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Des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) dans la région des Savanes malgré les récoltes

Des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) dans la région des Savanes malgré les récoltes

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  • Messages clé
  • Contexte de la sécurité alimentaire
  • Anomalies actuelles des conditions de sécurité alimentaire en octobre 2024
  • Assistance alimentaire humanitaire
  • Suppositions clés sur les conditions atypiques de sécurité alimentaire jusqu’en mai 2025
  • Résultats projetés de l’insécurité alimentaire aiguë jusqu’en mai 2025
  • Messages clé
    • Alors que le nombre de personnes dans le besoin est saisonnièrement bas en octobre 2024 grace a l’amelioration de l'accès à la nourriture et aux revenus avec la récolte, les besoins en assistances humanitaires commenceront à augmenter de manière saisonnière au début de l'année 2025. FEWS NET estime que 250,000 à 499,999 personnes auront probablement besoin d'une aide alimentaire humanitaire à l’orée de la soudure en mai 2025. La population dans le besoin sera probablement concentrée principalement dans la région des Savanes, qui abrite des réfugiés, des personnes déplacées internes (PDI) et des communautés d'accueil touchées par l'insécurité civile.
    • Des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) devraient prévaloir dans les régions des Savanes et se maintenir jusqu’en mai 2025. L’insecurité dans la region limite la production agricole et les menages pauvres sont atypiquement dependant des marchés, meme en cette période post-réecolte. Compte tenu des achats plus importants de la nourriture, ainsi que la baisse de revenus avec la baisse des opportunites de main d’œuvre agricole, les ménages pauvres ont une consommation alimentaire minimalement adéquate, mais ils ne peuvent assumer certaines dépenses non-alimentaires sans s'engager dans des stratégies d'adaptation de stress.
    • Dans les autres régions du pays, la situation alimentaire des ménages pauvres s’améliore à la faveur des nouvelles récoltes globalement moyennes. La plupart des ménages pauvres devraient faire face a des résultats Minimales (Phase 1 de l’ IPC) jusqu’en période présoudure en avril/mai 2025 grace aux réserves alimentaires et aux revenus tirés des activités génaratrices de revenu. 

    En savoir plus

    Les liens suivants fournissent des informations supplémentaires : 

    Contexte de la sécurité alimentaire

    Le nord du Togo, particulièrement concerné par cette analyse, est composé de deux régions—Savanes et Kara—abritant plus de 26 pour cent de la population togolaise. Le conflit est l’une des principaux facteurs d'insécurité alimentaire aiguë au Togo, où le groupe armé non-étatique Jama'at Nasr al-Islam wal Muslimin (JNIM) est active depuis 2021. Toutefois, ses effets restent limités à la partie nord du pays, en particulier dans la région des Savanes. Le conflit y provoque des déplacements de population et perturbe les activités de moyens d’existence, et ces impacts immédiats entraînent à leur tour une réduction des sources de nourriture et de revenus des ménages. En outre, l’insécurité grandissante au Burkina Faso a entraîné un afflux de réfugiés dans le nord du Togo.

    Dans la quasi-totalité du pays, le travail agricole est la principale source de revenus pour les ménages pauvres. La location de terres, la vente de récoltes, le petit commerce, la migration et, dans une moindre mesure, la pêche, constituent également d'autres sources de revenus. Cependant, dans les zones touchées par le conflit, en particulier dans les préfectures de Cinkassé, Kpendjal, Kpendjal Ouest, Tandjouaré et Tone dans la région des Savanes, les personnes déplacées et les réfugiés exercent une pression sur les moyens d’existence locaux et entrent en concurrence avec les ménages d'accueil pour les opportunités de travail agricole déjà perturbées par l'insécurité.

    Le maïs est la principale céréale produite et consommée au Togo, y compris dans la région des Savanes. Les principales zones de production se trouvent dans les régions bimodales du sud du pays, où le cumul pluviométrique annuel est le plus élevé. Dans le nord du Togo, le régime des pluies suit un calendrier saisonnier plus proche de celui du Sahel. Le sorgho, le riz, le mil, les racines et les tubercules occupent une place importante dans le régime alimentaire national. Le nord du Togo est en général, autosuffisant en maïs et produit également du sorgho, du mil, du riz, et des ignames. La récolte du maïs a lieu d'août à octobre, celle du mil et du sorgho d'octobre à décembre, celle du riz, vers novembre et celle de l'igname de juillet à janvier.

    Les ménages pauvres consomment généralement leur propre production pendant 3 à 7 mois de l'année, tandis que les achats sur le marché et les paiements en nature constituent d'autres sources de nourriture pour les ménages pauvres. En outre, le maïs et les autres cultures céréalières sont vendu sur le marché pour permettre aux ménages de gagner de l'argent. A partir d’octobre, période actuel de ce rapport, les disponibilités alimentaires dans le pays augmenteront à mesure que les stocks alimentaires des commerçants et des ménages seront reconstitués grâce aux récoltes. Et dans l’ensemble du pays, l'accès à la nourriture des ménages devrait s'améliorer de façon saisonnière avec la consommation de leurs propres produits issus de la récolte.

