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La consommation alimentaire s’ameliore grâce aux recoltes pluviales d’octobre et novembre

La consommation alimentaire s’ameliore grâce aux recoltes pluviales d’octobre et novembre

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  • Situation Actuelle
  • Suppositions Mise À Jour
  • Perspective Estimée Jusqu'à Mai 2017
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    • La consommation alimentaire des ménages s’est améliorée nettement grâce aux bonnes récoltes pouvant couvrir les besoins des ménages jusqu’à fin janvier/début février 2017. La vente des récoltes excédentaires, les activités normales de moyens d’existence, et l‘accès favorable aux marchés qui sont bien approvisionnés contribueront à un bon accès alimentaire jusqu’au moins en mai 2017. Par conséquent, la plupart des zones seront en insécurité alimentaire aiguë Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’à mai 2017.

    • Les moyens d’existence et la consommation alimentaire des ménages pauvres et très pauvres pourraient se dégrader à partir de février dans les régions du Kanem, Barh El Ghazel, Wadi Fira (départements de Kobé et de Megri) et du Guera (département d’Abtouyour) qui seront en Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’au moins en mai en raison de la baisse des principales sources de revenu : la main d’œuvre, les transferts des migrants, les ventes de bétail, etc. 

    • Malgré l’assistance, la détérioration des termes de l’échange impactés par la crise économique qui s’ajoute aux effets négatifs des conflits Boko Haram maintiennent les populations dans la région du Lac en Stress (Phase 2 de l’IPC). La région basculerait en phase Crise (Phase 3 de l’IPC) dès février en raison de la pression exercée par les déplacés sur les stocks céréaliers des ménages et la baisse continue de revenus de la main d’œuvre et les ventes de bétail. 

    Situation Actuelle

    La situation agricole : Les récoltes de la campagne agricole se poursuivent comme en année normale. Par contre, des hausses de températures nocturnes et matinales, anormales pour le mois de novembre, provoquent un assèchement des cultures de sorgho de décrue (berbéré) et les cultures maraichères dont les travaux d’entretien se déroulent normalement. On observe ces flétrissements dans les zones de production de berbéré comme le Guera, le Batha et le Chari Baguirmi. Par conséquent, les productions de contre - saison attendues entre décembre 2016 (produits maraîchers) et début  février 2017 (sorgho de décrue) seront moins bonnes dans l’ensemble.

    La situation pastorale : La situation pastorale est actuellement satisfaisante grâce à la bonne disponibilité des ressources pastorales (pâturage et eau). Cette disponibilité pourrait couvrir les besoins des animaux jusqu’à fin mars–début avril 2017 (un mois plus longue que d’habitude) dans la plupart des régions, à l’exception de quelques régions sahéliennes (Kanem, Barh el Ghazel, Batha, Guera, Wadi Fira et Sila) où le niveau actuel du pâturage est déficitaire dans la zone de transhumance. Ces déficits sont liés à la suroffre de bétails due à la interiction de l'exportation de bétails vers le Nigéria; ce qui pourrait accélérer le départ des transhumants.

    La main d’œuvre agricole : La rareté des opportunités d’emploi (chantiers, travaux ménagers, etc.) dans les zones urbaines et semi-urbaines, causée par la crise économique en cours depuis octobre 2015 créée une suroffre de main d’œuvre dans les zones rurales (pastorales et agropastorales). Les coûts pratiqués sont plus bas qu’en année normale avec une diminution de 30 à 50 pourcent de la moyenne habituelle. Des coûts journaliers de 750 à 1000F contre 1500 à 2000F en année moyenne sont pratiqués dans les régions du Kanem, Barh El Ghazel (BEG), et Chari Baguirmi tandis qu’il est de 1500 F contre 2500F l’année dernière dans le Wadi Fira et l’Ouaddaï. Ces baisses de revenus impactent aussi les ménages pauvres d’Abtouyour (Guéra) qui ont une forte dépendance de cette source de revenus.

