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Les récoltes seront inférieures à la normale

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  • Perspective projetée à decembre 2013
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    • Surtout dans le nord et le centre où le conflit continue, les risques au transit des biens et les limites du pouvoir d’achat résultent dans un approvisionnement des marchés inférieur à la moyenne en cette fin de la soudure. 

    • Dans ces zones et aussi à l’est et au sud, les récoltes seront inférieures à la moyenne en raison de la faiblesse des intrants et d’accès aux champs, résultat aussi du conflit cette année.

    • Quoique l’insécurité alimentaire améliore avec la récolte en octobre, la faiblesse des récoltes fera que les ménages pauvres des zones significativement affectées par le conflit continueront d’être en Stress (Phase 2 de l'IPC).

    ZONE

    ANOMALIES ACTUELLES

    ANOMALIES PROJETÉES

    Zones de conflit (Bamingui, Kemo, Haut Mbomou, MBomou, Basse Kotto, Ouaka et Vakagua)

    • Retard des semis de un mois avec la fin des semis en mi-juillet.
    • Les ménages récolteront en septembre au lieu d’août comme dans une année normale dans ces zones

    Mambere Kaedi, Lobaye, Ombella, Ouham

    • Faiblesse de végétation malgré les bonnes pluies (Figure 2)
    • Récolte probablement inférieure à la moyenne
    Perspective projetée à decembre 2013

    Le progrès de la saison agricole reste hétérogène d’une région à une autre. Le léger retard des pluies observé en avril/mai est moins significatif qu’en 2012 quand la production finissait relativement moyenne. Cependant, malgré la normalisation plus ou moins généralisée des pluies, la faiblesse de la verdure ne correspond pas à la bonne pluviométrie, surtout à Lobaye, Mambere Kaedi, Lobaye, Ombella et Ouham. Ces informations satellitaires pourraient corroborer les hypothèses du terrain que le retard des pluies conjugué aux impacts du conflit depuis décembre 2012 sur la disponibilité des semences, outils agricoles et accès aux champs aient un effet significatif sur les aires cultivées. Enfin, la production agricole sur laquelle la majorité de la population dépend comme source d’alimentation et/ou de revenu, sera inférieure à la moyenne et possiblement légèrement en retard. En plus de ces épisodes, certains producteurs dans le nord ont abandonné leurs champs suite aux exactions de fin août et début septembre. A cet effet, les récoltes dans les régions du nord, du centre et une partie de l’ouest seront en dessous de la normale avec probablement un impact sur la production nationale.

    La situation sécuritaire en Centrafrique reste toujours volatile. Selon OCHA à la date de 21 août, il y avait 225 000 personnes déplacées internes et 62 714 réfugiés centrafricains dans les pays voisins enregistrés depuis la crise politico-militaire de décembre 2012X. Le mouvement des personnes continue. Malgré la situation sécuritaire instable, les ONGs (ACF, MSF, Mercy Corps, COOPI, CICR…), les agences des nations unies et leurs partenaires coordonnent leurs efforts pour venir en aide aux vulnérables (réfugiés et déplacés) dans leurs zones d’intervention respectives. A Bangui dans la capitale, les déplacés reviennent aux quartiers nord de la ville, avec la reprise des activités sur le marché de Boeing.

    Régions de l’Ouest, centre, Nord (Bossangoa, Markounda, Bambari Bouca, Paoua)

    Dans les régions du Centre, du Nord et une partie de l’Ouest, la situation sécuritaire reste toujours tendue et les populations continuent à fuir dans les brousses et/ou autres localités afin de se prémunir d’éventuelles exactions. Au jour d’aujourd’hui encore, certains déplacés n’osent regagner les villages respectifs.

    Le niveau d’approvisionnement du marché y reste toujours en dessous de la tendance saisonnière normale à cause de la situation sécuritaire très précaire avec la fin de la période de soudure (mars-septembre). A titre d’exemple dans la ville de Markounda (extrême-nord), les denrées alimentaires se font rares sur les marchés et les habitants parcourent des distances plus longues que normale pour se procurer de nourriture. Cette rareté a entrainé une hausse de prix ; à Bambari, dans le centre du pays, une cuvette de manioc qui se vendait à 1500 XOF au fin juillet-début aout au cours d’une année normale coûtait 2500 XOF en août 2013. On suppose que la demande de la main d’œuvre agricole, une source importante de revenu des ménages pauvres est en diminution avec la baisse attendue de la production. Par conséquent, la disponibilité sur les marchés et l’accès aux denrées alimentaires par les ménages pauvres et très pauvres est plus difficile que d’habitude.

    Les résultats de l’évaluation conjointe (FAO, PAM et partenaires) rapide de sécurité alimentaire de mai, y ont montré que la plupart des ménages ne prenait qu’un seul repas par jour. Actuellement, les ménages sont à peine capables de couvrir le minimum de leurs besoins alimentaires à cause de manque de réserve alimentaire d’une part et de la hausse des prix des denrées. A cet effet, l’analyse de l’insécurité alimentaire aigüe place ces régions en phase de Crise (Phase 3 de l'IPC).

    A partir d’octobre, la récolte généralisée améliorera la disponibilité alimentaire dans les régions du sud et une partie de l’ouest. Même si ces récoltes soient inférieures à la moyenne, les ménages pauvres dans cette partie du pays seront capables de subvenir à leurs besoins alimentaires et non alimentaires de base et seront par conséquent en insécurité alimentaire Minime (Phase 1 de l'IPC) au moins entre octobre et décembre.

    Cependant, dans les zones du nord et du centre-est, le retard dans le lancement de la campagne agricole et la timidité dans les interventions des acteurs humanitaires feront baisser la  récolte comparée à la moyenne. Les ménages dans ces zones auront ont une consommation alimentaire réduite et d’adéquation minimale. Ils s’engageront moins que d’habitude dans les dépenses non-alimentaires essentielles et seront en Stress (Phase 2 de l'IPC).

    Figures eMODIS Indice différentiel normalisé de végétation (NDVI) (gauche) et cumuls de pluviométrie estimée (RFE) (droit), Lobaye eMODIS  Indice différentiel normalisé de végétation (NDVI) (gauche) et cumuls de pluviométrie estimée (RFE) (droit), Lobaye

    Source : USGS/FEWS NET

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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