L’insécurité civile continue d’affecter la sécurité alimentaire des ménages du Tibesti et du Lac

Les ménages du Tibesti et du Lac couvrent difficilement leurs besoins alimentaires de base à cause de l’insécurité persistante et les restrictions au commerce frontalier. L’accès aux marchés des ménages du Tibesti reste limité par leurs bas niveaux de revenus face à une hausse des prix de produits alimentaires ; ils sont en Stress (Phase 2 de l’IPC) alimentaire. Au Lac, les déplacés continuent de dépendre de l’assistance alimentaire et sont en insécurité alimentaire de Stress (Phase 2! de l’IPC).

Une baisse des niveaux de stock des ménages du Bahr-el-Gazal (BEG) et du Kanem est observée en raison des faibles productions enregistrées en 2019. Cette baisse des stocks provoque une dépendance précoce aux marchés. Cependant, les ménages parviennent tout de même à assurer leur alimentation sans s’engager dans des stratégies d’adaptation. Ils sont en insécurité alimentaire minimale (Phase 1 de l’IPC).

La situation pastorale dans le BEG, le Kanem et une partie du Hadjer Lamis est caractérisée par une détérioration précoce du pâturage, dès janvier au lieu de fin mars - avril, comme en année normale. La fin tardive de la saison des pluies a provoqué des inondations et la détérioration du tapis herbacé.  Cette réduction de la biomasse disponible provoque une concurrence atypique entre éleveurs pour son accès.

Les conflits intercommunautaires continuent de perturber le fonctionnement des marchés dans les provinces du Ouaddaï et du Sila. Au Ouaddaï, Les ménages font face à des difficultés pour couvrir leurs besoins alimentaires de base en raison du ralentissement des flux commerciaux. L’approvisionnement des marchés à bétail et en produits alimentaires importés est réduit et se caractérise par une hausse des prix du bétail et du riz.