    Stocks céréaliers des ménages : Les niveaux de stocks céréaliers se renforcent progressivement grâce aux bonnes récoltes en cours qui s’achèveront vers fin décembre voire début janvier 2017. Malgré les variations régionales (déficits) de productions constatées dans certaines régions comme le Wadi Fira (-6 pourcent) et le Barh el Gazel Sud (-11 pourcent), les niveaux de stocks restent acceptables et pourraient assurer une couverture alimentaire jusqu’à fin janvier au moins où ils dépendront sur le marché comme d’habitude. La pression des personnes déplacées (réfugiés et retournés) impactera fortement les niveaux de stocks des ménages du Kanem et BEG, basculant en Stress (Phase 2 de l’IPC), malgré une bonne couverture alimentaire.

    Situation du Lac Tchad : Les personnes déplacées et réfugiées (estimées à plus de 131 765 en octobre) continuent de bénéficier d’une assistance humanitaire dont est tributaire leur accès alimentaire en faute de n’avoir pas eu accès aux terres de cultures qui restent la propriété des locaux dans les zones hôtes où elles sont accueillies. Par conséquent, l'accès alimentaire dans la région du Lac reste difficile vu que l’accès aux marchés est négligeable. La fermeture de la frontière pour raisons sécuritaires et la crise financière en cours dans le pays limitent les principales sources de revenus. Conséquemment à la suroffre de la main d’oeuvre avec les déplacées, ce travail génère également de faibles revenus.

    Marchés et Prix : L’approvisionnement des marchés s’effectue normalement grâce aux nouvelles récoltes en cours qui renforcent les stocks résiduels de la plupart des ménages. L’offre sur les marchés est légèrement supérieure comparée à une année normale. La demande saisonnière est cependant relativement timide en raison des bonnes récoltes d’une parte et la crise économique du pays d’autre part. Les niveaux des prix pratiqués sont stables pour le mil et le riz mais par contre plus bas que la normale pour le sorgho et le maïs dus aux bonnes récoltes et les favorables perspectives pour la production rizicole.

    La situation  alimentaire courante : La situation alimentaire courante des ménages s’est nettement améliorée grâce aux produits issus des récoltes en cours. La diversité alimentaire est bonne grâce à la disponibilité des légumes sauvages et tubercules. L’engouement suscité par l’appui au maraîchage auprès des ménages pauvres et très pauvres pourrait soulager les populations aux faibles revenus grâce à une autoconsommation de leurs productions. La majorité des ménages dans toutes les régions du Tchad sont en insécurité alimentaire aigue Minimale (Phase 1 de l’IPC) à l’exception du Lac qui subit les pressions sur les moyens d’existence et reste en Stress (Phase 2 de l’IPC). 

    Suppositions Mise À Jour

    Les hypothèses du scénario FEWS NET le plus probable pour la période d’octobre à mai 2017 n’ont pas changé.

    Perspective Estimée Jusqu'à Mai 2017

    Les régions du Kanem, BEG, Wadi Fira (Kobé et Megri) et Guéra (Abtouyour) seront en insécurité alimentaire aigue de Stress (Phase 2 de l’IPC) à partir de février jusqu’au moins en mai en raison de la baisse de leurs principales sources de revenu : le faible niveau de stock céréalier suite à la pression des déplacés (Kanem et BEG), la détérioration des termes de l’échange mouton/céréales dû à la non-exportation vers le Nigeria après la dépréciation du Naira Nigérian, la détérioration des termes de l’échange main d’œuvre/céréales et les faibles opportunités suite à la persistante crise économique que connaît le pays. Quant aux ménages du Lac, ils auront des déficits de consommation alimentaire à partir de février 2017 à cause des pressions des personnes déplacées et refugiées sur les moyens d’existence et seront en insécurité alimentaire aigue de Crise (Phase 3 de l’IPC).

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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