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La pénurie de carburant et la hausse de prix accentuent l’insécurité alimentaire

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  • EVENEMENTS QUI POURRAIENT CHANGER LES SCENARIOS
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    • L’installation de la saison en avril a été suivie de séquences sèches, ainsi que d’une apparition des chenilles légionnaires. Les perspectives pour une bonne pluviométrie rassurent d’une production autour de la moyenne pour la principale campagne. 

    • Après des conflits au Tibesti fin mai, de nouveaux foyers de tensions sont signalés en zone soudanienne opposant agriculteurs et éleveurs, ce qui retarde la remontée des transhumants vers les zones d’attache au Sahel. Les pasteurs profitent de la disponibilité des pâturages pour compenser les pertes d’embonpoint dues à la soudure pastorale atypique de mars à juin.

    • L’offre en produits alimentaires est inférieure à une année normale à cause de la baisse de production 2021/22, les baisses de volumes des flux. L’épuisements précoces de stocks des ménages et la faible offre en produits importés ont provoqué une pression atypique sur les marchés céréaliers. Les prix du mil et du maïs affichent des hausses allant de 46 à 68 pour cent comparées à la moyenne quinquennale.

    • En plus de la hausse atypique des prix, les faibles revenus des ménages du BEG et du Kanem limitent leurs accès aux marchés, entrainant les ménages dans des déficits de consommation. Ils sont en Crise (Phase 3 de l’IPC). Malgré les baisses de l’assistance alimentaire, les déplacées et ménages hôtes du Lac sont en Stress ! (Phase 2! de l’IPC) ainsi que les ménages des autre province, à l’exception du Sila, Salamat et une partie de la zone soudanienne qui seraient en insécurité alimentaire minimale (Phase 1 de l’IPC).

    CONTEXTE NATIONAL

    Situation actuelle

    Contexte sociopolitique : Les pourparlers entre le gouvernement et les groupes politico-militaires se poursuivent à Doha (Qatar) depuis plus de trois mois. Sur le plan intérieur, une accalmie est observée par rapport aux manifestations à l’issue de celle du 14 mai 2022.

    Conflits, insécurité civile et mouvements de populations : En fin mai, des affrontements meurtriers entre différents groupes ont opposé des groupes d’orpailleurs à Kouri-Bougoudi dans le Tibesti. Plus de 200 morts ont été denombré, selon le Centre d'Etudes pour la Prévention de l'Extrémisme (CEPE). En vue de contrer les velléités des belligérants, le gouvernement a ordonné l’évacuation de tous les orpailleurs et autres personnes présentes sur le site.

    Le démarrage de la campagne agricole et le départ tardif des transhumants des zones agricoles et agropastorales vers les zones d’attache au Sahel engendrent des tensions entre les agriculteurs et les éleveurs. Des poches de conflits sont signalées à Berem (Province de la Kabbia) et Baké (Logone Oriental) occasionnant environ une dizaine de victimes.

    Situation agricole : En zone soudanienne, l’installation des pluies en avril 2022 a favorisé des semis généralisés de la campagne pluviale. Cependant entre la seconde décade de mai et première décade de juin, des séquences sèches de 10 jours en moyenne, ont occasionné des fontes de premiers semis à la suite des apparitions de chenilles légionnaires. Une reprise des pluies durant la seconde décade de juin a permis des re-semis. Les stades phénologiques varient de levée à floraison pour l’arachide et levée à montaison pour les céréales (sorgho et petit mil). Dans le bassin rizicole, la campagne de contre-saison entre mars et mai 2022 est affectée par les hausses de prix de carburant, ainsi que le retard et la faible disponibilité des engrais. Les rendements du riz en cours de récolte sont globalement inférieurs à la normale. En zone sahélienne, le nettoyage et de défrichage se poursuivent sur les sols dunaires. Les départements d’Abdi, Ouara et, dans les polders du Lac, font des semis à sec et des semailles suivies d’irrigation. Bien que les prévisions agro climatiques soient favorables pour une production 2022/23 moyenne, la baisse de disponibilité d’engrais, la hausse du prix du pétrole qui limite les mouvements, et la baisse des subventions de l’état impacteront la production.

