Le conflit continue d’impacter significativement l’insécurité alimentaire et les moyens d’existence

Les conflits armées et intercommunautaires continuent d’entrainer des nouveaux déplacements et d’entraver l’aide humanitaires, en particulier dans les préfectures de Haute-Kotto, Ouaka, Nana-Gribizi, et Mambéré-Kadeï. Environ 10 000 personnes ont été déplacées de juin á mi-juillet dans Mambéré-Kadeï seulement, et selon La Commission Mouvement de Populations le total de personnes déplacées internes est á présent 608 028. Cependant, l’amélioration récente dans Ouham-Pendé et Mbomou a facilité le retour des déplacés et certaines activités socio-économiques.

Dans les zones où les groupes armés sont actifs, l’accès limité aux champs, le vol du bétail, et les taxes illicites empêchent les ménages à maintenir leurs moyens d’existence. Les prix des denrées de base ont augmenté comparativement à l’année passée à la même période dans la plupart des marchés – parfois plus que 30 pourcent – en raison des vols et l’extorsion des commerçants et d’intense précipitations qui ont augmenté les coûts de transport et limité l’approvisionnement. Sur le marché de Sikikadé (préfecture de Vakaga), les prix du manioc et du riz ont doublé par rapport aux autres marchés.

Les premières récoltes en cours de maïs et d’arachide devraient améliorer légèrement la sécurité alimentaire des ménages. Toutefois, la majorité des ménages pauvres dans les zones d’insécurité, en particulier dans les zones inaccessibles par l’aide humanitaire, dépendent d’un repas par jour composé de manioc ou de produits de cueillette (igname sauvage, légumes feuille). En conséquence, les ménages les plus affectées ne peuvent toujours pas satisfaire les besoins alimentaires de base ou protéger leurs moyens d’existence, et ils resteraient en Crise (Phase 3 de l’IPC).