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- Dans la partie nord-est, qui couvre essentiellement la préfecture de Bamingui-Bangoran, le centre et l’ouest de la Vakaga, ainsi que le nord-ouest de la Haute-Kotto, les ménages pauvres disposent, depuis la deuxième moitié de septembre, des récoltes précoces de maïs vert, d’arachide, de mil et de riz. L'accès des ménages à la nourriture s'améliore, ce qui leur permet de sortir progressivement de la dépendance au marché pour l’alimentation. Au sud, les récoltes de maïs et d’arachide sont cours d’achèvement. Cependant, l’insécurité persistante, marquée par des assauts répétés de groupes armés, ont réduit leurs capacités de production et leurs sources de revenus telles que la chasse, la pêche et la cueillette. Beaucoup de réfugiés et de PDI sont confrontés à une insécurité alimentaire de phase Crise (Phase 3 de l’IPC) avec une faible proportion en Urgence (Phase 4 de l’IPC). Toutefois, d’autres ménages pauvres sont contraints à une insécurité alimentaire aiguë de phase Stress (Phase 2 de l’IPC), alors qu'ils font face à des niveaux très élevés de prix des denrées alimentaires et des carburants.
- Bien que dans l’ensemble, la fréquence d’attaques des groupes armés ait diminué depuis 2022, des attaques sporadiques localisées, continuent d’entretenir un climat d’insécurité au sein des populations des zones concernées. Ces attaques qui visent généralement les bases des forces armées centrafricaines et leurs alliés continue de provoquer la peur parmi les populations civiles ce qui les empêchent de vaquer à leurs activités génératrices de revenus. Dans les zones les moins sûres, les ménages n'ont accès aux champs et aux possibilités de cueillette que dans un périmètre de sécurité de 5 kilomètres.
- Depuis juillet, le pays est confronté à des pénuries de carburant dues à l'insuffisance des flux d'approvisionnement en provenance de Douala, au Cameroun. En réponse, le prix du carburant informel a augmenté apparemment jusqu’à 3000 FCFA le litre, alors que le prix officiel est de 885 FCFA. L'augmentation du prix du carburant et des coûts de transport risque de faire grimper davantage les prix des produits alimentaires et non alimentaires essentiels qui sont déjà élevés ce qui pourrait mettre à mal la capacité d'achat des ménages déjà limitée. De plus, la crise du carburant qui perdure en Centrafrique risque d’affecter le fonctionnement de la MINUSCA, la mission de maintien de la paix des Nations Unies, qui entraînerait des conséquences dommageables aux activités de l’organisation onusienne dans le pays. En effet, MINUSCA envisagerait restreindre ses mouvements par manque de carburant dès le mois de septembre.
- Le conflit armé au Soudan, avec son lot de réfugiés, ainsi que le mauvais état des routes en cette période hivernale, renchérissent le coût de la vie et continuent d’être des facteurs d’insécurité alimentaire en RCA. L’UNHCR révèle cependant, que le nombre d'arrivées de réfugiés Soudanais à Korsi dans la sous-préfecture de Birao, a considérablement diminué en août, avec une moyenne de 27 nouveaux arrivants par semaine, contre 98 en juillet et 124 en juin. Cette baisse serait imputable à la saison des pluies qui rend tout déplacement difficile. D'après OCHA, plus de 28 000 réfugiés soudanais sont arrivés en République centrafricaine depuis le début de la crise en avril 2023, avec la plupart d'entre eux s'établissant dans la préfecture de Vakaga, ce qui impose une pression considérable sur les ressources restreintes et les opportunités d'emploi locales.
Citation recommandée: FEWS NET. République centrafricaine Mise à jour des messages clés Septembre 2024: Les récoltes vertes au nord améliorent légèrement les disponibilités alimentaires, 2024.
Cette mise à jour des des messages clés présente une analyse succincte des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.