Download the report
-
Malgré la tenue en mai 2015 d’un forum national pour la réconciliation national, la situation sécuritaire est encore incertaine. Toutefois, la tendance à la persistance de l’insécurité est observée au centre et au centre nord ou les fortes proportions de personnes déplacées internes sont enregistrées.
-
La persistance de la Crise (Phase 3 de l’IPC) insécurité alimentaire aigue est attendue au moins jusqu’au septembre pour la majeur partie des ménages déplacés internes, et aussi pour certaines zones d’accueil. Bien que la zone sot classée en Crise (Phase 3 de l’IPC) il est probable qu’une minorité des ménages les plus affectés, se retrouve en Urgence (Phase 4 de l’IPC) avec des déficits importants de consommation alimentaire.
-
La campagne agricole est en cours d’installation dans le pays avec une réduction probable des superficies à cause de la psychose liée à l’insécurité civile mais aussi suite à l’abandon des champs par les personnes en déplacement dans le pays et à l’extérieur du pays.
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES | ||
---|---|---|---|---|
National |
|
| ||
Populations déplacées et familles d’accueil de Ouham, Nana Gribizi, Ouaka, Haut-Mbomou, Mambéré Kadei, |
|
|
Apres des pics de tensions qui ont duré plusieurs mois depuis janvier 2015, une accalmie s’observe dans certaines zones de conflit. Cependant la baisse d’intensité du conflit intercommunautaire est surtout notée dans les zones de conflit situées au Sud du pays qui bénéficient de la présence des forces militaires internationales de maintien de la paix. Les espoirs liés à la tenue du forum de réconciliation nationale pourraient être à la base de cette accalmie qui s’accompagne de retours de certaines personnes déplacées. En effet, dans la ville de Koui (préfecture de Ouham Pende) dont la majorité de la population a fui en février 2014, le rapport préliminaire de l’évaluation multisectorielle conduite par ACF du 8 au 10 mai 2015, estime le nombre de personnes retournées à environ 1 800 personnes, soit 360 ménages suite a un retour progressif de la sécurité dans la zone.
Cependant, on note globalement, une poursuite de l’insécurité dans le pays avec de nouvelles vagues de déplacements de personnes et les impacts sur la securite alimentaire des ménages et sur leurs moyens d’existence. Les récents mouvements massifs sont observes dans les régions du centre et du centre nord du pays. En effet, la situation des sites des personnes déplacées internes dressée en début avril 2015 par la Commission Mouvement de Population (CMP), les sites qui abritent les proportions les plus significatives (plus de 30 000 personnes) sont localises dans les préfectures de Ouaka (Centre), Nana Gribizi et Ouham (Centre Nord).
Des évaluations multisectorielles ont été conduites par des ONGs dans certains sites d’accueil des personnes déplacées internes pour évaluer la situation humanitaire. Les résultats de l’évaluation multisectorielle conduite en avril et mai 2015 repectivement par les ONGs Solidarités International et Première Urgence-Aide Médicale Internationale dans des sites des préfectures du Centre Nord, montrent une situation alimentaire similaire. Les personnes déplacées sont, en effet, dans une situation alimentaire caractérisée par une consommation alimentaire déficitaire pour la majorité des ménages et des moyens d’existence constituées par des sources de revenus et de nourriture insuffisantes et en détérioration.
Selon la FAO, suite au conflit, on observe cette année un grand mouvement des éleveurs qui ont quitte leur zones habituelles d’attache les plus soumises aux attaques répétées notamment celles du centre Nord et de l’ouest du pays. Les zones de concentration des mouvements internes des éleveurs sont celles du centre et du sud-est. Cette situation pourrait entrainer une dégradation de la situation sécuritaire dans ces zones d’accueil ou une accalmie précaire est observée.
La campagne agricole est en cours d’installation dans le pays, mais contrairement à la période normale d’avril, les pluies ont été un peu rares et faibles jusqu’en mai. Cette saison agricole va se dérouler dans un contexte défavorable marque les réductions probables des superficies suite à l’insécurité civile qui provoque l’abandon des terres de cultures par les producteurs ayant fui les zones affectées par le conflit.
En perspective, avec la continuation du conflit dans le centre et le centre nord du pays, les mouvements de populations vont persister vers les zones perçues moins affectées par la crise sécuritaire. Cette situation s’a déjà manifesté par une dégradation des moyens d’existence dans les zones d’accueil et des déficits alimentaires pour les personnes déplacées dont les ménages les plus affectées, et surtout ceux situés dans les zones inaccessibles, seront confrontes a des déficits alimentaires et de moyens d’existence. Entre mai et septembre, cette situation se présente comme Crise (Phase 3 de l’IPC) insécurité aiguë, avec toutefois les petits groupes isoles avec des déficits de consommation plus marque et qui seront en Urgence (Phase 4 de l’IPC).
Source : FEWS NET
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.