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L’insécurité alimentaire aiguë est au niveau le plus bas de l’année selon les tendances saisonnières typiques.
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Les récoltes de juillet à décembre sont jugées généralement moyennes à bonnes malgré un retard de quelques semaines dans certaines zones de production.
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A Vakaga, le débordement du fleuve Ouandja a provoqué des dégâts des cultures pluviales autour du fleuve. Plus d’information sera nécessaire pour pouvoir comprendre les impacts sur la sécurité alimentaire.
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La reprise saisonnière de l’insécurité civile surtout au sud-est du à la présence des éléments des Armées de Résistance du Seigneur (LRA) constitue un risque actuel et futur pour la protection des moyens d’existence (IPC 2.0 Phase 2).
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
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Vakaga
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Haut Oubangui
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En attendant l’estimation nationale de la production agricole de 2012/13 en décembre, les images satellitaires et les informations qualitatives du terrain suggèrent que la saison pluvieuse de 2012 était lente à démarrer au sud, surtout entre mars-avril/mai et surtout autour de Bangui et vers la frontière sud-est. Cependant, la pluviométrie était généralement supérieure à la moyenne pour la période pic des pluies (mai-septembre). Cette conduite a entrainé des récoltes moyennes à bonnes en générale, mais un retard des récoltes dans certaines zones fortes productrices et aussi des inondations contraignant l’accès aux marchés plus longtemps que d’habitude. Ces tendances peuvent expliquer les rapports anecdotiques d’un approvisionnement inférieur à la normale en novembre dans certains marchés ruraux.
En générale, la situation d’insécurité civile dans la République Centrafricaine s’améliore en 2012.L’Armée populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), le groupe rebelle le plus large du pays, s’est dissolu en mai 2012. En plus, la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et l’Union des Forces démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) ont signé un cesser le feu afin de permettre l’accès humanitaire aux populations surtout au nord-est. La plus forte insécurité civile se concentre actuellement dans le sud-est dans les zones infiltrées par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA). Un rapport de Invisible Children et Resolve suggère que les activités du LRA tendent de plus en plus à concerner l’enlèvement temporaire des adultes pour le transport des biens pillés au lieu de l’enlèvement des jeunes et des enfants pour intégration forcé dans les forces conscription. Des informations additionnelles seront nécessaires pour déterminer si les tendances des derniers deux mois démontrent un changement significatif dans le paysage sécuritaire de la zone ou si, dans le cas affirmatif, il y aura un impact significatif sur les sources d’alimentation et des revenus d’une proportion significatif (>20 pour cent) des ménages dans la zone pour l’année de consommation 2012/13.
Ces incidents contraignent parfois temporairement le comportement des marchés. Il n’est pas clair l’étendu des impacts à moyen terme. Le pic des activités d’insécurité civile semble être entre février et juin, alors on s’attend à une augmentation des incidents en cette période. En cette période, l’insécurité peut influencer localement les semences.
Les prévisions de moyen terme pour le démarrage de la saison des pluies en mars-avril-mai ne démontrent aucune anomalie significative (ECMWF, IRI). FEWS NET suppose que le démarrage des pluies en cette période de 2013 sera moyen.
Vakaga
Les rapports du terrain indiquent que les inondations ont fait des dégâts significatifs sur les cultures pluviales aux bords du fleuve Ouandja en août. Les rapports indiquent que le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) et l’ICRC ont fait des distributions des produits alimentaires et non-alimentaires au profit des ménages affectés pour répondre aux besoins immédiats. Afin de comprendre les impacts de ces inondations sur la sécurité alimentaire dans l’avenir, plus d’information sera nécessaire sur l’importance de la production aux bords du fleuve Ouandja par rapport à la région en générale et sur la capacité historique et actuelle de la zone de profiter de cet excès d’eau qui pourrait arranger les activités maraîchères et des cultures de décrue. Cette pratique de profiter des inondations en faisant des cultures de décrue ou maraîchères est répandue de l’autre côté de la frontière au Tchad.

Source : FEWS NET
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.