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Selon l’OCHA, des violences intercommunautaires ont provoqué une amplification du nombre de déplacés internes passant de 430 000 personnes en début décembre 2014 à 440 000 personnes à la mi-janvier 2015.
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En raison de graves perturbations des moyens d’existences, les ménages déplacés feront face à l'insécurité alimentaire la plus sévère. La majorité des populations déplacées sera dans une insécurité alimentaire de niveau « Crise » (Phase 3 de l’IPC) jusqu’en juin bien que le niveau de « Urgence » (Phase 4 de l’IPC) soit attendu pour une minorité de ménages en l’absence d’une intervention humanitaire d’urgence.
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Suite au déficit de production vivrière, les baisses des revenus et les besoins additionnels des personnes déplacées, les ménages résidents pauvres n’ont plus de stocks disponibles suffisants pour couvrir leurs besoins alimentaires. Une insécurité alimentaire en «Crise» (Phase 3 de l’IPC) affecte ces ménages pauvres, en janvier 2015 et plus de ménages résidents seront affectés par cette phase en mai/juin 2015.
| ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
|---|---|---|
| National |
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| Populations déplacées de Ouham, Ouham Pendé, Kémo |
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| Populations pauvres résidentes/non déplacées dans tout le pays |
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Il y a un regain de tensions sociopolitiques avec la recrudescence des attaques enregistrées à la fin de l’année 2014 et début 2015, notamment dans les préfectures situées dans l’Ouest et au Centre du pays. Selon l’OCHA, ce regain de violences engendre une augmentation du nombre de personnes déplacées internes de 430 000 personnes en début décembre 2014 à 440 000 personnes en mi-janvier 2015, soit une augmentation d’environ 10 000 personnes en un mois d’intervalle. Selon les résultats de l’évaluation de la situation alimentaire en situation d’urgence conduite conjointement par le PAM, la FAO, ACF, IEDA Relief, TRIANGLE et Acted en collaboration avec l’Institut Centrafricain des Statistiques et des Etudes Economiques et Sociales en septembre 2014, une proportion d’environ 50 pour cent de personnes déplacées sont accueillies dans des familles, 40 pour cent vivent dans des sites et 10 pour cent se sont refugiés en brousse.
La dégradation de la situation sécuritaire vient aussi aggraver la situation humanitaire déjà très critique dans le pays. Par exemple, l’évaluation conjointe mentionné ci-dessus indique que plus d’un ménage sur deux a été affecté par les pillages des récoltes, des vols d’animaux, de perte d’actif et de revenus et biens consécutifs aux violences. Des conflits ont aussi concerné les formations sanitaires et leur personnel qui sont devenus insuffisants suite aux destructions et à l’arrivée des personnes fuyant les exactions. Cette situation pourrait par conséquent conduire à une dégradation de la situation sanitaire et nutritionnelle dans le pays.
Le plan stratégie de réponse pour l’année 2015 est élaboré par les partenaires humanitaires et vise à apporter une assistance humanitaire à une population estimée à 2 millions de personnes, soit un besoin de financements estimés à plus de 600 millions de dollars US. Selon les informations données dans le rapport publié le 7 janvier 2015 par OCHA, les assistances humanitaires planifiées dans le cadre du plan stratégique de réponse ont été financées à 68 pour cent en fin décembre 2014-début janvier 2015. En plus de cette baisse des aides humanitaires du au déficit de financement du plan, certaines catégories de populations déplacées ont été faiblement touchées par les aides à cause des mauvaises conditions de sécurité qui les ont amené à se réfugier dans la zone forestière difficile d’accès pour les acteurs humanitaires.
Selon le rapport de l’évaluation conjointe PAM/FAO de la situation alimentaire en septembre 2014, les ménages les plus affectés par l’insécurité alimentaire sont en majorité les ménages résidents pauvres, les personnes déplacées, les retournes et les ménages dont la principale source de nourriture de base est le marché, les dons ou l’assistance alimentaire Ils sont surtout localisés dans les préfectures de de la Mambéré-Kadéi, l’Ouham, la Nana Gribizi, l’Ouham-Pendé, Bangui et le Haut-Mbomou.
Plus on avance vers la période de soudure qui sera précoce, en mars cette année au lieu d’avril/mai habituellement, plus les personnes en insécurité alimentaire deviennent nombreuses. En effet avec la présence des personnes déplacées dans les familles d’accueil, les besoins de consommation vont augmenter aussi dans les ménages résidents non déficitaires et avec leur faible pouvoir d’achat sur les marches, ils auront des déficits alimentaires et seront en insécurité alimentaire en Phase 3 de l’IPC « Crise » en avril-juin 2015.
En raison de graves perturbations des moyens d’existences, la majorité des populations déplacées sera aussi dans une insécurité alimentaire de niveau « Crise » (Phase 3 de l’IPC) jusqu’en juin bien que le niveau de « Urgence » (Phase 4 de l’IPC) soit attendu pour une minorité de ménages en l’absence d’une intervention humanitaire d’urgence.
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.