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- Les appuis alimentaires du Gouvernement permettront d’atténuer la rigueur de la soudure précoce pour les ménages pauvres en difficultés alimentaires dans le pays. Cependant, même avec cette assistance, les ménages seront en insécurité alimentaire aiguë de type Stress (Phase 2 de l’IPC) de juin à septembre dans le bassin arachidier (les régions de Kaolack, Fatick, Diourbel, Kaffrine et le département de Bakel), Louga, Saint-Louis, Matam, la Casamance et Kédougou.
- La campagne agricole a démarré avec l’installation plus ou moins précoce des pluies dans les zones agricoles sud du pays et bénéficie du soutien plus élevé que les années antérieures de l’état dans le cadre de la mise en place des intrants et des équipements agricoles. Ces appuis contribuent au maintien des capacités de réalisation ce qui procure des opportunités moyennes de revenus et de nourriture aux ménages pauvres pour les opérations agricoles.
- Malgré ces programmes d’appui en intrants et le début précoce des pluies, les réalisations en arachide pendant la saison agricole 2014-2015 seront probablement inférieures à celles de l'an dernier en raison des effets des difficultés de commercialisation de la campagne passée. Cela affectera négativement le niveau de revenus des ménages dans le bassin arachidier pendant l’année de consommation 2014/15.
Zone | Anomalies Courantes | Anomalies Projetées |
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Les récoltes moyennes des cultures de riz de contre saison dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le sud en cours contribuent à améliorer les disponibilités alimentaires en cette denrée. Les revenus moyens tirés de la vente de ces récoltes et les opportunités de nourriture qu’elles offrent aux ménages pauvres dans ces zones améliorent leurs accès à la nourriture. Les pluies précoces enregistrées dans le pays particulièrement au sud à la première semaine du mois ont relancé les activités agricoles, sources de revenus et de nourriture pour les ménages pauvres dans les zones agricoles du sud et du bassin arachidier. Le cumul de pluie enregistré du 1er mai au 10 juin est normal à excédentaire dans la moitié sud du pays et déficitaire dans les zones nord du pays. Les principaux centres météorologiques (IRI, ECMWF) indiquent néanmoins une probabilité accrue de cumul pluviométrique inférieur ou égal à la moyenne pendant la saison des pluies de juin à septembre 2014, ce qui pourrait abaisser les niveaux de production céréalière en 2014/15.
La baisse par rapport à la moyenne de 20 pour cent de la production céréalière et de 21 pour cent pour l’arachide, les difficultés de commercialisation de l’arachide, et la stratégie de vente des céréales alors plus rentables expliquent l’épuisement précoce de niveau de stocks des ménages par rapport à une année normale et ont contribué à mettre les ménages pauvres des régions du nord et du bassin arachidier dans une situation de soudure précoce dès mai au lieu de juin en année normale. Il s’agit des régions de Kaolack, Fatick, Diourbel, Kaffrine et le département de Bakel dans le bassin arachidier et les régions de Louga, Saint-Louis, Matam, la Casamance et Kédougou.
Les disponibilités en céréales sont moyennes sur la majorité des marchés en dépit de la baisse de la production céréalière. Les prix des céréales (mil, riz importé et maïs) présentent des fluctuations saisonnières de hausse par rapport au mois précèdent particulièrement pour le mil très prisé pendant le jeun à cause de l’approche du mois de ramadan. Par exemple, le prix du mil par rapport à la moyenne quinquennale est en hausse d’environ 17 pour cent à Dakar et 13 pour cent à Kaolack. Cependant, il est en baisse de 6 pour cent à Tambacounda qui s’expliquerait par la campagne moyenne de 2013/14 en cette localité et les offres du Mali sur ce marché. Le prix du riz ordinaire importé, principale céréales consommée est en hausse de 7 pour cent à Ziguinchor mais en baisse de 1,2 à 16 pour cent à Dakar, Kaolack et Saint-Louis. La fixation des prix du gouvernement et la stabilité sur les marchés internationaux expliquent la baisse du prix du riz.
La baisse du prix des petits ruminants dans l’ensemble d’environ 30 pour cent par rapport au mois passé affecte négativement le pouvoir d’achat des ménages d’éleveurs. La baisse fait suite au déstockage plus intense que d’habitude en raison des mauvaises conditions d’élevage marquées par un déficit de pâturage et de points d’eau plus marqué que d’habitude et le souci de s’approvisionner avant la période de hausse des prix des céréales. La régénération des pâturages en juin-juillet à la faveur des pluies enregistrées mettra fin à la rude soudure pastorale ce qui relance la production de lait et la reprise de l’embonpoint des animaux. On s’attend à une hausse des prix en juillet avec la fête du ramadan ce qui améliore le pouvoir d’achat des éleveurs.
Les appuis alimentaires en cours du Gouvernement à travers la distribution de vivres de 40 000 tonnes de céréales et 56 325 tonnes d’aliments de bétail, aux 67 500 ménages en insécurité alimentaire selon le plan national de réponse permettront d’atténuer la rigueur de la soudure précoce pour certains ménages pauvres. Cependant, même avec cette assistance, les ménages pauvres des régions de Kaolack, Fatick, Diourbel, Kaffrine, le département de Bakel, Louga, Saint-Louis, Matam, la Casamance et Kédougou ont recours plus qu’une année normale aux emprunts, à l’exploitation des produits de la forêt, à la réduction des dépenses non alimentaires, et à la préférence des aliments les moins chers. Par conséquent, ils sont en insécurité alimentaire aiguë de Stress (Phase 2 de l’IPC) de juin à septembre. En septembre, la disponibilité des récoltes en verts et les revenus moyens issus de la main d’œuvre agricole amélioreront leur accès aux aliments.
Source : FEWS NET
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