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La campagne agricole de contre-saison en cours est affectée par le faible niveau de l’hygrométrie résiduelle, et sera en dessous de la moyenne. Au Guéra, le sorgho de décrue (berberé) est au stade d’épiaison et de formation des grains. Au Lac, les activités agricoles sont dominées par les sarclages des cultures. Une légère hausse comparée à la normale, en superficies du maïs et des cultures de rente (fenugrec, nigelle, etc.) y est rapportée, mais ne va pas compenser les baisses de productions pluviales.
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Des conflits entre agriculteurs et éleveurs ont été rapportés au Mandoul avec au moins quatre personnes tuées fin novembre lors des heurts. Selon UNHCR, en début décembre, plus de 30 000 personnes se sont réfugiées à N’Djaména à la suite des affrontements intercommunautaires dans la circonscription du Chari – Logone (Ouloumsa et Kousseri). Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) appui le gouvernement tchadien en développant une assistance essentielle d’urgence (distribution de vivres) aux personnes réfugiées en périphérie de la capitale tchadienne.
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Malgré les baisses localisées des approvisionnements des marchés céréaliers et en produits alimentaires manufacturés par rapport une année normale, l’offre est relativement normale. La demande est globalement moyenne à la suite de la disponibilité des stocks des ménages en zone soudanienne et des bas revenus limitant l’accès aux marchés en zone sahélienne. Cependant, une tendance haussière significative localisée des prix comparés à la moyenne quinquennale est rapportée sur le mil à Bol, Ngouri et Biltine (16%) à cause d’une hausse atypique de la demande suscitée par les faibles stocks découlant de la baisse de production et, de l’insécurité perturbant les flux de produits manufacturés importés.
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Au Lac, les populations déplacées internes et hôtes continuent d’être confrontés à une détérioration de leurs moyens d’existence par suite de l’insécurité persistante, exacerbée par les faibles productions agricoles pluviales. Elles font face à des déficits de consommation alimentaire et sont en Crise (Phase 3, IPC). Compte tenu du ralentissement de l’économie résultant des impacts négatifs des crises sanitaires et sécuritaire aux frontières soudanaises et libyennes couplées aux faibles niveaux de stocks et des bas niveaux de revenus, la plupart des ménages, très pauvres et pauvres, de la zone sahélienne ne peuvent pas faire à leurs besoins alimentaires et non alimentaires : ils sont Sous Pression (Phase 2 de l'IPC). Dans les autres parties du pays notamment en zone soudanienne, les ménages sont en insécurité alimentaire minimale (Phase 1 de l'IPC) grâce aux stocks en cours de reconstitution par les nouvelles récoltes.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.