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A la faveur de l’amélioration significative de la situation pluviométrique, les cultures en place présentent de bons aspects végétatifs qui se caractérisent par l’apparition de la maturité observée au niveau des céréales et des cultures de rente. On peut toutefois remarquer dans certaines zones agricole et agropastorale localisées de Ouallam, Ayorou, Tillabéry, Abala, Gotheye, Téra, Filingué et Banibangou (Tillabéri), de Abalak, Tchintabaraden et Tahoua (Tahoua), de Bosso et Nguigmi (Diffa), les retards de semis, les séquences sèches et dans certains cas les baisses de superficies suite aux conflits et à l’insécurité, ont significativement impacté le potentiel productif des cultures. Cette situation va conduire à une baisse de la production et contribue déjà à limiter l’accès alimentaire des ménages dont l’insécurité alimentaire est en Stress (Phase 2 IPC) dans les zones de Téra, Filingué, Gotheye, Tillabéry et Tahoua et en Crise (Phase 3 de l’IPC) dans les départements de Ouallam, Ayorou, Abala et Banibangou.
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Les conditions de pâturages et d’abreuvement se sont significativement améliorées depuis mi-juillet. Ils se manifestant par un bon état d’embonpoint des animaux dont la valeur marchande est comparable à sa moyenne en septembre permettant aux ménages éleveurs de bénéficier de termes d’échanges bétail/produits de consommation qui leur sont favorables. Dans ces zones, la situation se caractérise par une insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en décembre 2021 et janvier 2022.
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Les marchés de produits agricoles et de bétail renouent progressivement avec leur fonctionnement habituel saisonnier à la faveur des récoltes en cours augmentant la disponibilité de nouveaux produits céréaliers et de rente au niveau des ménages et se traduisant par une réduction de leur dépendance au marché pour la consommation alimentaire. Toutefois, la situation des marchés est encore marquée par une hausse des prix du mil, maïs et du sorgho plus élevés de 15 à 35 pour cent que la moyenne quinquennale surtout sur les principaux marchés d’approvisionnement comme à Maradi et Zinder. Dans les zones où les récoltes n’ont pas encore commencé, l’accès alimentaire reste encore réduit pour les ménages pauvres qui vivent une situation de Stress (Phase 2 IPC) alimentaire en ce mois de septembre 2021.
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Le conflit et l’insécurité persiste dans les régions de Diffa, de Tillabéry, le Nord Tahoua et le Sud-Ouest de la région de Maradi où les effets se traduisent par les déplacements des populations, la perturbation des activités agricoles et pastorales et des marchés. En plus des perturbations des moyens d’existence des populations, les conflits et l’insécurité réduisent l’espace humanitaire et l’accès aux populations des zones affectées de Tillabéry et Tahoua où la Crise (Phase 3 de l’IPC) continue de prévaloir. A l’inverse l’insécurité alimentaire est au niveau Stress ! (Phase 2 ! de l’IPC) à Diffa et dans la partie concernée de Maradi grâce à l’existence de couloirs humanitaires permettant d’accéder aux ménages dans le besoin pour la distribution de l’aide humanitaire.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.