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Baisse de revenus agricoles pour les ménages pauvres à cause du retard d’installation des pluies

Baisse de revenus agricoles pour les ménages pauvres à cause du retard d’installation des pluies

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  • Perspective projetée jusqu’en décembre 2015
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    • En raison des effets négatives d’une faible production agricole et pastorale en 2014, les ménages agropasteurs pauvres dans le centre et le nord du pays dans l’incapacité de satisfaire leurs besoins alimentaires ont recours à la réduction du volume des repas voire du nombre de repas et aux stratégies d’adaptation atypiques et sont par conséquent en situation d’insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC).

    • Cette année, le déficit de pluies dans le pays n’a pas permis une installation à temps des cultures dans les zones agricoles et l’amélioration des conditions d’élevage dans les zones de pâturages d’hivernage. La baisse des réalisations et partant la faible opportunité de travail et la faible production de produits laitiers qui en résulteront abaissent les revenus des ménages agropasteurs pauvres.

    • L’insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) devrait connaitre une amélioration en Stress (IPC Phase 2) à partir de septembre grâce à la disponibilité des récoltes en vert. En octobre, les grandes récoltes, ainsi que la baisse des prix des céréales attendues, permettront l’accès des ménages à la nourriture et qui, par conséquent, seront en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) d’octobre à décembre.

    Zone

    Anomalies Courantes

    Anomalies Projetées

    National

     

     

    L’insuffisance des pluies dans le centre et le nord du pays explique le retard d’une à plus de deux semaines dans les installations des cultures et l’intensification des semis à sec dans ces zones.

    Les perspectives de pluies inférieures à la moyenne selon la météo dans la dernière semaine du mois n’arrangeront pas significativement les installations des cultures à travers le pays. Le retard dans l’installation des pluies se répercutera sur le calendrier du cycle de développement des cultures et la disponibilité habituelle des récoltes en vert en septembre sera inférieure à la moyenne.

    National

     

    Les ménages pauvres dans les zones victimes de la mauvaise production de 2014 qui ont un accès limité à la nourriture, ont recours aux stratégies inhabituelles d’emprunts et de réduction des volumes de repas.

    Les appuis en vivres d’ici à septembre et en intrants agricoles de même que les récoltes et la baisse des prix de céréales locales en octobre amélioreront l’accès des ménages aux denrées.

    Zones pastorales

    Les mouvements de troupeaux vers les zones d’hivernage habituelles accusent du retard par rapport à une année normale à cause du retard dans l’amélioration des conditions d’élevage.

    Les conditions pastorales s’amélioreront dans les prochaines semaines avec la régénération des parcours pastoraux et des conditions d’abreuvement ; ce qui relance la production de lait et le regain d’embonpoint des animaux.

    Perspective projetée jusqu’en décembre 2015

    Le cumul de pluie du 1er mai au 10 juillet reste déficitaire à nettement déficitaire dans le pays excepté dans l’extrême sud-est du pays où il est normale voire excédentaire par endroits. (Figures 1). Par conséquent, les installations des cultures en dépit des importants appuis en intrants agricoles du Gouvernement et de ses partenaires accusent du retard notamment dans le bassin arachidier et le nord du pays où les semis à sec se sont intensifiés afin d’atteindre des niveaux de réalisation satisfaisants. Ces activités agricoles en deçà de celles d’une année moyenne ne procurent que des revenus inférieurs à la moyenne aux ménages pauvres pour la période ; ce qui limite leurs accès aux marchés. Cependant, les récoltes moyennes en cours pour le riz de contre saison dans la vallée du fleuve procurent des revenus moyens et de la nourriture aux ménages dans la zone ; ce qui atténue les difficultés d’accès à la nourriture pour les ménages affectées.

