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Malgré une volonté de retour de certains ménages déplacés dans leurs zones d’origine, la volatilité de la situation sécuritaire maintient plus de 400 000 personnes en déplacement en janvier 2017 selon OCHA. La plupart de ces ménages, continuent à fait recours aux stratégies d’adaptation pour l’accès alimentaire et la réduction de la quantité des aliments consommés en plus l’aide alimentaire qu’ils reçoivent. L’assistance humanitaire doit être maintenue et renforcée pour ces ménages afin de prévenir des taux élevés de malnutrition.
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Du fait de la persistance du conflit et ses effets sur l’accès alimentaire et les revenus tirés de la plupart des sources, une soudure précoce plus marquée s’observe dans la majeure partie du pays. L’analyse des indicateurs de sécurité alimentaire aigüe indiquent une Crise (Phase 3 de l’IPC) en avril 2017 qui sera maintenue jusqu’au moins septembre 2017 pour certains ménages déplacés et retournés, les personnes résidentes pauvres et les ménages hôtes du nord-ouest, nord-est, sud-est et centre (Ouham, Ouham Pende, Haute Kotto, Haut Mbomou, Banmingui Bangoran, Vakaga, Ouaka, Basse-Kotto).
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
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National |
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Populations déplacées, retournées et familles d’accueil |
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Depuis le début de l’année, on assiste à un retour et une réinstallation progressive des ménages déplacés dans leurs zones d’origine dans les régions affectées par le conflit sécuritaire. Cela favorise le début de reconstitution de certaines relations sociales inter et intra-communautaires. Toutefois, les efforts de retour et de réinstallation sont compromis par les craintes persistantes des ménages déplacés pour leur sécurité. A cela s’ajoute, l’insuffisance des moyens matériels, financiers et humains des services techniques de l’Etat à assurer la stabilité sociale au sein des communautés. Actuellement, plus de 400.000 personnes sont en déplacement dans le pays selon les estimations d’OCHA de janvier 2017, et la plupart comptent sur les aides humanitaires pour couvrir leurs besoins vitaux.
Malgré le démarrage quasi normal des activités champêtres telles que la préparation des sols, la production agricole 2017‐2018 (juin-janvier) ainsi que les revenus tirés de la main d’œuvre agricole sont prévues encore d’être inférieurs à la normale à cause des effets de l’insécurité sur l’offre des travaux agricoles et l’accès aux champs par les ménages dans les zones affectées de Ouham, Ouham Pende, Ouaka, vakaga, Haute-Kotto, Basse-Kotto, Haut Mbomou et Bamingui Bangoran. Les autres sources de revenu et de nourriture telles que la production animale, la cueillette, la chasse, la pêche, l’assistance sociale et le petit commerce sont également inférieures à la moyenne alors les dépenses liées à l’achat de la nourriture, la santé, l’habillement, l’éducation, les dons et l’achat d’intrants agricoles ont augmenté pour la plupart des ménages. Cela limite l’accès aux besoins primaires alimentaires et non alimentaires des ménages.
Selon l’analyse IPC de l’insécurité alimentaire aigüe de février-mars 2017 en RCA, malgré la légère baisse du nombre de personnes on déplacement par rapport à la fin de 2015, il existe toujours des populations dans chaque région du pays qui font face à des difficultés à satisfaire leurs besoins alimentaires de base. Les effets de la crise sécuritaire ont significativement des impacts sur l’effectif du cheptel ainsi que le mouvement du bétail sur les corridors habituels. Quant à la nutrition, la situation reste préoccupante en raison de la faible couverture sanitaire et l’absence effective de la prise en charge de la malnutrition à l’échelle nationale. Cela démontre les conditions alimentaires difficiles auxquelles font les ménages pauvres dans les zones encore sous conflit. Les moyens d’existence des populations, tels que l’agriculture et les activités d’élevage ont été fortement affecté par les effets cumulatifs de la crise et de ses séquelles.
Suite à des insuffisances ressources financières, la cible de 700 00 personnes du PAM est réduite à 400 000 bénéficiaires avec des rations alimentaires réduites. Les personnes déplacées ne recevront qu’un quart du panier alimentaire et la distribution des repas dans les écoles de la capitale ne pourra être régulièrement assurée. Depuis fin janvier 2017 ce sont 140 000 déplacés qui bénéficient de l’aide alimentaire du PAM.
Au regard de la persistance de la crise sécuritaire et ses effets négatifs sur l’accès aux moyens de subsistance habituels et la stabilité sociale, les populations pauvres et les personnes déplacées à Bangui et dans les régions du Nord-Ouest, du Nord-Est, Sud, et du Centre restent incapables de couvrir toutes leurs besoins alimentaires minimums. Selon l’analyse IPC de février 2017, les difficultés d’accès alimentaires ainsi que les déficits de consommation subsistent dans ces zones notamment à Ouham. La plupart de ces ménages, continuent à fait recours aux stratégies d’adaptation pour l’accès alimentaire et la réduction de la quantité des aliments consommés. L’insécurité alimentaire aigüe de Crise (Phase 3 de l’IPC) va se maintenir dans les zones abritant les déplacés jusqu’au moins septembre 2017 pendant que les ménages affectés continuent de maintenir des difficultés à satisfaire leurs besoins alimentaires de base.
Source : FEWS NET
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.