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L’insécurité maintient les provinces du Tibesti, Ennedi Est et Ouest en Crise (Phase 3 de l’IPC)

  • Mise à jour sur la sécurité alimentaire
  • Tchad
  • Août 2023
L’insécurité maintient les provinces du Tibesti, Ennedi Est et Ouest en Crise (Phase 3 de l’IPC)

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  • Messages clé
  • Situation actuelle
  • Calendrier saisonnier pour une année typique
  • Suppositions mises à jour
  • Perspectives jusqu’ à janvier 2024
  • Messages clé
    • Les coûts élevés de transport en raison de la hausse de prix du carburant induit une hausse des prix sur les marchés limitant l’accès alimentaire des ménages pauvres et très pauvres du BEG, Kanem et Wadi Fira. Ceci est accentué au Lac et dans les provinces frontalières du Soudan. Les ménages déplacés et hôtes, réfugiés soudanais et retournés tchadiens de ces zones sont confrontés à des déficits de consommation à cause des épuisements atypiques de stocks de ménages hôtes et de l'érosion des principales sources de revenus. Cette précarité financière suscitée par les impacts des conflits sur les moyens d’existence de ces ménages exacerbe les déficits de consommation dans ces zones ; ces ménages sont en Crise (Phase 3 de l’IPC). 
    • Les ménages de la zone agricole ont une consommation alimentaire minimale d’adéquation réduite à cause des épuisements de leurs stocks. Ils dépendent des marchés auxquels ils ont un accès limité à cause de leurs faibles niveaux de revenus. Malgré le recours intense aux produits sauvages et récoltes précoces de prémices, ils ont une consommation alimentaire réduite d’adéquation minimale et sont en Stress (Phase 2 de l’IPC). 
    • La crise soudanaise continue d’accroitre les effectifs des réfugiés et retournés dans l’Est du Tchad. Ces populations déplacées ayant perdu leurs moyens d’existence sont confrontées à une précarité financière. A l’Est, l’arrêt des flux transfrontaliers des produits alimentaires créé une dépendance à l’assistance des populations déplacées et population hôtes. Au Lac, l’insécurité persistante impacte sur les moyens d’existence des ménages pauvres et très pauvres, qui font face à la réduction des superficies cultivables et la baisse de la demande de la main d’œuvre agricoles. Ainsi, la consommation alimentaire de ménages déplacés et hôtes est réduite par la faible disponibilité de produits alimentaires importés et de la précarité financière due aux faibles revenus tirés de la main d’œuvre. Par ailleurs, l’insécurité aux frontières libyennes (Tibesti) et l’interdiction de l’orpaillage artisanal au Tibesti limitent les flux de main d’œuvre migratoires vers cette zone.
    • Les prévisions climatiques suggèrent une confiance croissante dans un fort El Niño d'ici la fin 2023. Sur la base des tendances historiques, les années El Niño ne sont pas corrélées avec des anomalies notables dans les performances pluviométriques au Tchad. Cependant, le déroulement des activités agricoles est significativement perturbé par les longues séquences sèches qui perturbent le développement des cultures. Dans les zones agricoles (Salamat, Logone et Mandoul), des précipitations proches de la moyenne enregistrées ont permis l’apparition de prémices à des volumes certes inférieurs à une année normale, Toutefois la reprise des précipitations en fin juillet a favorisé un développement des cultures de rente et des variétés précoce de sorgho qui sont au stade de tallage. Cependant dans les zones agropastorales et sahélienne, l’inégale répartition des précipitations, a occasionné un retard du développement des cultures. En raison de la mauvaise répartition des pluies observée au Sahel, la plupart des cultures ont subi un stress hydrique qui retarde leurs développements.

    Situation actuelle

    Contexte sociopolitique : Après l'adoption d'un projet de nouvelle Constitution proposé par le gouvernement le 27 juin 2023, les activités préparatoires du référendum constitutionnel suscitent des inquiétudes de certains acteurs politiques et la société civile en raison du caractère non inclusif de son organisation et sa surveillance par les entités en charge. Pour tenter d'apaiser le climat politique, un appel a été lancé aux membres du parti Les Transformers et la plateforme Wakit Tama, en exil depuis les manifestations du 20 octobre 2023, à rentrer au pays. .