    Le retard d’amélioration des conditions d’élevage consécutif à la faiblesse des pluies rend difficile l’alimentation du bétail au niveau des zones de concentration du bassin arachidier et de la zone du Sud-Est ; ce qui retarde leur remontée vers les pâturages d’hivernage. Le mauvais embonpoint et la faible disponibilité en lait affectent négativement l’alimentation et le revenus des éleveurs qui en plus de la baisse des revenus connaissent des cas de pertes des animaux plus élevés que la moyenne notamment dans la partie Est du pays. Cependant, les appuis en aliment de bétail subventionné à 50 pour cent (14800T) dans le cadre de l’Opération de sauvegarde du Bétail permettent de limiter ces pertes en attendant l’amélioration des conditions d’élevage à la faveur de l’intensification des pluies au cours du mois. Sur les marchés, le prix du bétail par rapport à la moyenne et à cause du déstockage en cours lié aux mauvaises conditions d’élevage présente une baisse atypique en période de forte demande de ramadan d’environ 22 pour cent à Fatick, 12 pour cent à Kédougou pour les bovins et de 24 pour cent à Louga et Kolda pour les moutons ; ce qui abaisse le revenu des éleveurs.

    L’approvisionnement des marchés en céréales reste satisfaisant dans l’ensemble du pays surtout pour le riz brisure ordinaire importé et le riz local pour lesquels les disponibilités sont moyennes à importantes. Pour les céréales locales, l’offre est en forte baisse à cause de l’épuisement précoce par rapport à une année moyenne des stocks paysans liée à la mauvaise production agricole en 2014. Cependant, le prix du mil par rapport à la moyenne quinquennale, sont en hausse de 5 pour cent à Tambacounda et Dakar et en baisse sur les autres marchés, probablement en raison d’une baisse de la demande pour cette produit. Pour le riz brisure ordinaire qui constitue la principale céréale consommée en Sénégal, les prix sont par rapport à la moyenne en baisse dans l’ensemble excepté à Ziguinchor où ils sont stables. Malgré ce niveau du prix du riz favorable, leur accès aux ménages pauvres en baisse de revenus est atypiquement limité cette année.

    La dépendance précoce d’un mois voire plus aux marchés par rapport à une année normale avec des revenus globaux inférieurs à la moyenne amène les ménages à réduire les dépenses non alimentaires et essayer de recourir plus que d’habitude aux emprunts, aux ventes de bétail et surtout à l’intensification de la main d’œuvre agricole ou non pour rehausser le niveau de revenus et améliorer leurs accès aux aliments. Cependant, la baisse des opportunités de revenus agricoles à cause de la faiblesse des pluies aggrave la situation des pauvres qui traversent une soudure plus longue que d’habitude. Pour ces manages, la réduction des volumes de repas, voire du nombre de repas sont observées et contribuent probablement à l’augmentation des taux de malnutrition déjà critiques dans ces zones (de 10 à plus de 15 pour cent). Par conséquent, malgré l'assistance alimentaire et non alimentaire fournie par le gouvernement de juillet à septembre, ces ménages pauvres du centre et du nord seront en insécurité alimentaire de type Crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu’à août.

    En septembre, les ménages seront en insécurité alimentaire de type Stress (Phase 2 de IPC) grâce à la disponibilité des récoltes en verts bien que faibles suite au retard d’installation des cultures qui va évoluer en situation d’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) à partir d’octobre avec la disponibilité des récoltes, la baisse attendue des prix des céréales locales, et un augmentations saisonnières des revenues qui permettront aux ménages d’accéder normalement à la nourriture.

    Figures Calendrier Saisonnier pour une Année Typique Calendrier Saisonnier pour une Année Typique

    Source : FEWS NET

    Figure 1. Estimation des anomalies de précipitations cumulées (RFE) en millimètres – 01 mai 2015 à 10 juillet 2015 Figure 1. Estimation des anomalies de précipitations cumulées (RFE) en millimètres – 01 mai 2015 à 10 juillet 2015

    Source : USGS

    Figure 2. Indice de satisfaction en eau des plantes (WRSI) – 1ère décade de juillet 2015 Figure 2. Indice de satisfaction en eau des plantes (WRSI) – 1ère décade de juillet 2015

    Source : USGS

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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