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La situation alimentaire des ménages continue d’être difficile avec le pic de la soudureLa situation alimentaire demeure difficile dans les régions traversées par la crise politico-militaire

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  • Perspective projetée à decembre 2013
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    • Avec le pic de la soudure, la situation alimentaire des ménages dans les régions touchées par le conflit du nord, de l’est et du centre du pays se caractérise par un accès difficile aux denrées alimentaires qui s’est greffé à l’épuisement précoce des réserves alimentaires. Par conséquence, les ménages dans ces zones seront en Crise (Phase 3 de l’IPC) jusqu’à septembre.

    • Dans les régions du sud et de l’ouest, la situation alimentaire s’est améliorée grâce aux prémices (maïs et arachide) et aux légumes sauvages qui ont permis à ces derniers de diversifier leurs sources de nourriture. Cependant, la volatilité de la situation sécuritaire ne permet pas aux ménages d’utiliser efficacement leurs avoirs relatifs aux moyens d’existence et ils seront en Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’à septembre.

    • A partir de septembre, grâce aux produits de récolte, les ménages des régions du sud et de l’ouest reconstitueront leurs stocks et seront en phase 1 de l’IPC (Minime) jusqu’à décembre. Cependant dans les régions plus touchées par le conflit du nord, de l’est et du centre, les récoltes seront en retard et inferieur à la normale et les ménages continueront d’être en Stress (Phase 2 de l'IPC).

    ZONE

    ANOMALIES ACTUELLES

    ANOMALIES PROJETÉES

    Zones traversées par la crise depuis décembre (Bamingui, Kemo, Haut Mbomou, MBomou, Basse Kotto, Ouaka et Vakagua)

    • Retard dans le semis avec la fin des semis en mi-juillet. En effet, au cours d’une année normale, le semis généralisé est effectif en mi-mai.
    • Les ménages récolteront un à deux mois plus tard qu’une année normale et le niveau de production sera inférieur à la normale. Par conséquent la soudure finira plus tard qu’une année normale (en septembre au lieu d’août comme en année normale).
    Perspective projetée à decembre 2013

    Suite aux activités relatives au désarmement de la population, la situation sécuritaire se dégrade à Bangui dans la capitale avec des combats et des déplacements de population. De même, elle reste tendue avec des actes de banditisme sporadiques par endroits à l’intérieur du pays. A cet effet, dans les provinces, on observe toujours de petits déplacements de population limités dans le temps. Au jour d’aujourd’hui encore, certains déplacés n’osent pas regagner les villages respectifs et ces derniers vivent dans des conditions précaires. Selon le rapport de situation d’OCHA publié le 23 août 2013, il y a encore environ 225 000 personnes déplacées internes en RCA. L’accès aux services sociaux (services sanitaires, eau potable…) de base dans des zones du nord et centre-nord (ex. Bossangoa, Kaga-Bandoro) reste toujours un défi pour les ménages. En dépit de conditions de sécurité précaires, certaines organisations humanitaires (ACF, MSF, Mercy Corps, COOPI, CICR…) continuent à apporter des assistances aux vulnérables dans leurs zones d’intervention respectives.

    Les niveaux de sécurité alimentaire aiguë restent tributaires de la situation sécuritaire et sont plus hauts dans les régions du nord, de l'est et du centre où le conflit de décembre 2012 et janvier 2013 a fait perdre aux ménages une grande partie de leurs avoirs relatifs aux moyens d’existence (ex. bétail, outils agricoles, semences, récoltes sur pied en 2012…..).

    Quant à l’accès aux sources de revenus habituelles, il reste limité par l’instabilité sécuritaire. Par exemple, dans la grande partie du pays, le niveau des activités économiques est en-dessous de la normale, limitant par conséquent les opportunités relatives à l’artisanat, la main d’œuvre et le petit commerce. En outre, une évaluation Rapid Response Mechanism (RRM) de Sangha Mbaéré par l’Action Contre la Faim (ACF) a indiqué qu'un embargo imposé récemment sur ​​les exportations du diamant de la RCA à cause de l'insécurité localisée a perturbé l'industrie du diamant. Par conséquent, le prix du diamant par carat a baissé de 200 000 FCFA en 2012 à 60 000 - 70 000 FCFA actuellement ; et cela a réduit par conséquent les revenus de ménages dépendant de ce secteur.

