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L’insécurité alimentaire de type Crise va persister dans les mois à venir en raison des effets du conflit

L’insécurité alimentaire de type Crise va persister dans les mois à venir en raison des effets du conflit

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    Le conflit en République centrafricaine continue à perturber gravement les moyens d’existence et entraîné le déplacement interne d’environ 600 000 personnes ou 13 pour cent de la population totale du pays. Malgré les interventions humanitaires, les ménages pauvres et déplacés des zones les plus touchées par le conflit, notamment celles des régions du nord-ouest, du centre-ouest et de Bangui (Figure 1), ont un accès limité à des aliments et font face à des déficits de consommation alimentaire. Pour ces populations, l’insécurité alimentaire de niveau Crise (Phase 3 de l’IPC) est attendue d'ici les prochaines récoltes (juillet à octobre 2014, selon la zone). Les assistances humanitaires ciblées et appropriées sont nécessaires pour sauver des vies et rétablir les moyens d’existence.
    Situation

    Selon une récente évaluation FAO/PAM, malgré une pluviométrie normale, la production nationale des cultures vivrières en 2013 a baissé de 38 pour cent par rapport à l'année précédente du fait de l’insécurité civile. Par conséquent, les ménages dans les zones de conflit ont épuisé leurs stocks alimentaires depuis janvier/février 2014, soit deux mois plus tôt que d’habitude. Les sources habituelles de revenus pour les ménages (ex. la main d'œuvre locale, la vente de cultures et l'élevage) sont aussi devenues très limitées et peu diversifiées par rapport à une année normale et ne leur permettent pas de combler pleinement leurs besoins alimentaires essentielles.

    Selon une évaluation multisectorielle initiale rapide (MIRA) réalisée en janvier 2014,  la plupart des ménages interrogés ont changé leur alimentation pour des aliments moins chers et 90 pourcent des ménages interrogés ont réduit leur ration alimentaire à une fois par jour. De même, une enquête de l'OIM menée en mars 2014 auprès des personnes déplacées à Bangui a trouvé que pendant les deux semaines avant l’enquête, la plupart des ménages interrogés ont signalé qu’ils ont passé plus d'une journée sans manger et ont vendu des biens pour pouvoir acheter de la nourriture. En raison de cette situation, les taux de malnutrition aigue pourraient probablement augmenter dans les prochains mois.

    Les programmes d’assistance humanitaires continuent, même s’ils sont périodiquement interrompus par la violence et les attaques sporadiques. Ainsi, les programmes d’assistance du PAM prévoient d’aider 1,25 million de personnes entre janvier et août 2014, principalement avec des distributions alimentaires d'urgence. De même, la FAO a prévu l'assistance pour 150 000 ménages sous la forme de semences et d'outils agricoles. Cependant, les programmes de ces deux organisations étaient à peu près financés à un tiers en mars 2014.

    Malgré cette assistance humanitaire, les populations pauvres et les personnes déplacées dans les zones des conflits restent incapables de couvrir leurs besoins alimentaires minimums et seront confrontées par une insécurité alimentaire de niveau Crise (Phase 3 de l’IPC) pendant les prochains mois. Avec les débuts des récoltes en juillet au sud et en octobre au nord, la sévérité de la crise pourrait baisser grâce à la consommation des légumes et les prémisses des récoltes. Toutefois, les organisations humanitaires sur le terrain indiquent que la prochaine saison agricole sera perturbée par l'accès difficile aux champs dû à l’insécurité résiduelle et à un manque crucial d’intrants agricoles. Si la récolte de 2014 est encore inférieure à la moyenne comme on s'y attend, l'insécurité alimentaire se détériorait probablement encore un fois au cours de l'année 2015. Les assistances humanitaires ciblées et appropriées sont nécessaires d’ici les prochaines récoltes (juillet à octobre 2014, selon la zone) pour aider les populations en insécurité alimentaire à répondre à leurs besoins alimentaires et non alimentaires immédiats. D'autres interventions sont également nécessaires pour assister les ménages pauvres et déplacés à rétablir leurs moyens d’existence et renforcer leur résilience aux chocs futurs.

    Figures Figure 1. Les zones d’insécurité civile en RCA et les flux de réfugiés et personnes déplacés depuis décembre 2013 Figure 1.   Les zones d’insécurité civile en RCA et les flux de réfugiés et personnes déplacés depuis décembre 2013

    Source : OCHA

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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