    Anomalies actuelles des conditions de sécurité alimentaire en octobre 2024

    Nationales

    • Dans la zone à pluviométrie bimodale au sud, la petite saison des pluies, qui devrait s’étaller de mi-septembre à novembre, a connu un démarrage tardif en fin septembre. Ce qui pourrait faire baisser les rendements et la disponibilité vivrière de cette saison qui est de courte durée.
    • Selon la Banque Mondiale, l’économie togolaise, qui a enregistré une croissance moyenne de 6.1 pour cent entre 2021 et 2023, devrait connaitre un ralentissement à environ 5.3 pour cent en 2024, en raison, entre autres, de la faiblesse de la demande mondiale et des perturbations des flux regionales.
    • Bien que l’inflation globale ai baissé à 3.2 pour cent en septembre 2024, l’inflation alimentaire qui s’établie à 7.5 pour cent, selon l’Institut Nationale de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED) demeure élevée.
    • Les chocs liés à la crise sahélienne avec ses impacts négatifs sur les flux transfrontaliers au nord perturbent l’approvisionnement des marchés frontaliers au nord du pays. Dans le reste du pays, les marchés sont bien approvisionnés en produits importés, et l’offre en produits locaux s’améliore à la faveur des nouvelles récoltes. Toutefois, les prix des denrées alimenraires demeurent au dessus de la moyenne quinquennale dans la quasitotalité des région du Togo. Ainsi, en août 2024 les prix du maïs affichaientt des hausses variant de 11 à 84 pour cent par rapport à la moyenne des 5 ans, selon la région (Figure 1). Par exemple dans la région des Plateaux, le prix du maïs était à XOF 381/Kg contre XOF 207/Kg le prix moyen des 5 dernières annnées, soit une hausse de 84 pour cent. Dans la région de la Kara le maïs s’échangeait à XOF 317/Kg contre un prix moyen de XOF 214/Kg les 5 dernières années, ce qui représente une hausse de 48 pour cent. Les aliments de base sont hors de porté pour les menages pauvres, notamment au nord du pays qui subissent une baisse de revenus liée aux effets de l’insecurité. 

    Figure 1

    Variation du prix du maïs en août par rapport à août 2023 et la moyenne des 5 ans

    Source: DSID/MAEDR

    Zone de Préoccupation : Région des Savanes 

    • Les attaques récurrentes des groupes armés terroristes contre les populations civiles ont des conséquences néfastes sur le fonctionnement des activités économiques et sociales ainsi que le fonctionnement des marchés, malgré le renforcement du dispositif défensif et offensif sécuritaire depuis l’attaque djihadiste en fin juillet dernier. Dans le cadre de la sécurisation de la zone, les autorités togolaises auraient également initié une campagne de dialogue avec les populations locales en vue de la prévention de la radicalisation  et de la déradicalisation des jeunes utilisés comme combattants.
    • A cause de l’insécurité, les populations locales qui évitent de s’aventurer dans des zones reculées, sont contreintes d’abandonner les parcelles de cultures lointaines et de limiter leurs activités de moyen d’existence tels que la chasse, la cueillette et la collecte de bois de chauffe, à un rayon d’action relativement réduit..
    • Du fait de la présence d’un grand nombre de personnes déplacées, les ressources naturelles, les moyens d’existence, les infrastructures sociaux de base et les opportunités d’emploi et de revenu subissent une forte pression qui fragilisent les communautés hôtes. Au 31 août 2024, l’UNHCR a estimé à 58,011 personnes déplacées localisées principalement dans les régions de Tone, Cinkassé, Tandouaré, Sotouboua, Kpendal-Ouest et Dankpen.
    Assistance alimentaire humanitaire

    Le gouvernement togolais et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) apportent une assistance humanitaire aux populations victimes des conséquences de la crise sécuritaire dans le sahel dans le nord du Togo. Dans le cadre de l’assistance pour la soudure, août, septembre et octobre, une distribution de nourriture a eu lieu en 3 phases aux demandeurs d’asile, aux réfugiés, aux personnes déplacées internes ainsi qu’aux populations hôtes. Cette assistance a touché au total 63 440 bénéficiaires des préfectures de Tandjoaré, de Tône, de Cinkassé, de l’Ôti, de l’Ôti du sud, de Kpendjal et de Kendjal-Ouest. Chaque ménage a recu 52.5 kg de maïs, 15 kg d’haricot blanc, 5.5 litres d’huile et 0.625 g de sel iodé. Sur le plan nutritionnel, les enfants âgés de 06 à 23 mois, les femmes enceintes et allaitantes, ont reçu des farines enrichies « super céréale » de 3 et 6 kg, pour corriger la carence de vitamines

    Suppositions clés sur les conditions atypiques de sécurité alimentaire jusqu’en mai 2025