    Situation pastorale et mouvements de bétail : De nombreux pasteurs profitent des pâturages afin de compenser les pertes d’embonpoint enregistrés durant la soudure pastorale. Une amélioration de la note d’état corporel des animaux est constatée en zone soudanienne. Les premiers transhumants du Mayo Kebbi sont installés tardivement aux périphéries de la ville de N’Djaména.

    Stocks institutionnels : Selon l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONASA), 85 000 tonnes des ventes à prix subventionnées sont prévues cette année en fonction de la sévérité de la situation alimentaire. Cependant, une première opération de ventes de près de 11 000 tonnes de céréales est en cours dans 22 provinces sur les 23.

    Sources de nourriture (achats, stocks résiduels, assistance, produits de cueillette, etc.) : Au sud du pays, les faibles stocks résiduels, complétés d’achats issus du marché et des ventes à prix subventionnés, ainsi que la cueillette des produits hivernaux et des produits sauvages soutiennent la consommation des ménages très pauvres et pauvres. Au Sahel, les achats sur les marchés, les ventes à prix modérés, la collecte des produits sauvages ainsi que l’assistance humanitaire soutiennent la consommation alimentaire des ménages très pauvres et pauvres.

    Sources de revenus (Main-d'œuvre agricole et non agricole, transferts, vente d’animaux et de produits de cueillette, etc.) : Les revenus des ménages sont globalement en baisse comparés à une année normale à cause du ralentissement de l’économie nationale et des perturbations sur les axes routiers. Le renforcement du dispositif sécuritaire au Tibesti limite les revenus des ménages du Sahel (BEG, Kanem, Wadi Fira etc.).

    La suroffre face à une demande stable, a réduit les salaires journaliers de 25 à 30 pour cent par rapport à une année normale.

    Les revenus issus d’autres sources (artisanat, cueillette, etc.) sont également limités à cause de la pression exercée par de nombreux ménages sur la collecte des produits sauvages comme source de revenu ou pour l’autoconsommation. Par conséquent, les revenus sont très réduits à cause des faibles volumes rapportés.

    Impacts de la pénurie de carburant sur les marchés : Depuis début avril, une pénurie générale de carburant est constatée dans le pays, entraînant une hausse des coûts de transport. A titre d’illustration, à Lai et Kelo (bassin rizicole), les prix du litre d’essence et du gasoil ont varié respectivement de 550 FCFA et 625 FCFA en janvier à 700 FCFA pour l’essence et 1250 chez les détaillants. Ceci a perturbé le cycle cultural à travers la manque de carburant pour l’irrigation ainsi que les travaux de récolte de la campagne de contre-saison.

    Les marchés des produits alimentaires : L’offre de produits alimentaires sur les marchés est globalement inférieure à une année normale. Cette faible disponibilité découle des déficits de production céréalière de 2021 à 2022, et de baisses des volumes de flux de produits importés (farines, pâtes, riz, huile, etc.). Dans les provinces sahéliennes habituées à consommer des produits importés (pâtes, riz importé, etc.), une pression supplémentaire sur les marchés céréaliers est observée à cause de l’effet de substitution. Les prix du mil à N’Djaména, Bol et Ngouri affichent respectivement des hausses atypiques de 23 à 68 voire 91 pour cent, comparés à la moyenne quinquennale. En zone soudanienne, cette même tendance haussière est rapportée sur les prix du mil à Sarh (39 pour cent), du riz à Bongor (38 pour cent) et du maïs à Fianga (40 pour cent).

    Faisant suite à la forte demande à l’exportation venant principalement de l’Inde, Nigéria, Cameroun, Soudan, et Chine, les prix de produits de rente sont en hausse très significatives, comparées à la moyenne. A titre d’illustration, des hausses de prix sont observées sur le sésame à Sarh (72 pour cent), de l’arachide à Bénoye (93 pour cent).

    Les marchés à bétail : L’offre sur les marchés à bétail sont caractérisés par une suroffre en raison du déstockage en cours par les ménages pasteurs en quête de revenus pour accéder aux marchés céréaliers et du faible état corporel des animaux due à soudure pastorale. En revanche, certains marchés en zone soudanienne sont caractérisés par une offre inférieure à cause de l’éloignement des troupeaux à la recherche de pâturage et point d’abreuvement. Les perturbations sécuritaires et la dépréciation du naira limitent la demande nigériane malgré la contrebande observée sur les marchés de zones frontalières. On observe une hausse de prix du mouton à N’Djaména (46 pour cent), Massakory (44 pour cent) et Mao (31 pour cent), à cause du coût de complémentation animale faisant suite à la hausse des prix des intrants utilisés dans l’alimentation animale, mais aussi des coûts de transport et l’éloignement des animaux de ces zones.

