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Les premières récoltes ont démarré, notamment dans les zones sud du pays, où le maïs frais et l’arachide fraiche ont déjà fait leur apparition sur les marchés. Toutefois, les prix des denrées alimentaires de base restent très élevés par rapport à la même période l'an dernier. Les coûts particulièrement élevés des transports et les difficultés d’accès aux marchés du fait de l’insécurité en sont les principales causes.
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Les pluies qui ont été particulièrement abondantes au cours de ce mois ont provoqué des inondations dans plusieurs localités notamment dans les communes de Bimbo, Mpoko‑Bac ainsi que dans le sixième arrondissement de Bangui. Ces inondations ont fait de nombreux dégâts matériels et provoqué des déplacements de populations.
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Les impacts socio-économiques de la COVID 19, qui ont conduit depuis la crise en 2020 à un rétrécissement du marché de l’emploi, y compris les emplois temporaires, continuent d’affecter durement les conditions de vie des ménages, en particulier les ménages pauvres des villes et des zones de conflit, notamment les déplacés internes et les ménages hôtes qui vivent présentement une insécurité alimentaire en phase crise (IPC Phase 3).
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
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Nationale | Les prix de la quasi-totalité des produits agricoles (maïs, riz local, sorgho rouge, huile de palme et arachide) sont en hausse (Cf. Figure1) par rapport à l’année dernière à cause de l’insécurité et l’état des routes qui limitent l’approvisionnement des marchés des zones les plus difficiles d’accès notamment Obo, Bria, Ndélé, Bossangoa, Zémio, Alindao et les périphéries de Bambari. Comparé à l’année passée à la même période, ces hausses sont en moyenne de 19 pour cent pour le maïs, 30 pour cent pour le manioc, 46 pour cent pour le sorgho et 8 pour cent pour l’huile de palme. Les prix des produits alimentaires importés tels que le riz (la variété importée), le haricot blanc, l’huile raffinée, la farine de blé, et le poisson ont aussi enregistré des hausses par rapport à l’année passée en moyenne de 26 pour cent du fait du renchérissement des coûts de transports et des perturbations des circuits d’approvisionnements liées à la COVID-19. La reprise des exactions de groupes rebelles affecte négativement les activités agricoles, l’approvisionnement des marchés locaux et la délivrance de l’assistance humanitaire. Les conflits communautaires, qui génèrent de nombreux déplacements de populations, constituent en outre une menace de la sécurité alimentaire des ménages. | La situation alimentaire des ménages va connaitre une amélioration dans les tous prochains mois à cause des récoltes en vue. Toutefois, ces récoltes risquent d’être sérieusement perturbées par les groupes armés dans les zones agricoles notamment dans les préfectures Nord-ouest (Ouham, Ouham-Péndé) ainsi que dans les préfectures du Sud Est (Basse-Kotto, Haut‑Mbomou) ainsi qu’à la Ouaka au centre. Les populations dans ces zones qui seront très limitées dans leurs déplacements ne pourront pas effectuer normalement leurs récoltes. Les productions agricoles devraient demeurer globalement similaires à l’année passée, mais au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cause de la bonne répartition spatio-temporelle des pluies. Toutefois, le disfonctionnement des marchés, les baisses localisées de production dans les zones de conflit pourraient continuer de maintenir élevé les niveaux de prix des produits alimentaires. |
La répartition spatio-temporelle des pluies reste satisfaisante avec des cumuls saisonniers supérieurs à la moyenne comparée avec la moyenne des dix ans derniers dans l’ensemble des préfectures du pays (Cf. Figure 2). Dans le sud et l’ouest du pays, l’offre locale de produits frais (maïs, arachide, légumes) issus des premières récoltes se renforce sur les marchés locaux.
Il est probable que des baisses localisées de production soient observées dans certaines localités du fait de la présence de groupes rebelles qui empêchent l’accès des champs pour la récolte. Toutefois, la production agricole nationale devrait demeurer au-dessus de la moyenne quinquennale du fait de la bonne distribution des pluies.
Les récoltes vont se généraliser dans le pays sur la période d’octobre à janvier et permettre une insécurité alimentaire aigue Minimale (IPC Phase 1) dans les préfectures du centre et de l’ouest plus calmes. Dans les préfectures du nord, les récoltes en-dessous de la moyenne en raison du manque de semences qui a contraint les producteurs à réduire les emblavures, conduiront les ménages pauvres hôtes et retournés à une insécurité alimentaire aigue Stress (IPC Phase 2). Les récoltes ne devraient pas être suffisantes dans certaines localités des préfectures du nord-ouest et du sud-est en raison de la présence des groupes armés qui limitent l’accès des champs en vue de la récolte. Dans ces zones, les PDI et ménages hôtes pauvres seront plus dépendants du marché et de l’assistance humanitaire et resteront exposés à la Crise (IPC Phase 3).

Source : FEWS NET

Source : FEWS NET/USGS

Source : FEWS NET
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