    Suppositions nationales

    • Selon les estimations préliminaires du PREGEC, la production céréalière du Togo devrait être de 1,458,000 mT, soit proche de la moyenne quinquennale (+2%). D’octobre à mai, la production agricole devrait être équivalent à la moyenne et les ménages pauvres devraient être capable de couvrir 3 à 5 mois de consommation et avoir des revenus agricoles et non agricoles typiques.
    • Toutefois, des inondations localisées pourraient intervenir dans les régions des Plateaux et Maritime où les prévisions météorologiques annoncent de fortes pluies pendant la petite saison de pluies de septembre à novembre. Ces inondations pourraient conduire des pertes localisées d’habitations et de réserves alimentaires et entrainer des déplacements internes de populations par endroits.
    • Les prix des denrées alimentaires devraient suivre leurs tendances saisonnieres. Après une baisse saisonnière d’octobre à février, ils devraient entammer une hausse saisonnière à partir de mars. Toutefois, les prix demeureront au dessus de la moyenne quinquennale pendant toute la periode de projection. 
    • La persistance d’un contexte marqué par la crise socio-politique et sécuritaire dans les pays du Sahel, ainsi que l’augmentation des coûts du carburant, devrait continuer d’impacter négativement l’insécurité alimentaire aigue dans les grandes villes.

    Suppositions sous-nationales pour la région des Savanes

    • L’insécurité civile, devrait persister dans la région des Savanes. Toutefois, la fréquence des attaques ne devrait pas augmenter significativement du fait des meusures prises par le gouvernement pour renforcer la sécurité dans la zone.
    • La présence des PDI et des réfugiés devrait se poursuivre et devrait continuer d’exercer une pression sur les sources de nourriture et de revenus des populations hôtes, ainsi que sur les services sociaux de base.

    Assistance alimentaire humanitaire

    Supposition nationale

    • L'accès humanitaire devrait s’améliorer avec la fin de l’hivernage ce qui devrait permettre le déroulement des différents programmes du gouvernement et des partenaires, Toutefois, l’assistance humanitaire devrait baisser en volume en cette période post-récolte. En outre, la conjoncture internationale particulièrement difficile pourrait être un facteur limitant de la capacité de mobilisation des fonds.
    Résultats projetés de l’insécurité alimentaire aiguë jusqu’en mai 2025

    Région des Savanes :  

    D’octobre à février, période post récolte, la situation alimentaire des ménages dans la région des Savanes sera marquée par l’existence de réserves alimentaires dans les ménages. La plupart des ménages devraient parvenir à assurer leurs consommations alimentaires quotidiennes à partir des récoltes de leurs parcelles de cultures de maïs, mil et sorgho. La zone dispose également de beaucoup d’autres sources de nourritures et de revenus pour les ménages pauvres, parmi lesquelles on peut citer, la migration saisonnière au sud, pour la récolte du café, la pêche, la chasse, la cueillette, la fabrication de beurre de karité et de de bière locale, qui permette à plusieurs d’entre eux, d’être en insécurité alimentaires aigüe Minimale (Phase 1, de L’IPC) au cours de la période. Cependant, la présence de millier de réfugiés, de PDI et de ménages hôtes, à cause de l’insécurité, n’ont pas pu produire ou ont perdu une partie de leurs moyens d’existence, devrait conduire la zone à des résultats d’insécurité alimentaire aiguë Stress (Phase 2 de l’IPC) pendant période octobre-février.

    De mars à mai, période pré soudure, les réserves des ménages pauvres devraient commencer à s’épuiser, ce qui devrait contraindre un plus grand nombre de ménages pauvres à avoir recours aux marchés pour leur alimentation. Cependant, avec des niveaux aussi élevés de prix des denrées de base, supérieurs à la moyenne des 5 ans, beaucoup d’entre eux ne devraient pas pouvoir se permettre certaines dépenses non alimentaires sans adopter des stratégies d’adaptions irréversibles. Toutefois, la zone devrait demeurer en insécurité alimentaire Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’au en mai.

    Autres régions du pays

    La période d’octobre à mai 2025 sera marquée par l’existence de réserves vivrières dans les ménages qui permet à la plupart d’entre eux d’assurer une alimentation suffisante à partir de leurs propres productions. Cette période est également opportune à la réalisation d’une large gamme d’activités de moyens d’existence, allant de la chasse, la cueillette de produits forestiers, la collecte et vente de bois de chauffe, le maraîchage, l’auto-emploi etc. qui leur assureront des revenus moyens pour couvrir leurs besoins alimentaires et non alimentaires sans recourir à des stratégies d’d’adaptation irréversibles. Des résultats d’insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l'IPC) devraient prévaloir dans cette partie du pays jusqu’en mai 2025.

    Citation recommandée: FEWS NET. Togo Mise à jour du suivi à distance Octobre 2024: Des résultats de Stress (Phase 2 de l’IPC) dans la région des Savanes malgré les récoltes, 2024.

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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