    Situation sécuritaire : A la suite des affrontements entre forces gouvernementales et groupes rebelles au Tibesti, une détérioration du contexte sécuritaire est observée. Ceci perturbe et limite les volumes de flux entrants et perturbe les moyens d’existence des ménages très pauvres et pauvres dans le Tibesti et les deux Ennedi. La généralisation de la crise soudanaise maintient la pression sur le Tchad qui continue d’accueillir des flux de réfugiés soudanais et retournés. En anticipation de tout débordement Les autorités tchadiennes redoublent la vigilance dans la surveillance des frontières communes. En zone soudanienne, une fragile accalmie fait suite aux récents heurts intercommunautaires intervenus au Mandoul, Moyen Chari et au Logone oriental qui sont de foyers de tensions, latents. En revanche, des rixes mineures sont régulièrement rapportées dans ces zones.

    Situation humanitaire : Le Tchad accueille 403 058 réfugiés soudanais et 60 830 migrants tchadiens retournés (UNHCR). Cependant, 207 154 personnes se trouvent dans la ville frontalière d'Adré, où la situation alimentaire et nutritionnelle reste critique malgré la mobilisation des partenaires. Les acteurs humanitaires ont déployé une assistance alimentaire d’un volume de 5361 tonnes à 319 137 personnes dont des réfugiés, retournés et personnes vulnérables hôtes. La ration alimentaire journalière par individu est constituée de céréales (425g de sorgho), légumineuses (100 g de pois chiche) et huile (35 g). La distribution est faite sur cette base pour une durée d’un mois. Cependant, cette ration ne couvre que 1750 Kcal, alors que les besoins énergétiques requises sont de 2100 Kcal/jour. Des repas chauds ont été également fournis à 127 064 réfugiés durant leur relocalisation sur divers sites à l’est du pays dont 79 200 au Ouaddaï, 39 464 au Sila et 8 400 au Wadi Fira. Ces opérations ont été menées en fin du mois de juillet jusqu’au 7 août 2023. Cependant, il faut relever que les effectifs de personnes couverts sont en deçà de la population globale en besoin d’assistance. Au Lac 27 421 personnes seront confrontées à des déficits de consommation à cause de faibles accès alimentaires à la suite des baisses atypiques de stocks et de faibles niveaux de revenus. En outre, les faibles volumes de l’assistance fournie par les organisations humanitaires n’arrivent pas à couvrir ces déficits de la consommation alimentaire des ménages déplacés et hôtes.

    Déroulement de la campagne agropastorale : Contrairement aux prévisions saisonnières du Forum régional sur les perspectives climatiques pour l’Afrique soudano-sahélienne (PRESASS) qui annonçaient des cumuls de précipitations moyens ou au-dessus de la moyenne, entre août au septembre, les tendances globales observées sont proches de la moyenne certaines localités en zone soudanienne. Des séquences sèches couplées à une inégale répartition des précipitations sont rapportées (Figure 1) dans la plupart des zones du pays. Cette évolution de la saison a impacté le développement des cultures. En zone soudanienne, une reprise de la pluviométrie intervenue en fin juillet a permis l’intensification des activités agricoles. Le stade phénologique varie entre croissance et tallage pour les céréales (mil, sorgho et riz), tandis que l’arachide est au stade floraison. Un retard significatif du cycle est rapporté en zone soudanienne est observé.   Dans le Mayo Kebbi, une réduction remarquable des emblavures était due aux longues séquences sèches saisonnières. Au Lac, la hausse du prix du carburant n’a pas permis l’irrigation des périmètres agricoles durant des périodes sensibles du développement des cultures. La poursuite de la grève des agents de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) entamée depuis fin juin 2023 prive les producteurs de l’encadrement agricole durant la campagne. Toutefois, les prémices des semis précoces effectués en zone soudanienne sont disponibles en certaines localités. Cependant, leurs volumes sont inférieurs à une année normale à cause des pauses de pluviométrie intervenues durant le cycle cultural.

