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La timidité dans l’installation des pluies au nord du pays n’a pas permis un démarrage actif des semis jusqu'à la deuxième semaine de juillet. Une baisse légère à modérée des réalisations (céréales et légumineuses) est prévisible à condition que les pluies se poursuivent normalement. Les prévisions météos confirment la probabilité d’une progression normale de la pluviométrie d’ici octobre.
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Le maintien des prix du riz brisé voire la diminution par rapport au mois passé garantit l’accès actuel des ménages à cette denrée jusqu’en octobre. La fixation des prix des denrées de première nécessité par l’Etat a permis la stabilité voire la baisse de cette principale denrée de consommation.
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Malgré la réduction potentielle des rendements des céréales, on ne s’attend pas à une dégradation générale de la sécurité alimentaire dans le pays. La maitrise des prix des denrées, le comportement normal des sources de revenu, la hausse des prix du bétail, la disponibilité diverse des aliments, et une production agricole proche de la moyenne permettront aux ménages de satisfaire leurs besoins alimentaires et de rester en IPC Phase 1 Minimale insécurité alimentaire jusqu’à décembre.
ZONE | ANOMALIES COURANTES | ANOMALIES PROJETEES |
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National | L’installation de la campagne agricole accuse un retard, surtout dans le Centre et du Nord du pays (Thiès, Mbour, Ranérou, Saint-Louis) et de plus de trois décades dans le sud ouest du pays en raison de la faiblesse des pluies de départ. Malgré ce retard, les activités se poursuivent normalement au sud.
Le faible taux de mise en place des intrants agricoles pour l’arachide notamment en semence (67 pour cent) et engrais (6 pour cent) en fin juin s’explique par le prix élevé des semences d’arachide en raison de la réduction de la subvention de l’Etat, et de la qualité des semences non certifiées. | Le retard dans l’installation des cultures risque de limiter les niveaux de réalisation du mil/sorgho, maïs et des légumineuses notamment dans le Centre et le Nord. Les grandes pluies d’août attendues seront dérangeantes pour la poursuite des cultures notamment pour l’arachide, ce qui induit une probable réduction de la production à travers la baisse des rendements particulièrement pour les céréales. La baisse du taux de mise en place des intrants risque d’aboutir à une réduction des réalisations pour l’arachide. La baisse de production qui en résulte affecte le revenu tiré de la vente de ce produit pour les paysans mais qui n’affecte pas la sécurité alimentaire d’ici décembre. |
Les prévisions météo prévoient une pluviométrie normale à excédentaire dans le pays. Pourtant, depuis les dernières semaines de juillet, les pluies sont caractérisées par leur mauvaise répartition et restent normales à déficitaires dans l’ensemble du pays. Une résurgence de pluie était observée depuis le 27 juillet, surtout dans le sud du pays où elles restent normales à déficitaires. L’insuffisance de pluies déjà observée explique le retard des semis de céréales et d’arachide dans les zones de production du centre et du nord, ce qui peut baisser les superficies, voire les rendements en octobre de mil et d’arachide par rapport au niveau normal. Les semis sont en cours et s’intensifient dans le pays avec un retard de deux à trois semaines dans les zones de production du pays surtout la zone agropastorale du centre et du nord. On s’attend à une intensification des installations voire des semis à secs dans ces zones avec les pluies enregistrées au cours du mois. Une diminution des réalisations pour le mil/sorgho et les légumineuses est possible dans ces zones de production du centre et du nord ou plus de 50 pour cent de la production nationale est cultivée, ce qui réduirait les perspectives de production notamment pour le mil/sorgho et l’arachide.
L’épuisement habituel des stocks paysans en cette période de soudure agricole explique la baisse saisonnière des offres sur les marchés notamment en céréales sèches (mil, sorgho, maïs). Dans la vallée du fleuve, la disponibilité des récoltes du riz de contre saison améliorent la disponibilité alimentaire pour les ménages. L’offre de céréales sèche reste suffisante pour la demande de consommation au niveau des différents marchés.
La hausse saisonnière des prix des céréales locales suite à la baisse habituelle des offres se poursuit avec un rythme relativement faible. La hausse par rapport au mois passé concerne plus de céréales dans les localités de Fatick, Kolda, Kafrine, Saint Louis et Thiès en raison de la faiblesse des stocks locaux. La hausse de la demande du ramadan par rapport à la faiblesse de l'offre en ce début de soudure explique le niveau de prix du mil élevé de 1 à 11 pour cent par rapport au mois de mai. Ils sont dans l’ensemble inférieurs à ceux de 2012 excepté à Dakar, Djourbel, Thiès, Zinguechor, Fatick où ils sont en hausse de 2 à 17 pour cent en raison de la forte demande sur ces marchés de consommation par rapport à la baisse de l’offre consécutive au bon revenu tiré de la commercialisation de l’arachide cette année. Ces niveaux de prix sont supérieurs à la moyenne quinquennale d’environ 13 à 20 pour cent. Le niveau élevé des prix des céréales locales se maintiendra jusqu’aux récoltes prochaines en octobre.
Des stocks moyens à importants de riz importé sont disponibles au niveau des commerçants, ce qui assure un bon approvisionnement des marchés. Le prix du riz brisé importé, consommés par la majorité des ménages présente des baisses de 2 à 15 pour cent par rapport au mois de mai excepté à Tamba où une hausse de 15 pour cent est observée. Il est inférieur à la moyenne avec les mesures de fixations de prix prises par l’Etat en mai 2013. Les marchés à bétail sont moins animés en cette période en raison de la remontée habituelle des troupeaux vers les pâturages d’hivernage. Le regain d’embonpoint du bétail avec la régénération des pâturages et la forte demande en raison du ramadan maintient la tendance haussière surtout que les ménages sortent d’une campagne agricole 2012 moyenne.
Le niveau de revenu des ménages, moyen cette année en raison du bon niveau de production de 2012-13, du bon niveau de prix du bétail et de l’arachide dans les bassins arachidiers permet un accès relativement satisfaisant aux denrées alimentaires, même pendant la période de soudure actuelle. Les ménages ont un accès moyen aux denrées alimentaires à travers les revenus moyens tirés des activités habituelles qui ne souffrent d’aucune anomalie apparente. L’intensification des opérations culturales procurera des opportunités de revenus et de nourriture aux ménages pauvres de juillet à septembre à condition que les pluies se poursuivent normalement. Les termes de l’échange bétail/céréales favorables aux éleveurs permettent d’améliorer leur accès aux marchés. En Septembre, la disponibilité des produits de soudure et de cueillette permettent de soulager les ménages pauvres de la soudure qui prendra fin en septembre avec les premières récoles de céréale. Les récoltes moyennes selon les prévisions qui, même affectées négativement par les caprices pluviométriques seront suffisantes pour les besoins des ménages d’octobre à décembre. Le niveau d’insécurité alimentaire au niveau IPC Phase 1 : Minimale devrait se maintenir au regard du comportement normal des activités de revenu, de la faiblesse d’anomalie sur les marchés et en raison des productions agricoles moyennes attendues selon les prévisions.
Source : FEWS NET
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