Les produits importés maintiennent leurs niveaux de prix élevé sur les marchés
IPC v3.0 Phase d'Insécurité Alimentaire Aiguë
l'assistance humanitaire en cours ou programmée
IPC v3.0 Phase d'Insécurité Alimentaire Aiguë
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ZONE |
ANOMALIES ACTUELLES |
ANOMALIES PROJETÉES |
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Nationale |
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PERSPECTIVE PROJETÉE À MAI 2021
Depuis l’installation de la saison en avril, les pluies sont régulières et intenses avec des cumuls au 20 octobre excédentaires sur l’ensemble du pays comparativement à la moyenne (Figure 1). Depuis le mois d’aout, des inondations ont lieu dans plusieurs localités, notamment dans le nord et le centre. Selon les services techniques et autorités locales, ces inondations ont détruit environ de 900 ha de cultures à Ndélé, 530 ha à Alindao, 1 650 ha à Birao et plus de 52 ha à Bamabari. Elles ont également touché la sous-préfecture de Bimbo. Selon OCHA, en octobre, les inondations ont touché 15 000 personnes dans le pays. Avec la poursuite de la mousson et la montée des eaux dans des différents cours d’eau, d’autres localités, y compris la capitale pourraient être touchées.
La bonne pluviométrie et le renforcement des appuis des ONGs et du gouvernement en semences dans les zones relativement plus calmes dans le centre, le sud et le sud-ouest devraient contribuer à améliorer la productions agricole. Par contre, dans le nord, le retour tardif des déplacés dans leurs localités d’origine et le manque de semences ont limité les activités agricoles. A cela s’ajoute les effets néfastes des récentes inondations. Par ailleurs, dans le nord-ouest et dans le sud-est où les groupes armés sont actifs, les restrictions de mouvements et les déplacements de populations pourraient localement réduire les productions agricoles.
Les récoltes débutent assez normalement et constituent la principale source de nourriture pour la majorité des manages. Elles contribuent aussi à renforcer les disponibilités alimentaires sur les marchés locaux. Néanmoins, dans les zones victimes des inondations et des exactions des groupes armés, les achats alimentaires sur les marchés et les produits de la chasse, de la pêche et la cueillette sont des sources plus importantes.
La perturbation des activités au niveau du port de Douala, les tracasseries le long du principal corridor Bangui-Douala, les contrôles sanitaires au niveau des frontières, la dégradation de l’état des routes entrainent l’augmentation des délais d’approvisionnement des marchés et les coûts de transports. Les stocks commerçants en produits importé (riz, haricot et huile raffinée) sont inférieurs à la moyenne et ceux-ci en profitent pour spéculer les prix.
Sur les marchés, les prix des produits locaux de base, maïs et manioc, enregistrent des baisses modérées par rapport au mois précédents et sont stables comparativement à l’année passée à la même période. Le prix du sorgho demeure toutefois en hausse, en moyenne de 52% par rapport à l’année écoulée en raison de l’offre encore faible sur les marchés et des perspectives mauvaises dans les zones de production du nord. En ce qui concerne les produits importés, notamment le riz et le haricot, les prix sont en hausse respectivement de 44 et 20% par rapport à l’année passée.
Malgré les perspectives de production globalement supérieures à la moyenne, les revenu des ménages restent inférieurs à la normale et continuent d’être négativement impactés par les pillages des groupes armés, le ralentissement de l’économie suite aux effets du COVID-19 et l’absence de débouchers du fait de l’enclavement des marchés. Ces revenus proviennent principalement de la vente des produits agricoles, du petit commerce et de la main-d’œuvre agricole et non agricole. Dans les localités de l’ouest frontalières avec le Cameroun, la restriction des mouvements de personnes suite à la pandémie, empêchent les producteurs de tirer profits des prix plus rémunérateurs sur les marchés voisins du Cameroun. Ce qui limite les flux migratoires et les transferts monétaires. Au niveau des centres urbains, la baisse des emplois dans le commerce et les activités génératrices de revenu, de 26% selon l’évaluation du Ministère du plan, affecte négativement les revenus et le pouvoir d’achat des ménages.
A la faveur de la situation sécuritaire globalement plus calme, le nombre de PDIs, estimés à 64 1292 en fin aout par OCHA, connait une légère baisse par rapport au mois de juin. Les mouvements de retour ont été principalement dans les préfectures de Bamingui-Bangoran, Vakaga et Ouham. Par contre, de nouveaux déplacés ont entrainé des augmentations dans les préfectures de Ouham Pendé et Haut-Mbomou. Les PDIs représentent toujours au moins 20% de la population dans les préfectures de Basse-Kotto, Haut-Kotto, Mbomou, Haute-Mbomou et Nana-Gribizi.
Avec des productions supérieures à la moyenne, l’autoproduction représentera la principale source de nourriture des ménages pauvres dans les zones plus calmes du centre, du sud et du sud-ouest et favorisera une insécurité alimentaire aigue Minimale (Phase 1 de l’IPC) dans ces zones jusqu’en janvier. Toutefois, entre février et mai, la baisse des stocks et la baisse des revenus issus de la vente des produits agricoles limiteront l’accès des ménages à l’alimentation au moment où les prix entament leur hausse saisonnière. Cette dégradation de l’accès alimentaire exposera les ménages pauvres à stress (Phase 2 de l’IPC).
Les récoltes en-dessous de la moyenne dans les préfectures du nord et les impacts négatifs des inondations exposent les ménages pauvres de ces zones à l’insécurité alimentaire aigue stress (Phase 2 de l’IPC ) jusqu’en janvier. Mais cette situation va se détériorer avec l’épuisement précoce de leurs stocks. A cela s’ajoutera la baisse des revenus due aux dépenses de relogement ou de construction. Dans ces zones éloignées des centres de ravitaillement, l’approvisionnement des marchés en-dessous de la moyenne et la dépendance plus forte des ménages entraineront des hausses atypiques de prix des denrées de base entre février et mai et les ménages pauvres feront face à l’insécurité alimentaire aigue Crise (Phase 3 de l’IPC ).
Dans les zones soumises aux exactions des groupes armés dans le nord-ouest et sud-est, les ménages pauvres comptent plus sur l’assistance alimentaire et les achats sur les marchés en raison de l’accès réduit aux champs et les restrictions de mouvements qui limitent les opportunités d’accès aux produits de la chasse et de la cueillette. En septembre, les acteurs humanitaires ont assisté 9 050 personnes dans le nord-ouest. Cependant en raison de l’insécurité et du mauvais état des routes, l’assistance est insuffisante et irrégulière. L’insécurité alimentaire aigue Crise (Phase 3 de l’IPC ) sera présente dans ces zones d’octobre à mai.
À Propos du Suivi à Distance
Dans le suivi à distance, un coordinateur travaille d’un bureau régional avoisinant. En comptant sur les partenaires pour les données, le coordinateur applique l’approche de développement des scenarios pour faire l’analyse et élaborer les rapports mensuels. Comme les données peuvent être moins disponibles que dans les pays avec des bureaux de FEWS NET, les rapports de suivi à distance peuvent montrer moins de détail. Pour en savoir plus sur le travail, clique ici.
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