    Les termes de l’échange : Globalement, les termes de l’échange se sont détériorés par rapport à l’an passé et la moyenne quinquennale à la même période à cause des hausses significatives de prix sur les marchés céréaliers inversement aux prix de petits ruminants sur les marchés à bétail (Figure 1).

    Flux commerciaux internes et transfrontaliers : A la baisse saisonnière des flux s’ajoutent les baisses de volumes découlant de la hausse des coûts du transport et des impacts de la crise ukrainienne sur les circuits commerciaux, perturbant les flux transfrontaliers. Les conséquences de la crise ukrainienne se répercutent sur les flux transfrontaliers dont les volumes inférieurs à ceux d’une année normale.

    Impacts de la guerre en Ukraine sur les marchés de produits alimentaires : La crise russo-ukrainienne, qui a affecté le marché international des produits alimentaires et des hydrocarbures et causé une flambée des cours mondiaux des matières premières, a eu des impacts significatifs au Tchad. Malgré le recours à des sources commerciales alternatives telles que la Chine, Thaïlande et la Turquie, dont les volumes ne compensent pas les circuits traditionnels, la disponibilité des produits manufacturés et importés est inférieure à une année normale et les prix ont considérablement augmenté.

    En plus de ceci, des difficultés d’accès aux engrais chimiques destinés à l’agriculture sont rapportées à cause des coûts additionnels d’acquisition et un faible volume disponible. Toutefois, l’utilisation de l’engrais par les agriculteurs tchadiens reste limitée dans les zones cotonnières et rizicoles.

    Situation alimentaire courante : Selon les résultats de l’analyse IPC Acute Malnutrition conduite en octobre 2021, la situation nutritionnelle connaitra une nette détérioration entre juin et septembre 2022. Les facteurs déterminants sont l’épuisement des stocks céréaliers, les tendances haussières de prix, la prévalence élevée des morbidités (paludisme, diarrhée …), etc. Au BEG et au Kanem, les ménages font face à des déficits de consommations à cause de leurs faibles accès limités aux marchés par suite de bas revenus. Ils ne pourraient satisfaire leurs besoins alimentaires sans développer des stratégies extrêmes. Ils sont en Crise (Phase 3 de l’IPC). Au Lac, l’assistance humanitaire en cours qui cible les déplacés et ménages hôtes pauvres contribue à une consommation alimentaire limitée conduisant à une situation de Stress ! (Phase 2 ! de l’IPC). Dans la plupart des provinces du pays, à l’exception du Salamat et du Dar Sila, les ménages ont une consommation alimentaire faiblement adéquate mais ne peuvent assumer certaines dépenses non alimentaires sans s'engager dans des stratégies d'adaptation de stress car leurs bas niveaux de revenus limite les volumes des achats sur les marchés céréaliers. Ils sont en Stress (Phase 2 de l’IPC). Dans le bassin rizicole, au Salamat, au Dar Sila, Logone Occidental, et le Mandoul, les récentes récoltes de contre saison ainsi que les faibles volumes de stocks résiduels renforcent la consommation alimentaire des ménages ; ils sont en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC).

    Suppositions

    Le scénario le plus probable de juin 2022 à janvier 2023 est basé sur les hypothèses suivantes :

