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Les incidents de conflit perpétrés par des groupes armés et le conflit agriculteurs-transhumants se sont poursuivis en mai, particulièrement dans le centre et le nord-ouest du pays. Couplé à l'épuisement des stocks alimentaires des ménages et à des prix des denrées de base supérieurs à la moyenne par endroit, la phase de Crise (Phase 3 de l'IPC) ou pire reste généralisée dans les préfectures plus touchées par le conflit. Dans la Haut-Mbomou, par exemple, les prix du manioc et du maïs en avril étaient respectivement 57 pour cent supérieurs à la moyenne d’avril 2018 sur le marché de Zemio et 184 pour cent supérieurs à la moyenne d’avril 2018 sur le marché d'Obo. Dans les préfectures où les conditions de sécurité se sont améliorées, les flux commerciaux du Cameroun et de la RDC se sont améliorés malgré la saison des pluies en cours, ce qui a atténué la hausse des prix des produits alimentaires. Un accès alimentaire relativement normal contribue à maintenir de Stress (Phase 2 de l'IPC) dans ces zones.
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Selon de nouvelles informations sur l’aide alimentaire fournies par le PAM, au moins 50 pour cent de la population des sites de PDIs reçoivent des rations de 20 jours. Au cours de la période de soudure, la plupart des ménages de PDIs sont actuellement en mesure de couvrir le reste de leurs besoins alimentaires minimaux grâce aux revenus du travail, au petit commerce et aux produits sauvages, et ils sont probablement en Stress ! (Phase 2 de l'IPC !). Cependant, à Haute-Kotto, Haut-Mbomou et Mbomou, où 80 à 90% de la population habite dans des sites de PDIs et où l'insécurité a érodé les stratégies des moyens de subsistance, les informations nouvellement disponibles suggèrent que les PDIs ont encore au moins de légers déficits de consommation de nourriture tout en dépendant fortement de l’aide alimentaire. Dans ces zones la phase de Crise ! (IPC Phase 3 !) est la plus probable. Ces résultats devraient persister jusqu’en octobre et l’aide alimentaire prévue et probable pendant cette période devrait continuer d’atténuer les conséquences les plus graves, bien que les contraintes d’accès et de financement demeurent une préoccupation.
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En avril et en mai, les cumuls pluviométriques mensuelles dans le centre et l'ouest du pays ont été globalement inférieures de 25 à 50 mm à la moyenne. Cela a entraîné des retards dans la mise en place des semis et la régénération des pâturages, ce qui a prolongé le séjour des transhumants dans le sud et accru le risque de conflit avec les agriculteurs. Cependant, la prévision de précipitations indique une accumulation moyenne à supérieure à la moyenne entre juin et septembre, ce qui devrait favoriser la maturation des cultures. Les rapports de terrain suggèrent que certaines PDIs continuent de retourner chez eux pour planter et les partenaires de développement signalent des programmes de distribution de semences réussis, ce qui suggère une augmentation probable de la production agricole par rapport à 2018.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.