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Insécurité alimentaire de niveau crise se maintient grâce à la persistance du conflit

Insécurité alimentaire de niveau crise se maintient grâce à la persistance du conflit

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  • Perspective projetée à juin 2014
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    • En raison du faible niveau des stocks alimentaires des ménages, les revenus inférieurs à la moyenne, et les déplacements significatifs des populations, l’accès alimentaire des ménages dans les zones de Bangui et les régions du nord-ouest et du centre-ouest plus affectés par le conflit civil continue à être perturbé. L’insécurité alimentaire aiguë de niveau Crise (Phase 3 de l’IPC) avec des déficits de consommation va se maintenir dans ces zones au moins jusqu’en juin.
    • Selon les estimations d'OCHA du 26 mars, 625 000 personnes sont encore déplacées dans le pays. En raison des perturbations liées au conflit sur les moyens d’existence et l'accès alimentaires, les personnes déplacées feront face à des pires résultats de la sécurité alimentaire en RCA pendant les prochains mois.

    ZONE

    ANOMALIES ACTUELLES

    ANOMALIES PROJETÉES

    National

    A cause de la persistance du conflit, 625 000 personnes sont encore déplacées en RCA.

    Ces personnes déplacées dépendront en partie de l'aide humanitaire jusqu'au début des prochaines récoltes (juillet à octobre 2014, selon la région)

    Manque de semences et d’intrants agricole pour la présente campagne agricole à cause de la perte des avoirs pendant le conflit.

    Les perturbations des activités agricoles de cette année réduiront les opportunités et les revenues de main d’œuvre agricole pour les ménages pauvres dans les régions rurales et engendrer une baisse de la production 2014/15 en dessous de la moyenne.

    L'insécurité civile entrave les opérations humanitaires.

     

    L'insécurité civile continuera à restreindre les programmes humanitaires dans le pays. En particulaire, la capacité des forces internationales à déployer de l’aide à l'extérieur de Bangui sera limitée.

     

    Perspective projetée à juin 2014

    Malgré la persistance du conflit civil en République Centrafricaine, le nombre de déplacés à Bangui connait une baisse en mars grâce à la légère amélioration dans les conditions de sécurité, la poursuite de l’exode massif des populations d’origine étrangère vers leurs pays et l’arrivée des pluies en mars. Selon OCHA, le nombre de populations déplacées à Bangui est passé de 232 000 au 5 mars à 200 000 au 26 mars soit une baisse de 14 pourcent. Toutefois, quelques 625 000 personnes sont encore déplacées à travers le pays. Ces ménages ont abandonné leurs stocks alimentaires derrière eux et ils comptent actuellement sur des cadeaux, la main d’œuvre, les échanges et l’aide humanitaire aux niveaux atypiques pour couvrir leurs besoins vitaux.

    Aussi, les ménages pauvres qui ne se sont pas déplacés continuent à être négativement affectés par les effets d’une production 2013/14 en dessous de la moyenne à cause de l’insécurité civile pendant la dernière saison agricole. En raison de cette baisse de production, ils ont épuisé leurs stocks alimentaires plus tôt que la normale en janvier/février par rapport à mars/avril en année normale.

    Dans les zones de Bangui et les régions du nord-ouest et du centre-ouest qui sont plus affectées par le conflit, les sources habituelles de revenus qui permettent aux ménages pauvres et déplacés d’accéder à la nourriture sont très limitées et peu diversifiées par rapport à une année normale à cause des effets du conflit civile. Les quelques rare activités sont limitées aux travaux temporaires, le petit commerce, l’embouche des petits ruminants et la main d’œuvre agricole et génèrent des opportunités et des revenus au-dessous de la moyenne. Cette situation ne leur permet pas de gagner des revenus suffisants pour satisfaire pleinement leurs besoins alimentaires. Par contre, dans les régions du sud (à l’exception de Bangui et de ses alentours) moins affectées par le conflit civil les sources habituelles de revenus se comportent plus normalement. Par exemple, due au démarrage de la saison des pluies en mars, les préparatifs pour la prochaine campagne agricole se déroulent normalement dans ces zones et permettent aux ménages pauvres d’acquérir des revenus moyens.

