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L’insécurité alimentaire aiguë persiste au lac Tchad et Tibesti à cause des conflits

L’insécurité alimentaire aiguë persiste au lac Tchad et Tibesti à cause des conflits

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  • SUPPOSITION MISES À JOUR
  • PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQ’À MAI 2020
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    • La situation alimentaire dans le Tibesti demeure en Stress (Phase 2 de l’IPC)à cause du conflit et de la perturbation des flux commerciaux, alors que la zone du lac Tchad reste en Stress (Phase 2! de l’IPC) grâce aux appuis humanitaires jusqu’au moins en janvier 2020. Le reste du pays reste en Phase Minimale (Phase 1 de l’IPC). 

    • Le repiquage du sorgho se poursuit tandis que le maraichage s’intensifie. La disponibilité de pâturage est bonne, mais devrait se détériorer de façon précoce.

    • Les marchés sont bien approvisionnés grâce aux stocks commerçants, à l’exception du Lac et du Tibesti où l’offre reste faible sur les marchés locaux (Bardaï, Zouar, Zouarké) à cause de l’irrégularité des flux internes des régions voisines (Ennedi, Kanem, Bahr El Ghazal). Les prix des céréales en décembre 2019 sont en baisse dans la plupart des marchés, sauf au Tibesti.

    SITUATION ACTUELLE

    La situation agricole : Dans la zone soudanienne, le repiquage de sorgho de décrue se poursuit mais toutes les superficies n’ont pas été repiquées à cause du retrait tardif de l’eau dans les zones inondées. Dans la zone sahélienne, le repiquage de berberé se poursuit dans les départements du Fitri et du Bahr Azoum. Le maraichage s’intensifie dans les zones de production avec des surfaces en augmentation grâce aux fortes pluies d’octobre, l’engouement des producteurs, et l’augmentation du nombre d’exploitants, notamment pour l’oignon et l’ail.

    La situation pastorale : La disponibilité de pâturage et eaux d’abreuvage est satisfaisante, et les éleveurs reconstituent graduellement le stock des foins pour l’alimentation du bétail. Les produits laitiers sont abondants et accessibles aux ménages pauvres et très pauvres. Cependant, le pâturage amorce une dégradation quantitative et qualitative, précoce, suite aux inondations qui ont entrainé une pourriture conséquente de la biomasse. Par conséquent, les pasteurs nantis achètent du sorgho rouge pour les femelles allaitantes et les animaux de transport pour la complémentation alimentaire.

    La main d’œuvre agricole : Actuellement, la main d’œuvre agricole liée au maraichage est surtout familiale et/ou communautaire. Dans les zones rizicoles, l’offre de main d’œuvre salariée devient rare à cause de la pénibilité des tâches. Dans la région du Ouaddaï, l’offre liée aux activités intenses pour la culture maraîchère est importante dans la plupart des sites maraîchers en particulier Abéché (Bithea), bien que le salaire journalier reste inférieur à la moyenne car la demande est faible en cette période.

    Stocks céréaliers des ménages : La reconstitution des stocks est en cours. Le stock issu des récoltes se situe à un niveau normal dans le centre du Sahel, mais les ménages commencent à en vendre une partie pour les besoins de fêtes de fin d’année. Le stockage se constitue également dans certaines zones rizicoles, mais sera faible à cause de l’excès d’eau. Dans le Sahel Ouest, le niveau de stock est faible par rapport à une année normale à cause des faibles récoltes. 

    Marchés et Prix : Les marchés céréaliers sont bien approvisionnés en cette période de post-récolte (excepté au sahel Ouest) grâce à la bonne production de la campagne, et les prix des céréales (mil, sorgho) sont en baisse comparativement à l’année dernière à la même période et à la moyenne quinquennale. Le prix du sésame commence à croître grâce à la forte demande des commerçants locaux et étrangers. Au Sahel Ouest, la faible quantité des produits céréaliers sur les marchés induit une hausse des prix par rapport à une année normale à la même époque. Le maïs connaît une hausse modérée.

    La situation alimentaire courante : En cette période de post-récolte, la plupart des ménages consomment les produits de leur production et leur consommation alimentaire s’est nettement améliorée. Au Lac, les déplacés développent des stratégies de stress (partage de repas avec les ménages hôtes) et ont des difficultés à accéder aux besoins de base non alimentaires et se trouvent donc en situation de Stress (Phase 2! De l’IPC) grâce à l’assistance. Au Tibesti, la fermeture des frontières et l’état d’urgence perturbent le fonctionnement des marchés dont dépendent les ménages. Les ménages pauvres ont des difficultés à effectuer des dépenses non alimentaires de base et la zone se trouve en Stress (Phase 2 de l’IPC) alimentaire.

    SUPPOSITION MISES À JOUR

    Le comportement des indicateurs de sécurité alimentaire confirme les perspectives sur la sécurité alimentaire projetées pour la période d’octobre 2019 à mai 2020.

    PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQ’À MAI 2020

    Les ménages des régions de Bahr El Ghazal, Kanem et Hadjer Lamis qui ont enregistré un faible niveau de production auront des difficultés alimentaires à partir de février 2020, en raison de la baisse de niveau de stocks, la baisse de revenus des ménages pastoraux due à une très faible demande sur les marchés à bétail et la détérioration des termes de l’échange mouton/céréales (1 boucs contre 50 kg de pénicillaire) suite à la soudure pastorale qui sera précoce en raison des perturbations pluviométriques intervenues durant la saison.  Les ménages dépendraient des marchés auxquels l’accès leur serait réduit en raison de leurs bas niveaux de revenus Par conséquent, ils seront en insécurité alimentaire aigue de Stress (Phase 2 de l’IPC) entre février et mai 2020.

    Quant aux ménages du lac Tchad, ils auront des difficultés à cause des pressions des personnes déplacées et refugiées sur les moyens d’existence. Ils dépendront toujours de l’assistance alimentaire et auront des difficultés pour acquérir des biens non alimentaires. Ils seront en insécurité alimentaire aiguë de Stress (Phase 2 de l’IPC). Ceux de Tibesti, éprouvent des difficultés à cause de faibles approvisionnements de la Libye et l’insécurité et des flux internes céréaliers très limités depuis le Ouaddaï (frais de transports élevés, enclavement). Ils ne disposent pas de revenus suffisants pour accéder aux marchés où la hausse des prix, de produits alimentaires est rapportée ; ils seront en insécurité alimentaire aigue de Stress (Phase 2 de l’IPC) entre jusqu’en mai 2020.

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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