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Les hausses récentes des prix des hydrocarbures renchérissent les prix des denrées de base

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    • Les prix des produits pétroliers ont considérablement augmenté depuis le 4 janvier 2023. Le prix du litre est passé respectivement de 865 francs à 1300 FCFA pour l’essence, de 855 francs à 1450 FCFA pour le gasoil et de 650 francs à 1150 FCFA pour le pétrole lampant. Cette augmentation qui fait suite à la décision du gouvernement de suspendre la subvention de l’Etat à la vente des hydrocarbures a eu pour conséquence le renchérissement des couts de transports et des denrées alimentaires.

    • Dans les zones sous contrôle des groupes rebelles, les ménages pauvres, dont les revenus proviennent des activités de travaux journaliers, du petit commerce et de l’exploitation artisanale des minerais dépendent du marché pour leur nourriture. Ils sont impactés par les niveaux élevés des prix, consécutifs à la hausse des prix des hydrocarbures dans un contexte de sous approvisionnement des marchés du fait de l’insécurité. Ces ménages, qui sont contraints de réduire les quantités et le nombre de leurs repas, sont exposés à l’insécurité alimentaires aigue Crise (Phase 3 de l’IPC). 

    • Les revenus des ménages pauvres des zones périurbaines, provenant principalement de la pratique du maraichage, de la pêche et de l’extraction du sable le long des cours d’eau, sont négativement impactés par l’augmentation du prix des hydrocarbures et du transport. Par ailleurs, les prix élevés des produits de base, notamment sur les marchés de Bangui et de Bria, où des hausses respectives de 40 et 90 pour cent pour le riz et 20 et 40 pour cent pour le maïs par rapport à la moyenne quinquennale, contraignent ces ménages à réduire leur diversité alimentaire et ou les quantités consommées.

    • Redevenus actifs dans plusieurs régions depuis le début de la saison sèche, les groupes armés mènent des attaques et embuscades contre les positions des forces armées nationales (FACA) et leurs alliés, notamment dans le nord, le nord-ouest, et le nord-est du pays (préfectures de Ouham, Ouham-Pendé, Ouaka, Haute-Kotto, Vakaga). Ils multiplient aussi les checkpoints le long des axes routiers où ils contrôlent et prélèvent des taxes illicites sur les transporteurs et les populations civiles. La peur des attaques et des exactions de ces groupes armés limite la mobilité et l’accès aux champs et aux produits de la forêt aux populations de ces zones.

    • Les incidents entre agriculteurs et éleveurs en lien avec les mouvements saisonniers de transhumance entre décembre et mars, ont également repris, surtout dans les Préfectures du Mbomou, de la Kémo et de la Ouaka. Les dizaines de milliers de têtes de bétail qui traversent les terres agricoles à la recherche de pâturages et d’eau, entraînent des conflits meurtriers entre éleveurs et agriculteurs et il en résulte parfois des déplacements internes de populations et des perturbations de flux de marchandises. L’accès des ménages aux sources habituelles de nourriture et de revenu s‘en trouve ainsi limité.

    Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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