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Les récents affrontements entre groupes armés dans le Nord-Ouest ont entrainé en décembre le déplacement d’environ 65 000 personnes à Paoua, portant le nombre de déplacés internes à 698 300 (OCHA, janvier 2018), soit un accroissement de près de 74 pourcent par rapport à janvier 2017. Par ailleurs, à dans la préfecture de Berberati, la destruction d’un pont et le contrôle des axes routiers par les groupes armés ont obligé certains acteurs humanitaires à suspendre leurs opérations.
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Outre la pression qu’exercent les déplacés dans les zones d’accueil sur les ressources alimentaires et économiques, la recrudescence des violences entraine l’abandon des champs. Ainsi, malgré une campagne positive sur le plan pluviométrique, la diminution des surfaces cultivées et les difficultés d’accès aux champs dues à l’insécurité ont conduit à une disponibilité alimentaire inférieure à la moyenne. Ce qui entrainera un début de la soudure agricole précoce dès le mois d’avril contre juin en période normale.
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L’érection de barrages routiers et la destruction des infrastructures routières empêchent l’acheminement de l’aide aux populations. En outre, le racket exercé sur les commerçants par les groupes armés et le pillage ou la destruction des boutiques entrainent des ruptures dans l’approvisionnement des marchés et contribuent à la hausse des prix des denrées de base.
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La détérioration des moyens d’existence et la baisse du pouvoir d’achat conduisent les déplacés et les populations hôtes pauvres dans les zones couvertes par l’assistance humanitaire à une situation d’insécurité alimentaire de Stress (phase 2 ! de IPC) et à une situation de Crise (Phase 3 de IPC) pour les zones inaccessibles.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.