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Le niveau des stocks des ménages dans la zone sahélienne est supérieur à une année normale et permet de couvrir les besoins alimentaire des ménages pauvres et très pauvres jusqu'au début du période de soudure avec moins de difficultés alimentaires.
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Malgré une bonne production agricole au niveau nationale, les marchés urbains du Sud sont moyennement approvisionnés comparés à une année normale à cause des effets négatifs des inondations et des mesures administratives interdisant la sortie des céréales. Ainsi, à la différence de la zone sahélienne, la tendance des prix est à la hausse dans la zone soudanienne.
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La situation alimentaire est rassurante grâce au niveau actuel du stock ménager et de la bonne disponibilité des produits maraîchers dans certaines zones. A cet effet, toutes les zones de moyens d’existence sont actuellement en phase 1 de l’IPC 2.0 (Aucune ou Minimale) et y demeureront jusqu'à juin 2013.
- La situation agricole : Au cours de mois de février, les activités dominantes au niveau des producteurs sont la récolte, le battage par endroits et leur stockage dans les zones de production de berbéré (Salamat, Guera, Batha et une partie du Chari-Baguirmi).
- La situation pastorale : La situation alimentaire et zoo-sanitaire du bétail sont stables en cette période de l’année. Sur le marché du bétail, les offres au cours du mois de février ont connu une baisse sensible comparativement à leur niveau de décembre 2012 à cause de la reconstitution du cheptel par la plupart d’éleveurs suite à la mauvaise campagne pastorale de 2012. Malgré cette faible offre, on observe une baisse de prix des animaux comparé à décembre 2012 à cause de la faible demande après les fêtes de fin d'année. Par exemple, à Abéché et à Moundou, on observe respectivement une baisse de 17 pourcent et 14 pourcent sur le prix du mouton comparé à décembre 2012.
- La main d’œuvre agricole : Dans les zones de production de berbéré, la demande saisonnière en main d’œuvre devient de plus en plus importante pour les travaux de récolte et battage et est supérieure à une année normale à cause des superficies ensemencées qui sont plus importantes qu’en année typique. A titre d’illustration, le coût de la main d’œuvre pour les travaux de récolte et battage du berbèré est de 5 000 FCFA par homme/jour au lieu de 2 000 FCFA l’année dernière à la même période à Am-timan.
- Stock céréalier des ménages : Le niveau actuel des stocks paysans est globalement satisfaisant à l’exception de celui des ménages des provinces déficitaires et des localités ayant subi les inondations dans la zone soudanienne.
- Marchés et Flux : Les transferts des céréales de la zone soudanienne vers la zone sahélienne sont faibles comparés à la tendance saisonnière normale ; cela est due à la bonne disponibilité céréalière sur les marchés de la zone sahélienne à laquelle se sont ajoutées les mesures administratives interdisant la sortie des céréales. Cependant dans le BET, malgré la fermeture de la frontière tchado-libyenne les ménages peuvent encore accéder à la nourriture normalement et n’ont pas encore changé leurs habitudes alimentaires.
- Marchés et Prix : Dans la zone sahélienne, la bonne disponibilité a conduit à une baisse relative des prix des céréales. A Abéché, le prix du mil pénicillaire en février a connu une baisse de 9 pourcent par rapport à l’année dernière à la même période, mais stable comparé la moyenne quinquennale. Sur le marché de N’Djamena, le mil pénicillaire a connu une baisse de 14 pourcent en février par rapport à janvier 2013, et 19,23 pourcent par rapport à la moyenne quinquennale. Par contre, dans la zone soudanienne, le faible niveau du stock céréalier sur les marchés est à la base de la hausse du prix actuel du mil pénicillaire (28 pourcent à Sarh et 30 pourcent à Moundou) par rapport à la moyenne quinquennale.
- Les achats institutionnels: Ils ont eu lieu dans certaines régions du Batha et Lac et pourraient se poursuivre dans le Guera et à Am-timan avec la récolte effective du berbéré.
- La situation alimentaire courante : La situation alimentaire demeure globalement bonne à cause des disponibilités en céréales et autres produits alimentaires (oléagineux, légumineux et tubercules) qui sont bonnes et suffisantes pour les besoins des ménages. Les opportunités des sources de revenu sont plus importantes que l’année dernière à la même période grâce aux revenus issus des travaux de construction, du maraîchage, de l’artisanat et de briqueterie qui ont renforcé le pouvoir d’achat des ménages. A cet effet, les résultats des analyses de l’insécurité alimentaire aigüe courante montrent que toutes les régions du Tchad sont en phase 1 (Aucune ou Minimale) de l’IPC 2.0.
La situation actuelle n’a pas affecté les hypothèses utilisées dans le développement du scénario FEWS NET le plus probable pour la période de janvier à juin 2013. Un examen complet du scénario est disponible dans les perspectives de janvier à juin 2013.
Au regard de la bonne disponibilité céréalière au niveau des ménages, les perceptives de la situation alimentaire resteront marquées par un contexte favorable ; les ménages parviendront à répondre à leurs besoins alimentaires de base jusqu’ à mai sans faire recours aux stratégies d’adaptation quelconque. A cet effet, pendant toute cette période, les ménages resteront en phase 1 de l’IPC 2.0. Au début de la période de soudure (juin), moins de 20 percent des ménages dans les zones victimes des inondations dans la partie soudanienne et une partie de la zone sahélienne auront des difficultés à subvenir à leurs besoins alimentaires à cause de l’épuisement de leur réserve alimentaire. Pour ce faire, ces ménages s’engageront dans les stratégies habituelles de subsistance et resteront en phase 1 (Aucune ou Minimale) de l’IPC 2.0.
Source : FEWS NET
Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.