    • Les bonnes perspectives saisonnières favoriseraient une bonne campagne agropastorale, Toutefois, des séquences sèches normales à longues (7 à plus de 15 jours), seraient observées au Centre, de l’Est et du Sud-Est du Tchad entrainant des productions moyennes à légèrement inférieures à la moyenne. Des cumuls des précipitations normales à tendance excédentaire, pourraient être enregistrés sur l’ensemble de la zone agricole.
    • Compte tenu de la crise russo-ukrainienne, de la pénurie de carburant, les perturbations sur les flux de produits importés observée depuis mars 2022 se poursuivraient malgré le recours aux autres sources alternatives (Turquie, Chine, etc.) et une pression sur la demande des produits locaux. En meme temps, la disponibilité en engrais chimiques serait en baisse à la suite des perturbations sur les circuits d’importations. Ceci pourrait réduire les niveaux des productions rizicole et cotonnière, en dessous de la moyenne, par de baisses de rendements du au manque d’engrais.
    • La pénurie de carburant continuerait d’entraîner la hausse des coûts de transport et de réduire les volumes des flux de produits commerciaux. Il s’en suivrait des hausses additionnelles atypiques de prix sur les marchés de produits alimentaires pendant tout le scenario.
    • Des manifestations d’acteurs politiques et de la société civile réclamant la modification de la Charte de Transition pourraient être constatées. En revanche, elles seraient de faible intensité à cause de la réduction de la circulation dans les grands centres urbains durant l’hivernage et le déploiement en amont des forces de défense et de sécurité et/ou l’interdiction par les autorités. En revanche, une reprise desdits mouvements de protestation pourrait être observé  vers la fin de l’année 2022.
    • Des protestations portées par la société civile contre l’inflation générale sur les produits de première nécessité pourraient intervenir durant la période de scénario notamment entre novembre 2022 et janvier 2023. Toutefois, elles restent tributaires d’autorisations gouvernementales et pourraient être réprimées par les forces de l’ordre en cas de mouvements spontanés non autorisés.
    • Des foyers latents de conflits agriculteurs et éleveurs pourraient être ravivés en début de campagne agricole à cause des rixes dans les espaces agricoles. La présence continue des pasteurs rentrés de la RCA dans les zones agricoles du Moyen Chari, Mandoul et Logone Oriental occasionnerait des heurts entre agriculteurs et eleveurs.
    • Le contexte sécuritaire délicat marqué par la recrudescence des conflits intercommunautaires dans le Darfour occidental, au Soudan, pourrait provoquer de nouvelles vagues de réfugiés vers le Tchad.
    • Par suite du ralentissement de l’économie nationale suivi de la crise ukrainienne et des perturbations (tracasseries, insécurité) sur les axes d’exportations de bétail vers le Cameroun et le Nigéria ainsi que de la dépréciation du naira, la plupart des revenus issus des différentes sources (main d’œuvre non agricole, migration, vente des petits ruminants, transferts d’argents, etc.) serait en baisse durant toute la période de scénario. Le renforcement du dispositif sécuritaire sur les sites aurifères et couloirs de migration vers la Libye exacerberait cette tendance.
    • Les marchés céréaliers continueraient d’afficher des hausses atypiques de prix, comparée à la moyenne quinquennale, à cause de la pression occasionnées par les épuisements de stocks et la faible disponibilité de produits manufacturés et importés (pâtes, farine, riz importé, etc.) (Figure 2).
    • Une suroffre serait observée sur les marchés à bétail des zones agropastorales et de transhumance à cause de la faible demande ainsi des coûts élevés de transport. En revanche, une tendance haussière, comparée à la moyenne des prix serait observée à cause de la contrebande pour répondre à la demande (Figure 3).
    • Une hausse comparée à la normale de la demande influencerait la dynamique des prix avec un pic durant les périodes festives dont la Tabaski et surtout les fêtes de fin d’année.

    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    De juin à septembre 2022, Conséquemment aux baisses significatives de niveaux et/ou épuisements de stocks, les ménages très pauvres et pauvres dépendraient des marchés céréaliers pour leur consommation. Cependant, les volumes des achats seraient limités à cause des hausses de prix sur les marchés. Durant l’hivernage, les menages pauvres feront recours à une consommation intense à des fréquences atypiques de produits de cueillette peu préférés en année normale. Une détérioration de l’état nutritionnel serait observée dans de nombreuses zones du pays (provinces du Batha, Tibesti, Ennedi Est, Ennedi Ouest, Kanem, Salamat, Wadi Fira) à cause des déficits alimentaires, de la prévalence élevée des morbidités (paludisme, diarrhée …). Compte-tenu des épuisements de stocks alimentaires, des tendances haussières de prix, comparées à la moyenne quinquennale, sur les marchés de produits alimentaires et du recours atypique sur les produits sauvages, les ménages du BEG et du Kanem feront face à des déficits de consommation. Leurs accès aux marchés resteraient limités à cause de leurs faibles niveaux de revenus. Ils seront en Crise (Phase 3 de l’IPC). Grâce aux produits (Vivres et Cash transfert) de l’assistance, les déplacés et ménages hôtes du Lac auront une consommation alimentaire minimalement adéquate mais ne pourront pas développer de stratégies d’adaptation.  Ils seront en Stress ! (Phase 2 ! de l’IPC). Les autres provinces de la zone sahélienne (Batha, Guéra, Wadi Fira, Ouaddaï, etc.) resteront en Stress (Phase 2 de l’IPC) grâce aux stratégies de Stress développées, dont l’intensification de la consommation d produits de substitution, la réduction des dépenses non alimentaires et la priorisation de la consommation alimentaire. Pareillement, en zone soudanienne, malgré les faibles revenus, l’utilisation de stocks résiduels couplés aux produits hivernaux compensera la consommation alimentaire et les maintiendra sous Stress (Phase 2 de l’IPC). Ainsi, les provinces du Logone Occidental, Mandoul, Salamat et Dar Sila resteraient en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) grâce aux ressources ci-dessus citées et des récoltes des cultures de case généralement disponible vers mi-juillet et début août.