    Figure 1

    Précipitations en pour cent par rapport à la normale, du 1 mai au 15 août 2023
    Précipitations en pour cent par rapport à la normale

    Source: FEWS NET/USGS

    Sources de revenus : Une forte demande de la main d’œuvre est observée dans les deux Logone et la Tandjilé afin de rattraper les retards occasionnés par les perturbations de la saison. En revanche, les revenus tirés de cette activité sont faibles à cause de la suroffre qui réduit les salaires journaliers versés. L’important afflux des réfugiés soudanais et retournés tchadiens dans les zones d’accueil (Ouaddaï, Wadi Fira Sila), à l’est du pays, exerce une pression sur les opportunités d’embauche (main d’œuvre agricole et non agricole). 

    Marchés céréaliers et prix : L’offre sur le marché de produits alimentaires est globalement faible ; cette baisse est consécutive à cause de faibles volumes de flux internes et l’arrêt de flux entrants à partir du Soudan par suite de la fermeture des frontières. Au Moyen Chari dans le sud, les niveaux de stocks sont moyens du fait de l’approvisionnement des marchés en sorgho de décrue à partir du Salamat et des ventes subventionnées opérées au mois de juin et juillet. Les marchés d’Abéché dans le centre-est, affichent un niveau acceptable de stocks sur le marché à la faveur de la fermeture de la frontière avec le Soudan qui a réorienté les flux des céréales locales vers les marchés intérieurs. Le marché d’Abéché approvisionne fortement les marchés de l’Ennedi Est et Ouest renforçant ainsi les stocks commerçants et rendant les céréales disponibles sur le marché. Les perturbations sur les volumes de flux entrants de la Libye, à la suite de l’insécurité aux frontières communes, impactent également la disponibilité des produits alimentaires importés. La plupart des marchés de produits alimentaires du Tibesti, Borkou et Ennedi Ouest affichent des hausses atypiques de prix à cause d’une pression sur la demande occasionnée par les faibles volumes disponibles de produits importés/manufacturés. Cette tendance de la demande est davantage accentuée dans l’Ennedi Est par l‘arrêt des flux entrants du Soudan. A Moundou dans le sud-ouest, le sorgho est en hausse de 23 pour cent comparée à la moyenne quinquennale tandis qu’à Sarh dans le sud-centre le mil affiche une hausse de 28 pour cent. Cette tendance est liée à la dépendance suscitée par les épuisements de stocks céréaliers des ménages et des coûts élevés de transport. La crise au soudan, l’insécurité aux frontières libyennes et nigérianes couplées aux impacts persistants de la crise ukrainienne continuent d’induire une tendance haussière atypique des prix de produits alimentaires importés (riz, pâtes alimentaires, farine de blé et huile de table). 

    Situation nutritionnelle : Outre les conditions difficiles à l'origine de la malnutrition chronique au Tchad, telles que les mauvaises pratiques en matière d'hygiène et d'assainissement et l'incidence subséquente de la diarrhée et des infections respiratoires aigües (IRA), la situation nutritionnelle est encore aggravée par la faible disponibilité des aliments pour les ménages. La plupart des provinces du Sahel ont enregistré un fort taux de nouvelles d’admissions de malnutrition aigüe en cette période de soudure. Dans certaines localités de la zone soudanienne, la hausse des admissions est liée aux pathologies (diarrhée et paludisme), comme l’augmentation de cinq pour cent rapportée à Sarh entre juillet (18 pour cent) et août (23 pour cent). 

