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Alors que le second tour des élections législatives s'est largement déroulé sans heurts, les forces armées nationales et leurs alliés continuent leur offensive contre les groupes rebelles. Ces derniers abandonnent les grandes villes mais restent encore actifs dans les villages et sur les axes routiers et multiplient pillages et prélèvements illicites sur les civiles. Cela empêche la reprise normale des activités agricoles et limite le transport sur certains axes de ravitaillement du pays en produits alimentaires. Outre la perturbation des marchés, les destructions de greniers dans les préfectures habituellement pourvoyeuses de semences pourraient réduire l’offre locale de semences pour la saison qui commence.
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Malgré les opérations d’escorte, les flux de marchandises sont encore sous la moyenne, car les groupes rebelles dispersés constituent toujours une menace ce qui n’encourage pas les transporteurs à emprunter les routes. L’offre de produits alimentaires importés reste en-dessous de la moyenne et ne satisfait pas à la demande, surtout au niveau des centres urbain. En conséquence, les prix du riz et de l’huile demeurent chacun plus de 30% plus élevés que l’an dernier. Cependant les prix des produits locaux sont stables ou en légère baisse. Par rapport au mois précédent, les prix sont dans l’ensemble stables. Dans la capitale en particulier, l’amélioration des approvisionnements y a favorisé une baisse des prix de 25% pour le riz et le maïs et de 17% pour le manioc.
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Les récoltes locales de novembre et décembre constituent la principale source de nourriture des ménages dans les préfectures du sud. Cependant dans les préfectures de forte présence de déplacés internes, les populations qui régulièrement fuient les menaces en se cachant en brousse, ont plus recours aux produits de cueillette et de chasse et dépendent des marchés et de l’assistance. Dans les préfectures de Nana-Gribizi et de Mbomou l’assistance alimentaire planifiée pour le mois de mars y favoriserait une insécurité alimentaire aigue Stress ! (Phase 2 ! de l’IPC). Dans les autres préfectures, la couverture de l’assistance est faible et l’accès alimentaire des ménages pauvres se dégrade en raison de l’augmentation du coût du panier alimentaire en moyenne. Ces ménages restent exposés à la crise (Phase 3 de l’IPC).
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.