    Les prévisions pour la saison des pluies ne démontrent aucune anomalie significative (ECMWF, IRI). Pour cette raison, FEWS NET suppose que la saison des pluies sera moyenne. Cependant, quelques organisations humanitaires ont indiqué que les ménages dans les zones de conflits n'ont pas assez de semences pour cette saison agricole à cause des effets du conflit sur les stocks des ménages. En outre, les ménages ont l’accès difficile aux champs face à la persistance du conflit. Par conséquent, la plupart des ménages réduisent leurs superficies cultivables cette année. Cette réduction réduira les niveaux de production agricole de 2014/15 en dessous de la moyenne et les revenus liée à la vente de cultures et des activités de main-d'œuvre agricole.

    Les assistances humanitaires en nourriture continuent sur le terrain notamment à Bangui et à Bossangoa pour permettre aux ménages déplacés de maintenir leurs rations. Toutefois, des actions de vols, d’attaques, de menaces et d’incidents de sécurité contre les organisations humanitaires provoquent la baisse ou la suspension des activités à l’intérieur du pays particulièrement au nord du pays. Cela empêche l’aide durable et accroit le risque de malnutrition aigüe dans ces zones.

    Les rapports de terrain ont indiqué une rupture de la chaîne d’approvisionnement traditionnelle et la réduction des quantités disponibles sur les marchés par rapport à la moyenne à cause du départ vers l’extérieur des grands commerçants qui sont spécialisés dans le commerce transfrontalier des denrées alimentaires de base. A cela s’ajoute la faiblesse des flux internes à cause de la perturbation du réseau routier en lien avec des actes de banditismes et des barrages routiers. Toutefois, malgré ces perturbations du marché, les prix du maïs et du manioc n’ont pas connu d'importants chocs de prix et semblent suivre leur tendance saisonnière normale. Par exemple, le prix du manioc en février à Bangui a augmenté 9 pour cent par rapport à novembre 2013 (la période post-récolte et avant le conflit majeur à Bangui) mais il a diminué de 26 pour cent par rapport à février 2013, selon les données des prix de l’Action Contre la Faim. Cela s’explique par le faible pouvoir des ménages dont les sources de revenus sont perturbées depuis le début du conflit en décembre. Cependant, pour le riz local décortiqué, son prix a connu une hausse de 16 pourcent en février malgré l’arrivée de la nouvelle récolte du riz de la zone de production de la Lobaye alors que l’arachide coque connait une hausse atypique de 52 pourcent. Ces hausses de prix sont attribuables à la forte demande en lien avec l’augmentation du pouvoir d’achat des fonctionnaires qui ont reçu les salaires après cinq mois d’arriérés.

    Les conditions de sécurité alimentaire restent globalement préoccupantes et critique à Bangui et dans les régions du nord-ouest et du centre-ouest qui sont plus affectés par le conflit. Selon l’enquête MIRA menée en janvier 2014, la plupart des ménages ont changé leur alimentation pour des aliments moins chers et 90 pourcent des ménages interrogés ont réduit leur ration alimentaire à une fois par jour au lieu de trois en temps normal. Par ailleurs, l’évaluation de l'OIM en janvier a démontré que la majorité des personnes déplacées à Bangui ont réduit le nombre de repas qu'ils consomment par jour (91 pour cent), réduit leurs portions de nourriture (86-91 pour cent), ont passé plus d'une journée sans manger (78 pour cent), et ont vendu leurs biens à acheter de la nourriture (54 pour cent). La dégradation de la situation se maintiendra pendant toute la période de soudure (avril-juillet au sud et juillet-septembre au nord) avec des déficits de consommation et la détérioration des moyens d’existence. Par conséquent, il est attendu des résultats de l’insécurité alimentaire aiguë à des niveaux de Crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu'aux débuts des récoltes en juillet au sud et octobre au nord quand l’ampleur de la sévérité de l’insécurité alimentaire va baisser grâce à la consommation des légumes et les prémisses des récoltes.

    Figures Calendrier saisonnier pour une année typique Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source : FEWS NET

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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