    Résultats de la situation alimentaire actuelle : Les tendances haussières atypiques de prix sur les marchés, couplée à la pression sur les moyens d’existence et à l’insécurité civile liée aux attaques de groupes armés au Lac limitent l’accès alimentaire des ménages déplacés et hôtes. Ces ménages, les réfugiés soudanais, les retournés et les hôtes des zones d’accueil de l’Est continuent d’être confrontés à des déficits de consommation à cause de la dégradation de leurs moyens d’existence. Les perturbations de flux entrants de la Libye et l’arrêt de ceux en provenance du Soudan induisent des hausses atypiques de prix de produits alimentaires importés/manufacturés. Ceci limite l’accès aux ménages très pauvres et pauvres, réfugiés et retournés de ces zones. Au Sahel Ouest (BEG et Kanem), l’accès alimentaire des ménages pauvres et très pauvres est limité par les faibles flux de produits alimentaires (importés et internes), exacerbant la hause des prix sur les marchés. Les ménages de ces zones font face à des déficits de consommation, et par conséquent, ils sont en Crise (Phase 3 de l’IPC). Au Sahel central, (Batha et Guera), la hausse atypique des prix sur les marchés céréaliers limite l’accès des ménages qui en dépendent majoritairement pour leur consommation. En zone méridionale, les ménages développent des stratégies qui leur sont   inhabituelles (réduction des repas, consommation intense de produits moins prisés et récoltes avant maturité) pour satisfaire leurs besoins de consommation. Malgré ceci, ils ont une consommation réduite d’adéquation minimale et ils sont en Stress (Phase 2 de l’IPC).


    Calendrier saisonnier pour une année typique
    calendrier saisonnier

    Source: FEWS NET


    Suppositions mises à jour

    Les hypothèses du rapport sur les perspectives de la sécurité alimentaire de juin 2023 à janvier 2024 se maintiennent, à l'exception de celles mises à jour ci-dessous :

    • Contexte sécuritaire au niveau des frontières : Des protestations par les acteurs de l’opposition et de la société civile pourraient intervenir durant le processus de referendum constitutionnel en capitale dans les grandes villes du pays (Moundou, Sarh, Doba). Le contexte sécuritaire au Tibesti serait relativement calme malgré d’éventuelles incursions localisées qui pourraient être rapportées. .

    • Insécurité au Lac : Les incursions des groupes armés non étatiques devraient persister pendant la période d’analyse, mais resteraient aux niveaux inférieurs à ceux observés en 2022 et nettement inférieurs aux tendances observées au cours des cinq années précédentes (2017–2021). Dans les localités du Lac déjà plongées dans l’insécurité, les effets de la crise au Niger impacteraient significativement leurs moyens d’existences à cause des possible intensification d’incursion des groupes armés non étatiques dans les localités insulaires. 

    • Contexte sécuritaire en zone soudanienne : Le calme sécuritaire relatif favoriserait le déroulement de la campagne dans la zone notamment dans la Nya Pende, foyer des conflits du printemps dernier (avril à juin 2023). Cependant, le départ de plus de 16 000 personnes vers la RCA et le Cameroun à la suite de ces conflits conduirait à la hausse de coût de la main d’œuvre qui impacterait sur le niveau de prix production agricole. 

    • Assistance humanitaire : L’afflux successifs de réfugiés et retournés du Soudan exercerait une pression supplémentaire sur les moyens d’existence. En outre, l’insuffisance des assistances alimentaires dues aux retards des financements des organisations humanitaires ne permettraient pas de limiter les déficits de consommation alimentaires des ménages réfugiés, déplacés, et retournés dans les provinces de l’Est du pays at au Lac. Additionnellement à ce facteur, la recrudescence de l’insécurité persistante renforcerait les déficits de consommation des déplacés et ménages hôtes de l’Est. 


    Perspectives jusqu’ à janvier 2024

    Entre août et septembre 2023 : Les prix élevés des denrées et l’épuisement des stocks limitent l’accès alimentaire des ménages très pauvres et pauvres du Sahel Ouest (BEG et Kanem) et des ménages déplacés et hôtes du Lac durant la période d’août à fin septembre. Ils resteront en insécurité alimentaire aigüe de Crise (Phase 3 de l’IPC). La recrudescence de l’insécurité à la suite des affrontements entre forces gouvernementales et groupes rebelles en mi-août 2023 réduit les volumes de flux entrants de produits alimentaires importés/manufacturés, de la Libye à destination du Tibesti et de l’Ennedi. A cette baisse de flux s’ajoute l'interdiction de l'orpaillage artisanal, une des principales sources de revenus des ménages, entrainant une précarité financière des ménages pauvre et très pauvres des deux Ennedi et du Tibesti qui ont un accès limité aux marchés. Ils sont en Crise (Phase 3 de l’IPC). L’afflux des réfugiés et retournés dans les trois provinces de l’Est, Ouaddai, Sila et Wadi Fira, continue d’impacter les moyens d’existence des ménages hôtes. Ils exerceraient une concurrence sur les ressources disponibles avec les ménages hôtes entrainant une baisse des revenus dans le contexte où les prix des denrées alimentaires de base sont élevés limitant ainsi leurs accès alimentaires. Ces trois provinces sont insécurité alimentaire aigüe de Crise (Phase 3 de l’IPC).

