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Third season of below-average production expected in Nord-Ouest and Sud-Ouest regions

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  • Perspective projetée à mai 2020
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    • Apart from sporadic attacks by Boko Haram that are limiting agricultural activities in districts of Extreme Nord region bordering Nigeria, the agricultural season has generally performed well. Localized floods in September-October have caused more damage to houses than to crops, which were already at mature stages of growth. Agricultural harvests currently underway are expected to be above the five-year average.

    • In Nord-Ouest and Sud-Ouest regions, the security situation remains concerning three weeks after the national dialogue. Roadblocks, harassment, deterioration of road networks, as well as closures of business days continue to limit trade flows between production basins and urban centers. As a result, maize prices have dropped Ndop and in the urban center of Bamenda have dropped by 50% and 33%, respectively, compared to the pre-conflict period.

    • Emergency food assistance delivered in August and concentrated in the most accessible areas reached approximately 11% and 50% of IDPs, respectively, in Nord-Ouest and Sud-Ouest regions. However, at these levels, assistance only covers approximately five percent of the population in these regions. In rural areas, households are resorting to sales of crops at low prices in order to pay fees for their children's schooling outside the conflict zone, while in urban areas, IDPs and poor households are engaging in strategies negatively affecting their food access, and are in Crisis (IPC Phase 3) acute food insecurity.

    Perspective projetée à mai 2020

    Région de l’Extrême-Nord

    Selon les résultats de l’enquête nationale (ENSA) conduite en septembre, 74% des ménages ont pratiqué l’agriculture au cours de cette saison. En fin de soudure, plus du tiers des ménages tiraient encore leurs sources de nourriture de la propre production en raison des productions supérieures de la dernière campagne.

    Les précipitations globalement supérieures à la moyenne ont permis un bon développement des cultures. Néanmoins, dans certaines localités situées aux abords du fleuve logone, notamment les arrondissements de Zina, Maga, Gobo et Kai Kai, les inondations ont entrainé des destructions de maisons et de biens. Elles affectent moins les cultures qui étaient en maturité. Cependant, la poursuite des pluies en octobre pourra entrainer des pertes plus importantes sur les récoltes. Par ailleurs, la montée des eaux retarde la mise en place des semis du sorgho de saison sèche et retardera aussi la reprise des activités de pêche qui commencent habituellement en octobre.

    Dans l’ensemble, les productions pluviales demeureront au-dessus de la moyenne des cinq dernières années en raison de l’augmentation d’environ 10% des superficies emblavées et de l’accroissement du soutien en intrants par les partenaires présents dans la région. Sur les principaux marchés, les prix du sorgho pluvial et du maïs restent respectivement 29% et 23% en-dessous de la moyenne quinquennale. Jusqu’en mars, les prix pourront demeurer entre 20 et 30% en dessous de la moyenne. Cette baisse de prix décourage les grands producteurs qui privilégient la vente du bétail afin de faire face au dépensent de scolarisation en cours. Par ailleurs, avec la dégradation des routes, les prix du transport ont doublé voire triplé sur plusieurs axes. Dans certaines villes comme Maroua, les couts de transport se répercutent sur les prix de la viande avec un accroissement de 20% sur le kilogramme.

    Le bon niveau de remplissage des points d’eau permettra un développement typique des activités de pêche et de contre saison dans les prochains mois. Toutefois, les menaces d’incursion de Boko Haram à partir des arrondissements frontaliers avec le Nigeria et îles du lac Tchad, limiteront les échanges commerciaux avec le Nigeria. Les ménages devraient vendre leurs productions agricoles et leurs bétails à des niveaux de prix inférieur à la moyenne avant la crise.

    Jusqu’en mai, la propre production constituera la principale source de nourriture des ménages. La situation nutritionnelle mesurée à partir du périmètre brachial, indique en septembre (fin de soudure) une prévalence de malnutrition aiguë globale de 5,2% dans la région, alors que la moyenne de la MAG sur les cinq dernières années est de 9% selon des données des enquêtes SMART. Néanmoins, du fait des moyens d’existence sous pression, la région restera exposée à l’insécurité alimentaire aigue Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en mai.

    Régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest

    La situation sécuritaire demeure préoccupante dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les groupes armés non étatiques continuent d’exercer des exactions à travers la destruction de biens, les kidnapping et l’imposition de blocus et de journées dites mortes. Le contrôle des axes routiers par ces groupes armés et aussi par les forces de sécurité, le prélèvement de taxes illicites et la dégradation des routes empêchent les flux entre les bassins de production et les marchés urbain.

