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La production et la consommation alimentaires sont encore menacées de forte réduction à cause de l’insécurité civile qui persiste surtout au centre et à l’ouest du pays.
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Le nombre de personnes en Crise (Phase 3 de l’IPC) insécurité alimentaire aigue pourrait augmenter suite aux vagues successives de réfugiés retournés. Pour une minorité de personnes les plus affectées, on s’attend à une Urgence (Phase 4 de l’IPC) suite aux pertes de moyens d’existence et aux contraintes de l’acheminement de l’aide humanitaire.
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Certaines zones du sud du pays sont victimes d’inondations avec des effets significatifs sur les moyens d’existence des personnes déjà affectées par les conséquences du conflit dans le pays. Cette situation pourrait concerner plus de zones car selon les prévisions des services de la météorologie de la Centrafrique, les pluies vont continuer avec les mêmes intensités.
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
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National |
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Populations déplacées, retournées et familles d’accueil de Ouham, Nana Gribizi, Ouaka, Kemo, Lobaye, Ombella M’Poko, Mambéré Kadei, Nana Mambere |
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Les effets du conflit en République centrafricaine continuent d’affecter les populations mais les plus touchées sont observées dans les régions/préfectures du centre et de l’ouest du pays. Les populations des préfectures du centre et du centre nord comme Ouaka, Nana Gribizi, Ouham et Kemo subissent encore des attaques qui se traduisent des déplacements internes des populations qui pour la plupart sont dans les ménages d’accueillis. Selon le rapport de situation d’OCHA publié le 10 juin 2015, les personnes déplacées internes sont estimées à 426 240 personnes par la Commission Mouvement de Population avec les proportions les plus importantes recensées dans les préfectures de Ouaka, Nana Gribizi et Ouham.
Les effets du conflit sont aussi sévères chez les populations réfugiées qui sont de retour dans leurs villages d’origine. Selon la Commission Mouvement de populations, il y’a 131 000 personnes déplacées qui sont de retour dans leurs régions d’origine dans des familles d’accueil. Ces personnes sont presque complètement dépendantes des familles d’accueil et des aides humanitaires car leur production agricole 2014 est très limitée du fait qu’elles n’ont pas pu cultiver leurs champs. Ils n’ont pas accès aux marches à cause du manque de revenus et leur présence contribue à stresser les moyennes dans les familles qui les accueillent. Leurs zones de retour sont principalement des localisées dans les préfectures de Ouham Pende, Nana Mambéré et Nana Kadéi.
A part ces mouvements provoques par des causes sécuritaires, des facteurs naturels notamment des inondations ont provoqué des déplacements internes de populations. Les pluies qui continuent de tomber depuis avril 2015 ont engendre des inondations dans les districts de Berberati (préfecture de Mambéré Kadéi). Selon une rapide évaluation conduite par le comité local du Croissant Rouge en République Centrafricaine, ces inondations ont affecté 210 ménages, soit 1 109 personnes avec 199 maisons complètement détruites. Une partie des ménages est accueillie dans des familles situes en zones soumises au conflit. Une autre partie de ces personnes déplacées vivent en plein air dans des conditions d’hygiène dégradées suite aux inondations avec tous les risques de maladies contagieuses. Cette situation pourrait continuer et concerner plus de zones car selon les prévisions des services de la météorologie de la Centrafrique, les pluies vont continuer avec les mêmes intensités.
Les assistances humanitaires concernent les distributions de vivres, 2 600 tonnes distribues a 402 000 personnes par le PAM selon un rapport préliminaire cite dans le rapport de situation de fin mai 2015 de OCHA. Selon la même source d’OCHA, la FAO dispose de fonds suffisant pour distribuer des outils et des intrants agricoles a environ 148 000 ménages soit 50 pour cent des 250 000 ménages cibles. Le rapport indique que les ménages en déplacement et les familles d’accueil ainsi que les personnes retournées ne bénéficient pas encore d’assistance de protection ou de réhabilitation des moyens d’existence.
Les effets continus du conflit sur la campagne agricole se manifestent par une diminution des superficies cultivées. Ainsi, malgré les assistances, la production agricole est susceptible de baisser comparativement à la situation d’avant la crise sécuritaire à cause des réductions des superficies consécutives au conflit qui empêche l’accès à certaines terres de cultures.
Les populations déplacées dans les sites et dans les familles d’accueil ainsi que un grand nombre des ménages hôtes, les retournés et les déplacés victimes des inondations se retrouvent dans une insécurité alimentaire aiguë en Crise (Phase 3 de l’IPC) suite à leur incapacité à accéder aux aliments pour couvrir leurs besoins alimentaires. Ils ont perdu leur propre production et n’ont plus accès aux leurs moyens d’existence. L’insécurité sur les routes et les inondations rendent difficiles l’accès et l’acheminement des aides humanitaires qui devraient apporter les appuis alimentaires. Les sources de revenus ne sont pas actives à cause du conflit qui entrave l’accès aux terroirs pour exercer des activités génératrices de revenus comme la coupe et la vente de bois, de charbon. Compte de la persistance prévisible de l’insécurité civile et des déplacements des populations et des pluies qui vont continuer à provoquer des inondations et des victimes, l’insécurité alimentaire en Crise (Phase 3 de l’IPC) va persister dans les mois prochains. Cependant, une insécurité aiguë d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) pourrait affecter une minorité de populations les plus affectées, surtout les personnes victimes des inondations dans les zones d’insécurité civile.
Source : FEWS NET
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