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Malgré la timide reprise par suite de la levée partielle des mesures contre le COVID-19 (masque facial, couvre-feu nocturne), les moyens d’existence des ménages très pauvres et pauvres continuent d’être affectés. En effet, les opportunités d’embauche et les transferts d’argent des migrants permanents et saisonniers continuent d’être limités par le ralentissement des activités économiques et le coût du transport.
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A l’exception du Sahel Ouest (BEG, Kanem) où l’approvisionnement est en légère baisse à cause des récents événements politico-militaires, l’offre est normale sur la plupart des marchés céréaliers du pays. Malgré la baisse de revenu, la demande céréalière augmente en raison de l’épuisement progressif des stocks céréaliers des ménages. Les flux céréaliers à partir de N’Djaména, du Ouadaï et du Sila vers le Sahel Ouest et les provinces du Borkou et Tibesti s’intensifient pour compenser la baisse du volume de produits alimentaires importés à partir de la Libye et du Soudan. Début mai, des prix supérieurs à la moyenne sont observés pour le mil à Moussoro (11%), le maïs à Bol (13%) et Ngouri (23%), à cause des coûts élevés du transport .
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Au Lac, la reprise des attaques, début mai 2021, par les éléments de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Boko Haram) continue d’occasionner des mouvements de populations. Une augmentation d’environ 92% du nombre de déplacés a été enregistrée fin avril 2021 par rapport à la même période de l’année 2020, atteignant 401 511 personnes (OIM). Début mai 2021, des mouvements de populations fuyant les hostilités en RCA ont été rapportés par le HCR et ses partenaires à la suite d’une évaluation multisectorielle.
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Compte tenu de l’insécurité persistante au Lac et de l’épuisement des stocks céréaliers, les déplacés et ménages hôtes, pourraient faire face à des déficits de consommation en l’absence d’assistance humanitaire et sont en Crise (Phase 3 de l’IPC). L’insécurité au Tibesti continue d’affecter les moyens d’existence des ménages dans les provinces de la zone septentrionale (Borkou, Ennedi, Tibesti) qui sont en Stress (Phase 2 de l’IPC). L’épuisement des stocks céréaliers couplé aux bas niveaux de revenus des ménages par suite du ralentissement de l’économie dû au COVID-19 affecte la sécurité alimentaire au BEG, Kanem, Mayo Kebbi, Ouaddaï, Wadi Fira. Ces zones sont en Stress (Phase 2 de l’IPC). Les autres provinces du pays sont en insécurité alimentaire minimale (Phase 1 de l’IPC).
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.