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Déficit de consommation alimentaire plus prononcé chez les réfugiés soudanais dans l’est et les personnes déplacées internes au Lac

Déficit de consommation alimentaire plus prononcé chez les réfugiés soudanais dans l’est et les personnes déplacées internes au Lac

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    • Les conditions de sécurité alimentaire se détériorent davantage avec la période de soudure qui vient d’atteindre son pic saisonnier en ce mois d’août 2025. L’afflux continu des réfugiés soudanais, les conflits divers, y compris les conflits intercommunautaires et les attaques sporadiques des groupes armés, accompagnés de déplacements des populations, et le faible pouvoir d’achat des ménages perpétuent une insécurité alimentaire préoccupante dans l’Est du Tchad, dans la province du Lac et localement dans la zone soudanienne. Ainsi, les déficits de consommation alimentaire plus prononcés sont anticipés pour les ménages réfugiés soudanais dans les provinces de l’Est, les déplacés internes dans la région du Lac et les ménages très pauvres dans les zones rurales et urbaines à cause de l’épuisement de leurs stocks et de la baisse des revenus et du pouvoir d’achat en raison de la forte concurrence sur les faibles opportunités de travail disponibles due à la suroffre de main-d’œuvre en milieu rural et urbain.
    • L’afflux de réfugiés soudanais et de retournés tchadiens continue dans les provinces de Ouaddai, Sila, Wadi-Fira et Ennedi Est avec comme principaux points d’entrée Tiné, Kulbus, Birak et Adré. Au 24 août 2025, le nombre total de nouveaux arrivés depuis avril 2023 atteint 876 552 personnes contre 874 605 en juillet 2025, dont 87 pour cent des personnes préenregistrées sont constituées des femmes et des enfants. Ces ménages réfugiés, qui ont perdu leurs biens essentiels de subsistance, font augmenter les besoins d’assistance alimentaire et non alimentaire. Cependant, les acteurs humanitaires sont confrontés à des difficultés de financements, dont le plan de réponse 2025 est seulement financé à 20 pour cent au fin juillet 2025. Par ailleurs, l’épidémie de choléra qui s’est déclarée dans le camp de réfugiés de Dougui le 13 juillet 2025, dans la province du Ouaddaï, s'est propagée à d'autres sites de réfugiés et communautés d'accueil dans les six districts sanitaires de Chokoyane, Hadjer Hadid, Adré, Farchana, Amleyouna (province du Ouaddaï) et Abdi (province du Sila) augmenterait davantage les besoins. Au 20 août, 821 cas suspects ont été signalés dans ces districts, avec 56 décès, dont 28 dans les communautés d’accueil.
    • Dans la province du Lac, les attaques des groupes armés non étatiques (GANE) persistent de manière sporadique, empêchant les populations de conduire leurs activités normales de subsistance, notamment l’agriculture, la pêche et le commerce transfrontaliers avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria. En outre, ces attaques ont provoqué des déplacements de populations qui sont obligées de fuir vers des zones plus sécurisées. La région du Lac abrite actuellement 225 689 personnes déplacées internes (PDIs). En raison de l’insécurité et de la perturbation des moyens d’existence, les ménages hôtes pauvres et les PDIs sont confrontés à des déficits de consommation alimentaire et sont obligés d’utiliser des stratégies d’adaptation négatives comme la réduction du nombre des repas, la cueillette ou la vente de la spiruline et du natron qui, généralement, ne leur permettent pas d’acquérir suffisamment de nourriture pour une alimentation adéquate dans un contexte de prix souvent élevés et de marchés faiblement approvisionnés. En outre, ils n’ont pas accès à l’assistance alimentaire qui devient irrégulière en raison des défis de financements qui ont entraîné la fermeture des bureaux du PAM et du HCR au Lac et la suspension depuis juillet 2025 de la livraison aérienne de l’assistance humanitaire par le PAM.