    Entre octobre 2022 à janvier 2023, a partir de septembre les prémices en zone soudanienne suivies des récoltes générales d’octobre amélioreraient la consommation alimentaire des ménages dans la plupart des zones du pays. En zone sahélienne, la disponibilité des produits laitiers contribueraient à la consommation des ménages pasteurs et agropasteurs. En octobre, la disponibilité des récoltes complétées de l’assistance, maintiennent les déplacés et ménages hôtes du Lac en Stress (Phase 2! de l’IPC). Les ménages hôtes ne disposent que de faibles parcelles peu productives sur les sols dunaires qui sont cultivés en association (solidarité) avec les déplacés. Par conséquent, les récoltes sont généralement faibles. En revanche, les ménages du BEG, Kanem connaîtraient une amélioration de leur situation alimentaire grâce aux produits de la campagne pluviale et des produits laitiers Toutefois, ils seraient en Stress (Phase 2 de l’IPC). Le reste du pays sera en insécurité alimentaire minimale.

    EVENEMENTS QUI POURRAIENT CHANGER LES SCENARIOS

    Zone

    Evénement

    Impact sur les résultats de la sécurité alimentaire

    National

    Augmentation des volumes de ventes à prix subventions ou distributions gratuites

    Légère baisse des prix de produits alimentaires sur les prix favorise un bon accès alimentaire des ménages et donc une amélioration de leur consommation.

    Arrêt/suspension/perturbations des opérations de ventes à prix subventionnés

    Hausse supplémentaire des prix par suite de l’augmentation de la pression notamment dans les provinces sahéliennes.

    Détérioration de la situation sécuritaire (manifestions, conflits, etc.)

    Perturbations sur les fonctionnements de marchés avec des baisses de flux. Des hausses supplémentaires de prix pourraient être enregistrées sur les marchés limitant l’accès aux ménages. Il en résulterait une détérioration de leur consommation.

    Perturbations du déroulement de la campagne dans les zones affectées par les conflits et baisse de la production.

     

    Restauration des coûts normaux de transport routiers

    Amélioration du trafic renforçant les volumes de flux de produits alimentaires. Une baisse modérée des prix pourrait être signalée sur les marchés favorisant une amélioration de l’accès alimentaire des ménages.

    Perturbations pluviométriques (Inondations/séquences sèches)

    Des destructions de cultures et pertes de capitaux actifs (champs, bétail, etc,) pourraient être signalées en cas d’inondations durant la soudure. Ceci affecterait la production pluviale.

    La persistance des séquences sèches conduirait à un assèchement des cultures durant le cycle et provoquerait des baisses de production dans les zones affectées.

    Une faible pluviométrie cumulée durant la saison rendrait insuffisante la biomasse disponible. On assisterait un départ précoce en transhumance et des conflits dans les zones d’accueil par suite des dévastations de récoltes.

    L’amélioration du contexte sécuritaire sur les axes d’exportation couplé à l’appréciation du naira

    Une reprise des exportations durant la soudure et au-delà favoriserait une hausse de la demande en bétail des hausses proportionnelles de prix seraient observées et favoriseraient les niveaux de revenus pasteurs

    Figures

    Source : FEWS NET

    Figure 1

    Source : FEWS NET

    Figure 2

    Source : FEWS NET

    Figure 3

    Source : FEWS NET

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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