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Les récoltes au sud renforcent les sources de nourriture et de revenus des ménages pauvres

Les récoltes au sud renforcent les sources de nourriture et de revenus des ménages pauvres

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  • Perspective projetée à janvier 2024
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    • La période de soudure agricole est habituellement marquée par le pic de la demande alimentaire et la hausse des prix des produits alimentaires. La soudure en cours au nord du pays connait une hausse plus prononcée des prix à cause de la fermeture de la frontière du Tchad. Dans l’ensemble du pays, les prix sont élévés à cause de l’augmentation des prix des produits pétroliers qui impact les couts du transport. L’inflation en 2023 se situerait autour de 6,4 pour cent, selon la Banque Africaine de Développement (BAD).
    • Au sud du pays, la disponibilité des nouvelles récoltes de maïs, d’arachide et de manioc, ainsi que l’apparition des chenilles depuis le mois de juin, renforcent les sources de nourriture et de revenus des ménages pauvres. Il est à rappeler que le ramassage en forêt des chenilles et leur vente constituent une source de protéines et de revenus très appréciable pour plus de 85 pour cent des centrafricains pendant la saison de collecte de juin à septembre.
    • Malgré la tendance générale à une stabilisation de la situation sécuritaire dans le pays, des poches d’insécurité subsistent dans plusieurs localités situées principalement dans les préfectures de Bamingui-Bangora, Haut-Mbomou, Ouham-Pende et Vakaga. Les ménages pauvres de ces zones qui rencontrent des difficultés d’accès aux sources de revenus, aux stratégies de moyens d’existence habituelles -- notamment la collecte d'aliments sauvages, l’artisanat, les revenus de la vente de gibier et de produits de cueillette -- ainsi qu’aux marchés, ont des déficits de consommation alimentaire qui les exposent à une insécurité alimentaire aiguë de phase Crise (Phase 3, IPC). 
    Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source: FEWS NET

    ZoneAnomalies ActuellesAnomalies Projetées
    Nationale
    • Des poches d’insécurité existent dans plusieurs localités en proie aux attaques des groupes armées. Entre le 6 et le 8 aout 2023, après plusieurs semaines d’accalmie dans le Haut-Mbomou, une dizaine de civils ont été tués, à la suite d’affrontements entre rebelles de l’UPC et miliciens « A Zandé Ani Kpi Gbé ». En outre, l’insécurité qui persiste sur les principaux axes routiers entrave la libre circulation des biens et des personnes.
    • Une hausse atypique des prix des denrées alimentaires et produits de première nécessité est observée au nord du pays (Birao, Ndele) en raison de la crise sécuritaire au Soudan et de la fermeture de la frontière du Tchad qui bouleversent les circuits traditionnels d’approvisionnement en provenance de ces pays.

     

    • Malgré la situation sécuritaire qui semble se stabiliser dans l’ensemble du pays, l’insécurité civile va demeurer dans certaines zones, notamment, dans les préfectures de Bamingui-Bangora, Haut-Mbomou, Ouham-Pende et Vakaga. Bien que la fréquence des attaques soit faible en cette période d’hivernage, elles continueront de perturber l’accessibilité et le fonctionnement des marchés et des services sociaux de base, tout en limitant le déplacement des populations locales. Le niveau du conflit va diminuer de façon saisonnière pendant le pic des pluies entre aout et septembre à cause des mauvaises conditions des routes. 
    • La période d’août à septembre correspond à une période de risque très élevé d’inondation. Les cumuls pluviométriques saisonniers enregistrés à la première décade d’août font apparaitre des excédents jugés importants à très importants dans la quasi-totalité du pays, notamment dans les régions ouest, centre et nord-est. Ces conditions sont favorables à la survenue d’inondations au mois de septembre, notamment le long des cours d’eau et dans les grandes villes telle que Bangui. Ces inondations qui entraînent généralement des pertes de cultures, de récoltes, de biens et matériels de production voire des vies humaines, et détruisent des infrastructures essentielles et voies routières compromettent la sécurité alimentaire des populations victimes dans les localités affectées.