    Les marchés reprennent timidement, mais dans les régions du centre et du nord ils sont moins approvisionnés par rapport à la normale. Ce faible niveau d’approvisionnement qui prévaut déjà dans ces localités à cause de la situation sécuritaire s’est accentué avec la période de soudure (mars-septembre). A titre d’exemple dans la ville de Markounda (extrême-nord), les denrées alimentaires se font rares sur les marchés et les habitants parcourent des distances plus longues que normale pour se procurer de nourriture. Cette rareté a entrainé une hausse de prix ; à Bambari, dans le centre du pays, une cuvette de manioc qui se vendait à 1500 FCFA au fin juillet-début aout au cours d’une année normale coûte actuellement 2500 FCFA.

    Les imageries des satellites indiquent les cumuls pluviométriques normaux à excédentaires et le NDVI normale en RCA. En outre, les prévisions relatives à la saison des pluies ne démontrent aucune anomalie significative (ECMWF, IRI, NOAA). Par ailleurs, les prévisions de récolte pour la campagne agricole 2013-2014 faites par l’évaluation conjointe (FAO, PAM et partenaires) rapide de sécurité alimentaire de mai montrent une disparité allant de mauvaise à bonne progressivement du nord vers le sud. Cette situation se justifie par le retard dans le lancement de la campagne agricole dans la partie nord à cause de la perte des intrants (semences et outils agricoles) par les producteurs et aussi de l’insécurité qui limite considérablement l’accès aux champs par les producteurs. Par conséquent, les récoltes seront en dessous de la normale dans les zones ayant connu de retard dans le lancement agricole et la soudure finira un mois plus tard qu’une année normale (septembre au lieu d’août comme en année normale).

    Actuellement, avec les effets de la soudure associés aux effets de l’insécurité civile, on observe une détérioration de la situation alimentaire dans la plupart des régions du pays comparé au deuxième trimestre de l’année. Cette détérioration est beaucoup plus criante dans les régions du nord et du centre où les réserves alimentaires sont épuisées plus tôt que d'habitude dans les ménages et l’accès aux denrées alimentaires par les ménages dans ces régions devient de plus en plus difficile avec le pic de la soudure et l’incertitude par rapport à l’évolution de la situation sécuritaire. Dans ces localités, les résultats de l’évaluation conjointe (FAO, PAM et partenaires) rapide de sécurité alimentaire de mai, montrent que la plupart des ménages ne prenait qu’un seul repas par jour. Les aliments consommés sont essentiellement, des produits sauvages, et dans une moindre mesure, du manioc et parfois des légumineuses. Ces difficultés d’accès aux aliments se poursuivront pendant toute la période de soudure et pourront avoir des conséquences défavorables sur l’état nutritionnel des ménages. Les aides alimentaires distribuées ont été profitables mais les quantités reçues par les ménages n’ont pas permis de suppléer significativement au manque de céréales. Par conséquent, l’analyse de l’insécurité alimentaire aigüe place ces régions en phase de Crise (Phase 3 de l'IPC). En revanche, la situation alimentaire s’améliore dans les régions du sud grâce aux prémices (maïs et arachide) et à la disponibilité en légumes sauvages qui ont amélioré par conséquent la situation alimentaire des ménages. Toutefois, en raison des revenus inférieurs à la moyenne dans ces régions, les ménages ont des difficultés financières limitant par conséquent leur accès aux denrées alimentaires. Ces derniers ont une consommation alimentaire réduite et d’adéquation minimale et sont incapables de se permettre certaines dépenses non alimentaires essentielles ; et ils sont actuellement en Stress (Phase 2 de l'IPC).

    Entre septembre et décembre, grâce aux produits de récolte qui amélioreront la disponibilité alimentaire dans les régions du sud et de l’ouest et au revenu issu du salariat agricole pendant les récoltes qui renforcera les capacités d’achat, les ménages pauvres dans la grande partie du pays seront capables de subvenir à leurs besoins alimentaires et non alimentaires de base et seront par conséquent en insécurité alimentaire Minime (Phase 1 de l'IPC). Cependant, dans les zones du nord et du centre-est, vu le retard dans le lancement de la campagne agricole et la timidité dans les interventions des acteurs humanitaires, les récoltes seront inférieures à la moyenne. Les ménages dans ces zones pourront subvenir à leurs besoins alimentaire de base, mais seront incapables de s’engager dans les dépenses a non alimentaires essentielles sans s’engager des stratégies d’adaptation irréversibles et seront en Stress (Phase 2 de l'IPC).

    Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.

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