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En janvier, la phase Crise (Phase 3 de l’IPC) persiste dans les zones touchées par le conflit et parmi les ménages les plus touchés par les inondations. La population de personnes déplacées internes (PDIs) et les ménages hôtes dans les zones accueillant des proportions élevées de PDIs restent parmi les plus exposées à l'insécurité alimentaire. Malgré la production agricole nationale supérieure à la moyenne, les prix des denrées alimentaires restent anormalement élevés pendant la période post-récolte et les niveaux d'aide alimentaire humanitaire ont considérablement diminué depuis novembre.
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Selon les chiffres de OCHA, la population de PDIs a augmenté de 15 pour cent de septembre à décembre, en raison de la reprise des conflits armés depuis novembre à Alindao (Basse-Kotto), Bria (Haute-Kotto), et Bangui et en raison des inondations au fin de la saison des pluies. La population déplacée a augmenté de 30 à 120 pour cent dans les préfectures de Bangui, Mbomou, Basse-Kotto, Ombella-Mpoko, et Lobaye. En outre, une « ville morte » a été établie à Kaga-Bandoro (Nana-Gribizi), où résident environ 20 000 PDIs. En revanche, la population déplacée dans la préfecture de Vakaga a diminué de 19 pour cent en raison des négociations des leaders coutumiers qui ont permis de rétablir les conditions du calme.
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L’accès à la nourriture continue d’être affecté par les conflits et l’insécurité. La violence et menaces des groupes armés continuent de limiter les mouvements des populations et leur participation aux marchés dans de nombreuses régions du pays, tandis que des conflits entre transhumants et agriculteurs se produisent périodiquement à Bamingui-Bangoran et Ouham. Par ailleurs, les contrôles routiers et les taxes illicites élevés empêchent les ménages de tirer profit de la vente des récoltes et des produits de la forêt et de la faune. Dans la préfecture de Bamingui-Bangoran, la fermeture de la frontière avec le Tchad continue de limiter les flux entrant de mil et de sorgho.
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Les pertes de productions suite aux inondations ont entrainé une baisse de l’offre dans les zones touchées, mais également sur les marchés des villes habituelles de destination comme Bambari et Bangui. De plus, la rupture dans l’assistance depuis le mois de novembre a aussi entrainé une hausse de la demande. En associant les coûts élevés de transport, les prix des denrées de base (manioc et maïs) se retrouvent 60 pour cent plus élevés sur les marchés (Bangui, Bangassou de Mbomou, Bambari de Ouaka, et Ndélé de Bamingui-Bangoran), et même doublés à Bria par rapport à janvier 2019. La hausse des prix est aussi liée comportements spéculatifs des commerçants.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.