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La situation sécuritaire entrave le fonctionnement des marchés

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  • Perspective projetée à septembre 2013
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    • Les réserves alimentaires sont épuisées très précocement dans les ménages des régions du nord, de l’est et du centre, et ces derniers n’arrivent pas à accéder aux denrées alimentaires à cause de la hausse atypique des prix et de leurs faibles capacités d’achat. A cet effet, ils sont en Crise (Phase 3 de l’IPC) et ils y resteront jusqu’à début septembre (fin de la soudure). 

    • Dans les régions du sud et de l’ouest moins touchées par le conflit, les ménages sont actuellement en Stress (Phase 2 de l’IPC 2.0) à cause de l’instabilité liée à l’accès à l’alimentation et de la situation sécuritaire qui ne leur permet pas d’utiliser efficacement les avoirs relatifs aux moyens d’existence. Ces ménages  resteront en Stress jusqu’à début septembre.

    ZONE

    ANOMALIES ACTUELLES

    ANOMALIES PROJETÉES

    National

     

     

     

     

    Zones traversées par la crise depuis décembre (Bamingui, Kemo, Haut Mbomou, MBomou, Basse Kotto, Ouaka et Vakagua)

    • Une hausse généralisée des prix des denrées alimentaires de base (manioc et céréales sèches) comparée à l'année dernière à la même période.

     

    • Retard dans le semis. En effet, au cours d’une année normale, le semis généralisé est effectif en mi-avril.
    • Cette tendance haussière par rapport à une année typique se maintiendra jusqu’aux prochaines récoltes (septembre).

     

    • Les ménages récolteront un à deux mois plus tard qu’une année normale et par conséquent la soudure finira plus tard qu’une année normale.
    Perspective projetée à septembre 2013

    La situation sécuritaire reste toujours volatile et une partie (environ 30 pour cent) des populations déplacées n’ont pas regagné leurs villages respectifs et se réfugient toujours dans les forêts. Par ailleurs, ceux qui ont regagné les villages sont limités dans leur mouvement et se rendent aux champs avec beaucoup d’inquiétude. Les ONGs humanitaires (MSF, Mercy Corps, COOPI, CICR…) commencent à apporter des assistances aux vulnérables dans leurs zones d’intervention respectives. Cependant l’accès aux services sociaux de base dans les provinces qui ont connu la crise de décembre 2012 et janvier 2013 reste toujours un défi et augmente considérablement le degré de vulnérabilité des populations.

    Des inquiétudes sur la situation de sécurité alimentaire se profilent, car cette dernière est tributaire de la situation sécuritaire qui ne se stabilise guère. Elle continue toujours à se dégrader dans les régions du nord et du centre où les ménages ont perdu presque tous les avoirs relatifs aux moyens d’existence par de pillage et/ou vol lors de la crise de décembre 2012 et janvier 2013. L’accès aux sources de revenus habituelles (petit commerce, chasse, artisanat, main d’œuvre…) est fortement limité par l’insécurité généralisée et les ménages n’arrivent pas à renouveler les équipements et outils pour les activités agricoles perdus lors de la fuite à cause du manque de revenu. A cet effet, l’insuffisance voir l’indisponibilité des semences risquerait d’entraver l’effectivité de la campagne agricole.

    Les marchés reprennent timidement et sont moins approvisionnés à cause de la faible disponibilité due au non effectivité des récoltes de la campagne dernière d’une part et de la prudence ou réserve des opérateurs face à la situation sécuritaire très précaire d’autre part. Ces derniers semblent prendre le temps d’observer la situation sécuritaire avant de se déployer sur les marchés. Les prix de denrées alimentaires (maïs, manioc…) de première nécessité ont augmenté comparé à leur niveau de l’année dernière à la même période ; selon l’évaluation conjointe (FAO, PAM et partenaires) rapide de sécurité alimentaire de mai et aussi l’évaluation de la sécurité alimentaire faite par COOPI, le taux de fluctuation des denrées alimentaires entre mai 2012 et mai 2013 varie en moyenne de 10 pourcent à 35 pourcent en raison de la rareté des stocks sur les marchés.

    Les prévisions relatives à la saison des pluies ne démontrent aucune anomalie significative (ECMWF, IRI, NOAA) et FEWS NET suppose que la saison des pluies sera moyenne. Par contre, les prévisions de récolte pour la campagne agricole 2013-2014 faites par l’évaluation conjointe (FAO, PAM et partenaires) rapide de sécurité alimentaire de mai montrent une disparité allant de mauvaise à bonne progressivement du nord vers le sud. Cette situation se justifie par le retard dans le lancement de la campagne agricole dans la partie nord à cause de la perte des intrants (semences et outils agricoles) par les producteurs et aussi de l’insécurité qui limite considérablement l’accès aux champs par les producteurs. Grace aux appuis des acteurs humanitaires et agences des Nations Unies, les semis ont commencé par endroit dans cette partie mais ils sont environ deux mois en retard. Dans les régions du sud, la situation sécuritaire est relativement mieux que celle dans les régions du nord et cela a permis par conséquent aux ménages de démarrer la campagne comme en année normale en fin avril-début mai. Cependant, à l’extrême ouest du pays, la récolte du manioc qui se fait toute l’année reste compromise par la situation sécuritaire qui y demeure toujours volatile.

    La situation alimentaire reste toujours difficile dans plusieurs localités du nord et du centre et se caractérise par un accroissement atypique de la demande pour les denrées alimentaires causé par l’épuisement précoce (2 à 3 mois plus tôt que normal) de réserve alimentaire, un ralentissement dans l’approvisionnement des marchés et une hausse sensible des prix des denrées de première nécessité. Tous ces indicateurs se conjuguent avec la baisse du pouvoir d’achat des populations et rendent la situation alimentaire précaire. A cet effet, on observe un changement d’habitude alimentaire en ce qui concerne la fréquence (un seul repas par jour et parfois difficilement au lieu de trois repas par jour avant la crise). De même, la quantité s’avère toujours insuffisante et l’essentiel des plats se résument uniquement aux feuilles de manioc, aux tubercules et ignames sauvages. Par conséquent, l’analyse de l’insécurité alimentaire aigüe place ces régions en phase de Crise (Phase 3 de l'IPC). Cependant, dans les régions du sud, l’installation définitive de la campagne a permis d’atténuer l’ampleur de la crise grâce à la consommation des légumes sauvages et cultivées. Toutefois, la situation sécuritaire ne permet pas aux ménages de ces régions d’utiliser efficacement les avoirs relatifs aux moyens d’existence et ils sont actuellement en Stress (Phase 2 de l'IPC).

    A partir de mi-septembre, grâce aux produits de récolte qui amélioreront la disponibilité alimentaire dans les régions du sud et de l’ouest et au revenu issu du salariat agricole pendant les récoltes qui renforcera les capacités d’achat, les ménages pauvres dans la grande partie du pays seront capables de subvenir à leurs besoins alimentaires et non alimentaires de base et seront par conséquent en insécurité alimentaire Minime (Phase 1 de l'IPC). Cependant, dans les zones du nord et du centre-est ayant connu le retard dans le lancement de la campagne agricole et la timidité dans les interventions des acteurs humanitaires, les ménages pourront subvenir à leurs besoins alimentaire de base, mais seront incapables de s’engager dans les dépenses alimentaires non-essentielles et seront en Stress (Phase 2 de l'IPC).

    Figures Calendrier saisonnier pour une année typique Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source : FEWS NET

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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