Malgré les bonnes pluies et un bon accès aux aliments, certaines zones demeurent en crise

La campagne agricole est bonne et les cumuls pluviométriques sont excédentaires dans la plupart des régions annonçant une bonne récolte. Cependant, des déficits hydriques sont signalés à Biltine, Bokoro, Pala et Laï et 3 300 ha de cultures ont été inondés dans le Mandoul et le Moyen Chari où la baisse de production pourrait être compensée par la production maraîchère et le sorgho de contresaison (Berbéré).

L’accès aux aliments s’est amélioré dans les zones en Crise (Lac Tchad, sud Kanem et BEG, Nord Wadi Fira et Guera), grâce aux récoltes précoces d’arachide, de manioc et de maïs, et à la disponibilité laitière. Cette contribution à la consommation alimentaire des ménages pauvres est cependant limitée et ne pourra pas changer l’insécurité alimentaire aiguë qui demeure en Crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu’à fin Septembre. 

Les pâturages naturels se trouvent en situation moyenne dans la zone pastorale avec toutefois de nombreuses poches déficitaires localisées comme le Hadjer Lamis, le Kanem, le Guera et le Wadi Fira. Les conditions pastorales risquent d’être inquiétantes dès le début de l’année 2018 avec une soudure pastorale précoce. La transhumance pourrait être grandement perturbée.

Les marchés sont bien approvisionnés à l’exception de ceux du BET. L’offre alimentaire correspond à la moyenne lors de la période de soudure. Les marchés du BET sont moins approvisionnés à cause du ralentissement des flux causé par l’insécurité à la frontière libyenne. L’insécurité alimentaire aiguë des ménages de cette zone demeure en situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’à fin septembre.