    D’octobre 2023 à janvier 2024 : Les prix amorceront une baisse saisonnière qui se poursuivrait jusqu’en fin décembre. Ils pourraient être à la hausse plus tôt en fin janvier. Cependant, les prix resteront supérieurs à la moyenne tout au long de la période entre octobre 2023 à janvier 2024 et pourraient également dépasser leurs niveaux de l’an passé à la même période.

    Une demande accrue pour la reconstitution des stocks des commerçants, notamment dans l’Est et au Nord à la frontière libyenne, est également à prévoir à partir d’octobre et pourrait se maintenir jusqu’en janvier 2024. 

    Le déploiement de l'armée ayant renforcé ses positions ainsi que les actions de sécurisation du sud libyen par les autorités locales constituent deux éléments conduisant à la perturbation des flux entrants à partir de la Libye. Il sera observé une baisse de la disponibilité de produits alimentaires importés, entrainant une hausse de prix. En plus l'interdiction de l'orpaillage artisanal, réduit le pouvoir d'achat des ménages très pauvres et pauvres du Tibesti qui ne peuvent pas accéder aux marchés. De cet accès limité résulterait de déficit de consommation alimentaire, ils seraient en Crise (Phase 3 de l’IPC).

    Dans l'Ennedi Est, le flux limité de produits alimentaires à partir des autres localités va s’améliorer de façon saisonnière avec les récoltes d’octobre jusqu’en décembre. Cependant, il serait inférieur à la moyenne à cause des prévisions du baisse des récoltes et de la persistance de la crise soudanaise limitant les disponibilités des produits alimentaires et affecteraient la consommation alimentaire des ménages de l’Ennedi Est qui resteraient en Crise (Phase 3 de l’IPC). Dans le Ouaddaï et Wadi Fira, malgré les récoltes et les stratégies d’adaptation utilisés par les ménages hôtes, l’effet additionnel de la pression de réfugiés et retournés sur les moyens d’existences des ménages hôtes exacerberaient la détérioration de la consommation alimentaire des ménages d’octobre 2023 jusqu’en janvier 2024. Les ménages pauvres et très pauvres, ainsi que les réfugiés et retournés du Wadi Fira et Assongha continueraient de faire face à des déficits de consommation. Ils resteraient en Crise (Phase 3 de l’IPC). 

    Dans les zones agricoles, la disponibilité des récoltes augmenterait l’accès alimentaires des ménages. Cependant, les stocks pourraient s’épuiser de façon précoce, créant une dépendance des ménages sur les marchés plus tôt dès début janvier et maintiendrait la demande à des niveaux supérieurs à la moyenne. En raison de leur précarité financière et le faible volume des prémices, les ménages pauvres et très pauvres continueraient d’avoir une consommation alimentaire minimale d’adéquation réduite ; ils resteraient en Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en fin janvier 2024. Dans la zone méridionale, l’offre des produits alimentaires afficherait une augmentation saisonnière avec les récoltes à partir de septembre jusqu’en décembre. Cependant, elle serait inférieure à la moyenne à cause des prévisions de campagne. Les ménages seraient en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) à partir d’octobre.

    Citation recommandée: FEWS NET. Tchad Mise à jour sur la sécurité alimentaire Août 2023: L’insécurité maintient les provinces du Tibesti, Ennedi Est et Ouest en Crise (Phase 3 de l’IPC), 2023.

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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