La Crise alimentaire persiste malgré les périodes typiques des récoltes

Les conditions de sécurité se dégradent avec la poursuite des affrontements entre groupes armés et des attaques contre des civils et des acteurs humanitaires. Les déplacements de population perturbent l’accès des ménages à leurs moyens d’existence habituels. Selon les estimations d’OCHA du 31 juillet le nombre de déplacés internes a atteint 600 000 personnes, soit une augmentation de plus 100 000 personnes par rapport à 2016 à la même période.

Les récoltes ont commencé en septembre dans le sud et vont se poursuivre en octobre dans le reste du pays. Cependant, les niveaux de production seront nettement inférieurs à la moyenne pour la quatrième année consécutive du fait de la baisse des superficies cultivées pendant le conflit civil qui provoque un accès difficile aux terres de cultures. 

Malgré la période typique des récoltes, l'insécurité alimentaire aiguë de Crise (IPC Phase 3) va persister jusqu’en janvier 2018 principalement dans les zones du nord-ouest, sud-est et du centre (Ouham Pende, Nana Mambéré, Basse Kotto, Mbomou, Haut Mbomou, Haute Kotto). Les moyens d’existence vont continuer à subir les effets négatifs du conflit pour les personnes déplacées et résidents pauvres qui resteront fortement dépendants de l’aide alimentaire. Certaines zones demeurent inaccessibles à cette aide alimentaire.