    Ainsi, dans les zones de production, bien que les récoltes en cours sont inférieurs à la moyenne avant la crise, les ménages sont contraints de brader leurs productions à bas prix afin de supporter la scolarisation de leurs enfants en dehors de la zone du conflit. Par exemple, dans les bassins de production de Ndop et de Fundong, le prix du maïs a chuté respectivement de 50 et 40% comparativement à l’année passée. Par contre, le riz importé généralement à partir du port de Douala, parvient difficilement sur les marchés ruraux. Le sac de 50 kilogramme y coute entre 21 000 et 30 000 XAF contre 18 000 à 19 000 XAF avant la crise.

    Dans les centres urbains, où se concentrent plus les déplacés internes, l’approvisionnement des marchés est faible par rapport à la normale. Les prix des denrées ont augmenté par rapport à la période avant la crise : 33% pour le maïs jaune, 46% pour la plaquette d’œuf et 27% pour le kilogramme de poisson (Mackerel).

    Afin d’éviter les pertes de bétail, la plupart des pasteurs (Bororos) ont abandonné la zone. Ce qui réduit la disponibilité de lait. De plus les marchés de bétail ne fonctionnent plus ce qui réduit les abatages locaux, d’où une augmentation de 20% du prix du kilogramme de viande.

    La mévente de produits d’exportation (cacao, café) observée depuis la campagne passée se poursuit. Les producteurs ont des difficultés d’accès à leurs champs et le manque d’entretien affecte négativement la qualité de leurs productions. En plus, les coopératives et les compagnies acheteurs ne parviennent pas à enlever les stocks disponibles. Cette mévente affecte négativement les revenus des producteurs.

    La récente enquête conduite en octobre dans les deux régions (PAM, EFSA) montre que les ménages adoptent des stratégies néfastes liées à leurs moyens d’existence à travers l’endettement, la réduction des dépenses de santé et d’éducation, le retrait des enfants de l’école. Les récoltes en cours devraient contribuer à favoriser une alimentation acceptable pour les ménages en zone rurale. Toutefois, l’épuisement précoce des stocks à partir de février augmentera leur dépendance des marchés. Avec des revenus en-dessous de la normale, ces ménages en zone rurale éprouveront des difficultés d’accès alimentaire qui se traduiront par une dégradation de la consommation alimentaire.

    Les déplacés et les ménages hôtes dans les centres urbains sont dépendants des marchés et de l’assistance. Le mois passé, l’assistance à couvert 11% et 50% des PDIs respectivement dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Cependant, elle représente moins de 5% pour l’ensemble de la population de chacune de ces deux régions.

    La situation nutritionnelle, connait une légère détérioration en octobre comparativement au mois de mars passé. En effet, les taux de MAG calculés à partir du périmètre brachial (PAM, EFSA) dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest sont de 7,4% et 5,1% respectivement, alors qu’en mars, ils étaient de 5,6% et 4,4% respectivement. La détérioration des moyens d’existence et de la consommation alimentaire avec l’épuisement des stocks à partir de février, pourraient négativement affecter les taux actuels.

    Dans l’ensemble, la détérioration des moyens d’existence des ménages, la dégradation de l’accès alimentaire, en particulier dans les centres urbains et la faible couverture de l’assistance, exposent les PDIs et populations hôtes pauvres des milieux urbains à l’insécurité alimentaire aigue Crise (Phase 3 de l’IPC). Cette situation de crise pourrait aussi être vécue entre février et mai par les populations pauvres en zone rural dont les stocks s’épuiseront à partir de février.

    Figures Figure 1. Projection des prix sorgho pluvial à Maroua This graphic shows price projections for rainfed sorghum in Maroua, which are expected to be below average over the coming ei

    Source : FEWS NET

    Figure 2. Evolution des incidents de sécurité dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest This graphic shows the monthly number of conflict incidents in Nord-Ouest and Sud-Ouest regions, which have generally decline

    Source : FEWS NET/ACLED

    In remote monitoring, a coordinator typically works from a nearby regional office. Relying on partners for data, the coordinator uses scenario development to conduct analysis and produce monthly reports. As less data may be available, remote monitoring reports may have less detail than those from countries with FEWS NET offices. Learn more about our work here.

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