménages producteurs se consacreront à leurs propres périmètres en compensation des pertes de la campagne pluviale passée. Les salaires versés seraient globalement inférieurs à leurs niveaux d’une année normale à cause de cette suroffre de la main d’œuvre.
- La demande de bétail, notamment des petits ruminants, à l’exportation vers le Nigéria afficherait une augmentation modérée durant la période du scénario. Elle sera davantage prononcée pendant le Ramadan pour satisfaire la demande du marché nigérian. Ceci soutiendra la demande locale qui restera en hausse avec les facteurs saisonniers.
- La migration du bétail en 2023 devrait provoquer des conflits saisonniers typiques entre les autochtones agriculteurs et les pasteurs. Les mois migratoires (mai et novembre) connaîtront les niveaux de violence les plus élevés, tandis que la saison des pluies intermédiaire verra encore des niveaux élevés de conflit dans les régions de Mandoul, Guera, Mayo-Kebbi Est et Moyen-Chari.
- Le calme actuellement observé le long de la frontière du pays avec la RCA et le Soudan devrait se poursuivre pendant la période du scénario dans la plupart des régions en raison de la présence croissante des forces centrafricaines dans le nord de la RCA. La fréquence et l'ampleur des affrontements entre groupes armés, notamment près de la frontière centrafricaine, devraient rester en deçà des niveaux observés ces dernières années, contribuant à réduire l'afflux de réfugiés en provenance de la RCA.
- Les prix des céréaliers se maintiendraient globalement supérieurs à la moyenne quinquennale durant toute la période d’analyse à cause de la dépendance plus accrue aux marchés résultant de la baisse de production pluviale de la campagne 2022-2023, en zone soudanienne accentuée par les baisses de volumes de produits alimentaires importés et des coûts élevés de transport (Figure 1).
- À partir de mars/avril 2023, une détérioration progressive des niveaux actuels de malnutrition aiguë est attendue jusqu’au niveau critique typique de la période de soudure. Par conséquent, une réduction de l'accès à la nourriture se produit à mesure que les ménages épuisent les stocks alimentaires et que la prévalence des maladies d’origine hydrique et le paludisme augmente pendant la saison des pluies.
- Des interventions saisonnières régulières d’assistance humanitaire seront développées durant la période de soudure et intégreraient les volets de distributions de vivres, de cash et une assistance nutritionnelle.
Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire
Entre février et mai 2023 : Les ménages très pauvres et pauvres du BEG, Kanem, et Mangalmé au Guera, seront en Crise (Phase 3 de l’IPC) avec des déficits de consommation dus à la dégradation des moyens d’existence qui ont réduit leur accès alimentaire. Malgré la persistance de l’insécurité civile au Lac, les ménages déplacés et hôtes auront une consommation alimentaire minimalement adéquate ; ils seront en Stress (Phase 2 ! de l’IPC) grâce à l’assistance humanitaire. Les ménages très pauvres et pauvres du Batha, Guéra, Ouaddaï et du Sahara auront une consommation alimentaire minimalement réduite et seront en Stress (Phase 2 de l’IPC) compte tenu de l’épuisement atypique des stocks céréaliers et de leur dépendance aux marchés, et des faibles volumes de flux entrants qui mettent la pression sur les marchés céréaliers. Malgré les apports de la contre-saison froide, les ménages du Salamat, du Sud Guéra et du Dar Sila resteront également en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC).
Entre juin et septembre 2023 : Au Lac, l’érosion des revenus accentuée des revenus par suite de la concurrence et à la pression des déplacés et ménages hôtes sur les principales sources de revenus (main d’œuvre, pêche, artisanat, vente de fagots, etc.) réduira davantage les niveaux de revenus. Additionnellement, la baisse des ressources alimentaires disponibles exacerbée par les faibles revenus de ménages déplacés et hôtes face aux tendances haussière atypiques occasionerait une consommation alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC), dans l’absence de plans de réponse d’assistance humanitaire pour la soudure. Des prix anormalement élevés par rapport à la moyenne quinquennale ont aggravé l'érosion des sources de revenus et réduit la consommation alimentaire à Crise (Phase 3 de l’IPC) pour les ménages des provinces du Sahel occidental (BEG et Kanem). Ces zones doivent s'attendre à voir l'évolution des prix rester atypiquement élevée, ce qui continuera à limiter le volume des achats de céréales sur les marchés. Les autres localités du pays continueront d’être en Stress, malgré le recours aux produits de cueillette et les prémices, vers mi-septembre 2023. Les ménages de la zone soudanienne dépendront de faibles volumes de stocks céréaliers jusqu’à mi-juin 2023 grâce aux produits de contre saison reconstituant légèrement les stocks.