    • Dans les autres provinces agricoles et agropastorales, Les conflits entre éleveurs et agriculteurs et les conflits fonciers, qui représentent 42 pour cent des conflits communautaires, se poursuivront jusqu’en octobre dans la zone sahélienne et en janvier-février 2026 dans la zone soudanienne en raison du retard de l’installation de la saison dans quelques provinces agricoles et agropastorales. Une augmentation des conflits est anticipée à partir de novembre en cas de transhumance précoce du bétail vers les zones agricoles du sud. Ces violences communautaires entraîneront des pertes en vies humaines, des pertes de récoltes et de bétail et des déplacements de populations.
    • Le progrès de la saison agricole se normalise progressivement depuis fin juillet. La majeure partie du pays enregistre actuellement des précipitations moyennes à supérieures à la moyenne. Au 20 août, le cumul pluviométrique est normal à très excédentaire au sud-est et centre-est du pays avec toutefois des zones de faibles déficits dans le Tandjilé, le Mayo Kebbi Est et Ouest, le Lac, le Kanem, le Bahr El Ghazal et une partie du Batha. Les prévisions saisonnières sont toujours favorables à la poursuite d’une bonne pluviométrie jusqu’en septembre, avec des risques d’inondations, particulièrement dans les provinces du Chari-Baguirmi, du Guéra, du Salamat, du Sila et de l’Ouaddai. Les stades phénologiques des cultures, bien que hétérogènes, varient selon les zones et les cultures, allant du tallage pour le mil et de la ramification pour le niébé au centre du pays, à l’élongation et l’épiaison pour le mil dunaire dans le Lac et la formation de gousse pour l’arachide. Dans la zone soudanienne, les stades dominants sont le tallage, la ramification, la montaison, l’épiaison, voire la récolte pour le maïs, la formation de gousse et le début de récolte par endroits pour l’arachide.
    • Les marchés sont relativement approvisionnés avec des prix relativement stables ou en baisse grâce au déstockage des commerçants, aux ventes subventionnées opérées par l’Office National de la Sécurité alimentaire (ONASA), l’intensification de flux transfrontaliers avec la Libye, les récoltes en vert d’arachide et de maïs présentes sur les marchés hebdomadaires au Centre et au Sud du pays, et les importations favorisées par la suspension jusqu’au 31 décembre 2025 des taxes à l’importation par le gouvernement. Cependant, une baisse des disponibilités alimentaires est notée dans l’Est du pays et au Lac, ce qui entraine une hausse des prix des denrées alimentaires. En perspective, la baisse saisonnière des prix débutera de manière plus prononcée courant septembre et se poursuivra jusqu’en janvier 2026 avec la généralisation des récoltes dans le pays.
    • L’amélioration de la consommation alimentaire est attendue à partir de septembre, avec les récoltes en vert, même si elle sera localement retardée dans les provinces affectées par le retard d’installation de la saison de plus de 30 jours comme le Mayo Kebbi-Est, la Tandjilé, le Sud Chari-Baguirmi, le Guéra, le Salamat et Sila. D’une manière générale, la période de généralisation des récoltes d’octobre 2025 à janvier 2026 améliorera la situation alimentaire, en particulier pour les communautés locales. Cependant, l’approvisionnement des zones affectées par l’insécurité et les difficultés de transport avec les inondations et le coût élevé du transport maintiendront localement de légères hausses des prix et des difficultés d’accès à la nourriture, notamment pour les réfugiés soudanais dans les provinces de l’Est et les ménages déplacés dans le Lac. Pour ces ménages, le déficit de consommation alimentaire persistera pendant la période de récolte et au-delà de janvier 2026. 

    Citation recommandée: FEWS NET. Tchad Mise à jour des messages clés Août 2025: Déficit de consommation alimentaire plus prononcé chez les réfugiés soudanais dans l’est et les personnes déplacées internes au Lac, 2025.

    Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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