Télécharger le rapport
Télécharger le rapport
-
La crise sécuritaire persiste avec de multiples actes de criminalité et des incursions d’hommes armés actifs surtout dans les villages du nord-ouest et du sud-est du pays, causant de nouveaux déplacements qui portent le nombre de personnes déplacées à l’interne à 600 250 personnes, selon les estimations d’OCHA au 31 septembre 2017.
-
Malgré les récoltes en cours, la disponibilité alimentaire demeure faible par rapport à la moyenne et l’accès aux marchés et les moyens d’existence restent perturbés à travers le pays. Cette situation entraine une hausse des prix des produits de consommation et un faible pouvoir d’achat des ménages. Elle augmente aussi les besoins en termes d’eau-hygiène-assainissement, abris, protection et éducation pour les ménages pauvres.
-
Les conflits continuent d'impacter les résultats de sécurité alimentaire dans les zones du nord-ouest, sud-est et du centre (Ouham Pende, Nana Mambéré, Basse Kotto, Mbomou, Haut Mbomou, Haute Kotto). Dans ces zones où les opportunités de production agricole et pastorale sont réduites ainsi que l’accès humanitaire, la plupart des ménages pauvres resteront en insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu'au moins mai 2018.
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
|---|---|---|
National
|
|
|
Les déplacés, retournés, et familles hôtes du nord-ouest, du centre, et du sud-ouest |
|
|
La situation volatile et précaire de la sécurité en Centrafrique s’est d’avantage détériorée ces derniers mois avec des affrontements entre groupes armés, des agressions à l’arme blanche, des incendies dans les villages, des pillages de maisons et autres exactions. Ces nouvelles vagues de violence se traduisent par une situation humanitaire très alarmante avec près de 600 250 personnes qui sont en déplacement, selon les chiffres d’OCHA au 31 septembre 2017 et qui dépendent fortement de l'assistance humanitaire. La reprise des hostilités perturbe aussi le système éducatif car avec la mobilité des populations, la rentrée scolaire n’a pas encore eu lieu dans plusieurs villages. Les autorités publiques et locales ainsi que leurs partenaires internationaux ne sont pas parvenus à mettre un terme à l’escalade des violences ni à identifier un plan de sortie de crise. Entre-temps, le conflit persiste et risque d’aggraver l’insécurité alimentaire, particulièrement dans les zones difficiles d’accès, et donc avec un niveau très faible d’assistance humanitaire.
Grâce à une pluviométrie moyenne à excédentaire à travers le pays, les récoltes se sont généralisées en octobre et vont se poursuivre jusqu’en janvier, renforçant la disponibilité au niveau des ménages et sur les marchés. Toutefois, en raison de la persistance du conflit, les populations situées dans les zones affectées par la recrudescence des tensions intercommunautaires, n’ont pas eu accès aux champs et les niveaux de production continuent de baisser par rapport à la moyenne pour la quatrième année consécutive. On devrait s’attendre à une période de soudure précoce qui commencerait en mars au lieu de mai à cause du faible niveau des stocks et des opportunités de main d’œuvre. Les autres sources de revenus comme la production animale, les activités de pêche, la chasse et la cueillette restent perturbées par le conflit civil et procurent des revenus largement en dessous de la moyenne. Cela engendre une baisse atypique du pouvoir d’achat et un accès difficile aux denrées de base et empêche les ménages pauvres de satisfaire leurs besoins alimentaires.
Malgré le climat de tension sécuritaire, les ONG et les agences des Nations Unies (PAM, FAO, etc.), et leurs partenaires coordonnent leurs efforts pour venir en aide aux populations vulnérables (réfugiés, déplacés et ménages pauvres locaux) dans leurs zones d’intervention respectives. Toutefois, des incidences de pillages et attaques par des groupes armés sont signalées entrainant l’interruption ou la suspension des interventions humanitaires. Une résolution du conflit est nécessaire afin de permettre aux acteurs humanitaires d’intervenir en toute sécurité et aux ménages de commencer le processus de recouvrement des moyens d’existence.
La plupart des ménages déplacés, retournés, des familles hôtes et pauvres affectés par le conflit dans les zones du nord-ouest, du sud-est et du centre (Ouham Pende, Nana Mambéré, Basse Kotto, Mbomou, Haut Mbomou, Haute Kotto) resteront en insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu’au moins mai 2018 en raison de l’inaccessibilité et de la faiblesse des interventions humanitaires. Ils feront face à la faiblesse des stocks, au faible pouvoir d’achat, à la consommation accrue de feuilles de manioc, tubercules et autres ignames sauvages en plus de dépendre essentiellement de l’aide alimentaire.
Source : FEWS NET
Source : Commission Mouvement de Populations
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.