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Les violences intercommunautaires gagnent du terrain et les milices armées prennent pour cible les populations civiles ainsi que les acteurs humanitaires et les Casques bleus. Face au regain des violences, de hauts responsables des Nations unies (ONU) évoquent le risque d’un génocide.
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L’instabilité perturbe les stratégies habituelles de subsistance et entrave l’intervention humanitaire. Par ailleurs, on compte 100 000 nouvelles personnes déplacées dans les zones du nord-ouest, sud-ouest, sud-est et centre (Ouham Pende, Nana Mambéré, Basse Kotto, Mbomou, Haut Mbomou, Haute Kotto). Selon les estimations d’OCHA du 31 juillet, ces nouveaux déplacements portent le nombre de déplacés internes à 600 000 personnes.
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Au regard de la situation des moyens d’existence des personnes déplacées ou pauvres résidents, les conditions de sécurité alimentaire et de nutrition restent préoccupantes. L’insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC) va persister jusqu’en janvier 2018 et sera observée principalement dans les zones du nord-ouest, sud-ouest, sud-est et centre (Ouham Pende, Nana Mambéré, Basse Kotto, Mbomou, Haut Mbomou, Haute Kotto).
ZONE | ANOMALIES ACTUELLES | ANOMALIES PROJETÉES |
Zones touchées par les conflits
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La République Centrafricaine vit au rythme de la recrudescence des violences depuis juillet 2017 avec des attaques contre les sites de déplacés et à l’encontre des forces onusiennes, des enlèvements de personnes, des vols, des déprédations, des séquestrations et incendies de maisons. Ces violences se sont soldées par la mort de quarante-cinq personnes, dont deux soldats marocains et six volontaires de la Croix-Rouge. Suite à ces violences, de nouveaux mouvements de populations estimés à 100 000 de cas ont été observés, atteignant le nombre total de déplacés à 600 000 dans les zones du nord-ouest, sud-ouest, sud-est et centre (Ouham Pende, Nana Mambéré, Basse Kotto, Mbomou, Haut Mbomou, Haute Kotto), selon les dernières estimations d’OCHA au 31 juillet 2017. L’aide humanitaire doit être maintenue pour permettre aux ménages de ces zones de subvenir à leurs besoins.
Par ailleurs, la campagne agricole est en cours avec des cumuls de pluies moyens à excédentaires favorables pour le bon développement des cultures. Cela est aussi favorable pour les récoltes de maïs et d’arachide qui renforceront la disponibilité alimentaire des ménages et réduiront leur vulnérabilité au sud du pays. Toutefois, les activités agricoles et l’accès aux champs restent perturbés par l’insécurité persistante, réduisant les revenus provenant de la main d’œuvre.
Les autres activités génératrices de revenu telles que la vente des produits de la cueillette, la vente d’animaux, la vente des cultures de rente comme le café et le cacao et les petits travaux temporaires procurent des revenus inférieurs à la moyenne ne permettant aux ménages de satisfaire leurs besoins.
Les nouveaux développements du conflit civil perturbent davantage les principaux moyens de subsistance, le bon fonctionnement des marchés et l'accès humanitaire pour les ménages déplacés, retournés et hôtes du nord-ouest, sud-est et centre (Haut Mbomou, Mbomou, Ouham Pende, Haute Kotto, Basse Kotto, Nana Mambéré). L’insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 de l’IPC) va continuer à affecter une grande proportion de ces ménages au moins jusqu’en janvier 2018 avec des déficits de consommation et un risque élevé d’aggravation de la situation épidémiologique en lien avec le paludisme et la diarrhée en période hivernale.
Source : FEWS NET/USGS
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.