    Figure 1

    Cumuls pluviométriques saisonniers 2ème décade d’aout comparés à la moyenne 1991-2020

    Source: USGS/FEWS NET

    Perspective projetée à janvier 2024

    La période de soudure agricole en cours est marquée par une détérioration des conditions d‘accès aux denrées alimentaires, avec un impact négatif sur la consommation alimentaire et les moyens d‘existence des ménages pauvres victimes d’inondations dans les préfectures de la Vakaga, et de l’Ouham, ainsi que les populations pauvres exposées aux exactions des groupes armés particulièrement dans les préfectures de la Haute-Kotto, de l’Ouham-Pende, de la Basse-Kotto, du Haut-Mbomou, du Mbomou, de l’Ouham, et Bamingui-Bangoran. Ces ménages qui ont des déficits de consommation alimentaire sont exposés à une insécurité alimentaire aiguë de phase Crise (Phase 3, IPC) jusqu’aux prochaines récoltes en octobre 2023. 

    La période de soudure va se poursuivre jusqu'en septembre dans les localités au nord du pays. Les ménages pauvres de ces zones continueront à faire recours au marché et aux produits de cueillette ainsi qu’à la chasse pour leur alimentation. Les travaux agricoles d’entretien leurs offrant quelques opportunités d’emplois et de revenus permettront de couvrir une partie de leurs dépenses alimentaires et non alimentaires et vivre une insécurité alimentaire aigüe de phase Stress (Phase 2, IPC) jusqu’en septembre 2023.

    En revanche, dans les préfectures du sud, du centre et de l’ouest la consommation alimentaire des ménages s’améliore grâce aux premières récoltes de maïs, d’arachide et de manioc. L’apparition des chenilles depuis le mois de juillet soulage les ménages pauvres en renforçant leurs sources de nourriture et de revenus. Toutefois, l’accès aux marchés demeure difficile, à cause du mauvais état des routes qui perturbe l’approvisionnement des marchés et à cause du niveau élevé des prix des denrées alimentaires du fait de l’inflation des prix des produits alimentaires. Ainsi, les ménages font face à une insécurité alimentaire Stress (Phase 2 de l’IPC).  

    La campagne agricole, qui a démarrée au sud du pays depuis avril se caractérise par une pluviométrie régulière et bien répartie dans le temps et dans l’espace. Les cumuls pluviométriques saisonniers à la première décade d’août sont supérieurs à la moyenne de la période de référence 1991-2020 sur la quasi-totalité du territoire, avec des écarts jugés importants à très importants dans les régions ouest, centre et nord-est (figure 1). Si la tendance saisonnière se poursuit, on pourra s’attendre à une production vivrière supérieure à l’année dernière notamment dans les zones sécurisées où les ménages auraient eu la possibilité de mettre en valeurs des superficies agricoles plus importantes. En revanche, dans les poches d’insécurité, notamment dans les préfectures du Haut-Bomou et de la Haute-Kotto, les ménages qui n’ont pas la possibilité d’accéder aux champs et de mener normalement leurs activités génératrices de revenus à cause de la présence d’hommes armés. Ils auront des déficits de productions importante au cours de la période octobre à janvier. Sans l’assistance alimentaire, ils seront exposés à une insécurité alimentaire aiguë de phase Crise (Phase 3, IPC). 

    Selon OCHA, le nombre total de Personnes Déplacées Internes (PDI) en République centrafricaine (RCA) au 31mai 2023 qui se chiffre à 474 822 individus, est en légère baisse de 3 pourcents par rapport au mois précédent. Quant aux personnes retournées leur nombre est estimé à 50 891personnes contre 36 853 personnes nouveaux PDI. L’amélioration de la situation sécuritaire dans leurs villages et quartiers d’origine ainsi que la volonté de reprendre leurs activités habituelles sont les principales motivations de ces retours dont les plus significatifs ont été rapporté dans les préfectures Les préfectures de retours les plus significatifs ont été rapportés dans les préfectures de la Vakaga, Basse-Kotto et Ouham au mois de mai.

    Citation recommandée: FEWS NET. République Centrafricaine Mise à jour du suivi à distance, Août 2023: Les récoltes au sud renforcent les sources de nourriture et de revenus des ménages pauvres, 2023. 

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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