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Le conflit provoque une détérioration de la sécurité alimentaire pour les ménages pauvres et les personnes déplacées en République centrafricaine

Le conflit provoque une détérioration de la sécurité alimentaire pour les ménages pauvres et les personnes déplacées en République centrafricaine

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    Les conditions de sécurité en République centrafricaine (RCA) demeurent volatiles notamment dans les régions du nord-ouest et du centre-ouest et à Bangui. Cela a été aggravé par une nouvelle vague de violence dans ces zones depuis le 5 décembre 2013 qui a occasionné des centaines des morts et des milliers de déplacés. Cette insécurité a contribué aussi aux mauvaises récoltes de 2013/14 et aux revenus des ménages inférieurs à la moyenne. Grâce à l'assistance humanitaire en cours, les ménages pauvres, y compris les personnes déplacées, dans les zones les plus touchées par le conflit sont actuellement confrontés par les résultats de l’insécurité alimentaire à des niveaux de Stress (Phase 2 ! de l’IPC). Toutefois, si les interventions humanitaires en cours sont interrompues avant le début des prochaines récoltes en octobre 2014, la sécurité alimentaire dans ces zones détériorera en Crise (Phase 3 de l’IPC).
    Situation

    Dans les régions du nord-ouest et du centre-ouest, la sécurité alimentaire au cours de l'année de consommation 2013/14 sera marquée par les effets néfastes du conflit sur les récoltes de 2013/14, les sources de revenu et le fonctionnement du marché. Les imageries satellitaires et les rapports de terrains confirment que, malgré une pluviométrie normale, la saison agricole dans la  moitié ouest du pays, notamment à Mambéré-Kadeï, Lobaye, Ombella, Ouham, Ouham-Pende, Kaga, Bandoro, and Sibut, a été perturbée par des déplacements, l'accès difficile aux champs, et le manque d'intrants agricoles. Par conséquent, la production agricole de 2013/14 à un niveau régional et national est prévue d’être inférieure à la moyenne. Dans les zones affectées, les stocks alimentaires des ménages s’épuiseront plus tôt que d’habitude en février-mars au lieu de mars-avril, ce qui conduira à une période de soudure en 2014 un à deux mois plus tôt que d’habitude. Les perturbations des activités agricoles réduisent également les opportunités et les revenues de main d’œuvre agricole pour les ménages pauvres dans les régions rurales, diminuant ainsi  leur pouvoir d’achat.

    Les effets du conflit sur le fonctionnement des marchés limitent aussi la disponibilité et l'accès à la nourriture. Les rapports de terrain depuis le 5 décembre indiquent que les flux commerciaux à partir du Cameroun et des zones excédentaires vers Bangui sont inexistants. Il a été aussi observé des actes d’agressions, de pillages, la fermeture et la destruction de certains boutiques et magasins. L’approvisionnement des marchés dans les zones nord sera ralentie par le manque de pouvoir d’achat des grands commerçants qui ont subis beaucoup de pertes en termes de stocks et de bétail. Par conséquent, les offres sont limitées et en dessous de la moyenne sur les marchés locaux. Ces anomalies de marchés ont engendré la hausse atypique des prix entre novembre et la deuxième semaine de décembre à Bangui de 40 pourcent pour le riz local, 41 pourcent pour le manioc, 36 pourcent pour l’huile d’arachide et 167 pourcent pour l’arachide coque.

    Depuis le nouvelle vague de violence en décembre 2013, les estimations de la population de personnes déplacées en RCA sont en flux de manière quotidienne. Cependant, les estimations le plus récentes de l’OCHA indiquent que 639 000 personnes sont déplacées dans le pays, y compris 214 000 nouvelles personnes déplacées à Bangui depuis le 5 décembre. Étant donné que la République centrafricaine a une population totale d'environ 4,5 millions de personnes, les déplacées représentent environ 14 pour cent de la population totale du pays. Actuellement, la consommation parmi les personnes déplacées est réduite et d’adéquation minimale. Selon deux évaluations rapides menées par ACTED le 17 décembre 2013 des personnes déplacées à Bangui, les ménages comptent sur une combinaison d'achats sur le marché, des produits de cueillette, et des mécanismes de solidarité (les dons et assistance humanitaires) pour couvrir leurs besoins alimentaires.

    Grace à l’assistance humanitaire en cours, les populations à risque (y compris les personnes déplacées) dans les zones du conflit du nord-ouest et du centre-ouest, ainsi qu’à Bangui, couvrent actuellement leurs besoins alimentaires minimales mais sont incapables de répondre aux besoins non alimentaires essentiels. Par conséquent, ils sont actuellement confrontés par les résultats de l’insécurité alimentaire à des niveaux de Stress (Phase 2 ! de l’IPC). Toutefois, si ces interventions humanitaires en cours sont interrompues avant le début des prochaines récoltes en octobre 2014,  les ménages commenceraient à avoir des déficits de consommation et les résultats de sécurité alimentaire aigue se détérioreraient en Crise (Phase 3 de l’IPC). Les interventions d'urgence bien ciblées seront nécessaires afin d'éviter les déficits de consommation alimentaire et de protéger les moyens d’existence.

    Figures Figure 1. Le conflit récent en RCA et les flux de réfugiés vers les pays voisins, le 14 Décembre, 2013 Figure 1.  Le conflit récent en RCA et les flux de réfugiés vers les pays voisins, le 14 Décembre, 2013

    Source : Données: UNHCR, OCHA Graphiques: OCHA

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