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Les spéculations sur le prix du carburant affectent les coûts de transport et les prix des denrées

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    • Les récoltes de manioc en cours dans les zones de production du centre, centre-ouest et nord-ouest du pays constituent la principale source ce nourriture et de revenus pour les ménages. Le ralentissement des pluies favorise le séchage des récoltes de manioc, principale denrée de base. Cependant, dans ces zones, les ménages sont contraints de vendre leurs récoltes à des prix inférieurs à la moyenne saisonnière en raison de la baisse du nombre d’acheteurs, ce qui limite leur accès aux autres biens dont les prix sont plus élevés et aussi limite la reconstitution des moyens de production perdus avec le conflit. Dans les zones à l’est où les activités agricoles sont perturbées en raison de l’insécurité et dans les zones ayant subi des pertes de récoltes suites aux inondations dans l’extrême-nord, les ménages sont plus dépendants du marché pour leur nourriture. Les prix des denrées alimentaires sont hors de la portée des ménages pauvres qui sont contraints de   restreindre leur consommation en limitant le nombre, les quantités et la qualité des repas, ce qui les expose à l’insécurité alimentaire aigue Crise (Phase 3 de l’IPC).

    • Dans les zones relativement calmes (Centre, Sud-ouest, Ouest), les récoltes en cours contribuent à renforcer l’offre sur les marchés et à une baisse légère des prix des produits locaux en octobre par rapport au mois précédent. Cependant, la baisse des approvisionnements en carburant persiste et entraine un développement de marchés informels sur lesquels les prix ont doublé comparer au prix officiel, affectant ainsi négativement les coûts de transport et les prix finaux des denrées alimentaires en particulier dans les centres urbains. Cette situation favorise aussi les pratiques spéculatives, car les commerçants ne sont pas prêts à offrir des prix meilleurs aux producteurs. Cependant, dans les centres urbains, les prix à la revente des produits agricoles locaux restent en octobre légèrement au-dessus de la moyenne, 17 pour cent pour le manioc et 14 pour cent pour le maïs selon le  mVAM. En plus de l’augmentation des coûts de transport, les effets indirects de la conjoncture économique internationale contribuent à la réduction des flux entrants et au maintien des prix élevés en particulier pour les produits importés (riz, huile patte alimentaires). Le prix du riz enregistre une hausse atypique d’environ 51 pour cent comparé à la moyenne.

    • Depuis le début du mois de novembre, la situation sécuritaire connait un regain de l’activisme des groupes armés caractérisé par la reprise des affrontements armés dans les sous-préfectures d’Ippy, (centre-nord) et Kouango (nord-ouest) et la survenue de tension intercommunautaire dans la sous-préfecture de Bocaranga dans le nord-ouest. Cette situation entraine des mouvements spontanés de populations, perturbe le fonctionnement normal des marchés locaux ainsi que la livraison de l’assistance humanitaire.  Elle constitue aussi une menace pour les récoltes en raison de l’abandon des champs par les ménages.

    Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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