Évènements qui pourraient changer les scenarios
Tableau 1. Événements possibles au cours des huit mois à venir qui pourraient changer le scénario le plus probable.
Zone |
Evénements |
Impact sur les conditions de la sécurité alimentaire |
---|---|---|
National |
Détérioration des conditions sécuritaires dans le Tibesti, province péri frontalière de la Libye |
Ceci occasionnerait des baisses additionnelles des volumes de flux de produits importés occasionnant des pressions significatives sur les céréales locales avec des prix davantage élevés, au-dessus des projections actuelles. La consommation alimentaire des ménages des zones dépendant majoritairement des produits alimentaires notamment en zone sahélienne se détériorait à des niveaux significatifs. |
Des manifestations post-électorales au Nigéria |
Des perturbations sur les flux sortants notamment les exportations du bétail tchadien, occasionneront des baisses de prix du bétail et réduirait les niveaux de revenus de revenus des ménages pasteurs dans les zones pastorales et agropastorales. |
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Une baisse des prix du carburant |
La reprise des flux entrants de produits alimentaires importés atténuerait la tendance haussière des prix sur les marchés céréaliers, en deçà des niveaux des prix actuels et ceux prévus dans les projections. |
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Des perturbations sécuritaires en zone soudanienne à la suite des mouvements de groupes armés |
Réduction des volumes des approvisionnements à partir du sud en céréales vers le Sahel Ouest. Une baisse des niveaux de l’offre de produits alimentaires sur les marchés dépendant des zones de production dans le sud, y compris Moussoro. Les prix seraient ainsi plus élevés que les niveaux projetés. |
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LHZ TD08 : partie agropastorale de la province du Lac |
Une augmentation des volumes de l’assistance humanitaire |
Notamment durant la seconde période de scénario, Ces apports stabiliseraient la consommation alimentaire en Stress (Phase 2 de l’IPC) notamment durant la seconde phase du scénario car réduisant la dépendance significative aux marchés. |
Des perturbations sécuritaires à la suite des mouvements sociopolitiques au niveau national |
Une baisse de la demande en en denrées alimentaires (maïs, mil et poissons) à partir de Bol vers les autres localités dont N’Djaména provoquerait une atténuation des tendances de prix de ces produits. Les prix du maïs seraient inférieurs à leurs niveaux décrits dans les projections actuelles et favoriseraient l’accès aux ménages déplacés et hôtes. Ils resteraient toutefois en Stress (Phase 2 ! de l’IPC) grâce à l’assistance humanitaire. |
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Une escalade de l’insécurité avec des attaques |
Une baisse des approvisionnements des marchés couplés à des afflux supplémentaires de vagues de déplacés provoquerait des hausses de prix supérieurs aux niveaux actuellement projetés. Ceci limiterait l’accès alimentaires des ménages qui basculeraient à une phase Pire et basculeraient en Crise (Phase 3 de l’IPC). |
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Une baisse des volumes d’assistance humanitaire |
Dépendance soutenue aux marchés d’où des prix élevés, supérieurs aux projections actuelles. |
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LHZ TD05 : Parties agropastorales des provinces du BEG et Kanem |
Une amélioration de l’offre et des prix des denrées sur le marché international |
Une meilleure disponibilité des produits importés conduisant à une atténuation de la hausse des prix sur les marchés de produits alimentaires. |
Une intensification des flux céréaliers à destination du BEG et du Kanem |
Atténuation des tendances haussières des prix sur les marchés locaux par rapport aux projections actuelles. |
About Scenario Development
To project food security outcomes, FEWS NET develops a set of assumptions about likely events, their effects, and the probable responses of various actors. FEWS NET analyzes these assumptions in the context of current conditions and local livelihoods to arrive at a most likely scenario for the coming eight months. Learn more here.
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