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Les nouveaux développements de l’insécurité entrainent une légère augmentation de 9 pour cent de la population déplacée estimée à 420.681 personnes par OCHA au 31 octobre 2016. La persistance de l’insécurité ne permet pas la reprise des activités économiques saisonnières normales et le redéploiement des services de l'Etat. La plupart de ces ménages resteront tributaires de l’assistance humanitaire pour assurer le minimum de leurs besoins de consommation alimentaire.
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Malgré des conditions pluviométriques globalement favorables cette année, des baisses de productions agricoles sont estimées pour la quatrième année consécutive à cause de la réduction des travaux agricoles suite à l’insécurité. La situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) va continuer jusqu’au moins mai 2017 pour les déplacées, les retournées, les personnes résidentes pauvres, et les ménages hôtes en raison de la persistance du conflit civil qui détériore l’accès alimentaire dans les zones affectées du nord-ouest, sud-ouest, sud-est et centre (Ouham, Ouham Pende, Nana Gribizi, Vakaga).
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Pour les ménages pauvres résidents, les stocks alimentaires s'épuiseront plus tôt que la normale en raison de ces baisses de production et ils feront face à des faibles pouvoirs d’achats atypiques. Par conséquent, la prochaine soudure sera un à deux mois plus tôt à partir de mars et plus dure que d’habitude avec le risque de manquer de semences pour la prochaine campagne agricole.
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
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National
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Les déplacés, retournés, et familles hôtes du Nord-Ouest, du Centre, du Sud-Ouest et Sud-Est |
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Malgré la mise en place d’un gouvernement légitime en mars 2016, la violence et l'insécurité civile par les différents groupes antagonistes continuent à provoquer le déplacement des populations, particulièrement dans les régions nord-ouest, sud-ouest, sud-est et centre-nord (Ouham, Ouham Pende, Nana Gribizi, Vakaga) (Figure 1). Selon les estimations d’OCHA du 31 octobre 2016, 420 681 personnes sont déplacées dans le pays dont plus de 45 434 à Bangui, soit une augmentation de 9 pourcent par rapport à septembre 2016. D’après le rapport de l’Aperçu des Besoins Humanitaires en 2017 par OCHA, cette situation s’explique par le regain de violence favorisé par l’activité des bandes armées criminelles et l’absence de relations sociales entre les groupes intercommunautaires. La plupart des personnes déplacées comptent sur les aides humanitaires pour couvrir leurs besoins essentiaux.
L’insécurité a engendré aussi des récoltes 2016/17 en dessous de la moyenne avant la crise malgré une pluviométrie normale, car la saison agricole a été perturbée en général par des déplacements, l'accès difficile aux champs, et le manque d'intrants agricoles. Cette production inférieure à la moyenne des années pré-crise, combinée à la faible capacité des ménages à s’approvisionner sur les marchés à cause de faibles pouvoirs d’achat atypiques va amener les ménages pauvres résidents à épuiser leurs stocks alimentaires plus tôt que la normale. Par conséquent, la période de soudure en 2017 est prévue d’être un à deux mois précoce à partir de mars et plus dure que d’habitude. Il en résulte également une réduction des opportunités (telles que le commerce de produits agricoles, forestiers et d’élevage) et des revenus de main d’œuvre agricole pour les ménages pauvres dans les régions rurales. Aussi, la relance de la prochaine campagne agricole pourrait être marquée par des difficultés d’accès aux champs et une limitation des semences, qui pourraient impacter les récoltes 2017/18.
Face à l'insécurité permanente, l'accès humanitaire reste limité et l’état et ses partenaires peinent à répondre efficacement aux besoins des ménages vulnérables. D’après l’aperçu des besoins humanitaires de OCHA, cette situation s’explique par l’absence de sécurité sur les axes, les contraintes logistiques, le dysfonctionnement des structures sociales de base et la baisse des financements. Cela pourrait se traduire par la suspension temporaire des interventions humanitaires par certains partenaires qui ont été victimes, au cours des neuf premiers mois de 2016, de 73 attaques visant les acteurs humanitaires, dont deux pertes en vie humaine.
Pour les personnes déplacées, les ménages pauvres résidents et les ménages hôtes à Bangui et dans les régions du nord-ouest, sud-ouest, sud-est, et centre, les stocks sont à des niveaux très bas par rapport à la moyenne et les pouvoirs d’achats sont, de façon atypique, réduits par la persistance du conflit. Les résultats de l’insécurité alimentaire aigue à des niveaux de Crise (Phase 3 de l’IPC), y compris les déficits de consommation, sont attendus d'ici jusqu’au moins mai 2017.
Source : OCHA Bulletin humanitaire République centrafricaine No 17
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