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Des zones en Crise (Phase 3 de l’IPC) persistante dans l’extrême Sud-Est et Nord-Ouest du pays

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  • CONTEXTE NATIONAL
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    • Les crises sécuritaires dans la sous-région continuent de détériorer les conditions d’accès alimentaire et des moyens d’existence dans les régions de Diffa et Tillabéry où les ménages résidents pauvres et les populations déplacées sont soumis à une insécurité alimentaire en Crise (Phase 3 de l’IPC) qui devrait persister dans les mois à venir.

    • La campagne agropastorale d’hivernage s’installe progressivement à la faveur d’une situation pluviométrique favorable avec des cumuls estimés moyens a excédentaires par les modèles de prévisions saisonnières. Cette situation pluviométrique s’annonce favorable à une production agricole et fourragère moyenne et un accès alimentaire suffisant en période post-récolte d’octobre 2019 à janvier 2020.

    • Malgré la période de soudure, en cours en zones pastorales, la situation alimentaire est moyenne grâce aux disponibilités du pâturage et en points d’eaux. Toutefois, les perturbations dans les échanges entre les zones liées à l’insécurité civile, entrainent des baisses des prix de vente des animaux. Cette zone pourrait être classée, de la présente période jusqu’en juillet, en « Stress » (Phase 2 de l’IPC). Toutefois, la situation alimentaire de la zone devrait progressivement s’améliorer après la fin de la soudure pastorale et atteindre l’insécurité alimentaire « Minimale » (Phase 1 de l’IPC).

    • Les disponibilités alimentaires chez la plupart des ménages de la reste du pays restent encore suffisantes pour couvrir la demande de consommation. Les ménages agricoles déficitaires arrivent à accéder aux produits de consommation grâce aux prix d’achat de céréales favorables et aux revenus normaux générés par les activités saisonnières telles que la production horticole, les travaux de préparations des sols et la main d’œuvre liée à l’exode saisonnier. Ainsi, la plupart des zones se maintiennent en insécurité alimentaire aigue Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’en septembre 2019.

    CONTEXTE NATIONAL
    Situation actuelle

    Les crises sécuritaires dans la sous-région et leurs effets constituent les menaces les plus sérieuses sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des ménages du Niger. On assiste depuis le début de cette année à une augmentation du nombre d’incidents sécuritaires qui continuent de provoquer des mouvements de populations. Le nombre de personnes déplacées internes est estimé à plus de 60 000 personnes dans la région de Tillabéry et plus de 20 000 personnes nouvellement déplacées dans la région de Diffa. A cela s’ajoute un nouveau foyer de tensions communautaires dans les Etats de Zamfara et de Sokoto au Nigeria qui ont provoqué des déplacements de 20 000 réfugiés dans la région de Maradi.

    La campagne agricole qui s’installe progressivement, se caractérise par une pluviométrie moyenne à bonne ayant permis une couverture en semis estimée à 48 pourcent par la direction des statistiques de l’agriculture contre 46 pourcent en 2018 a la même période. Ces conditions pluviométriques favorables évoluent conformément aux résultats des prévisions climatiques saisonnières qui indiquent des cumuls saisonniers moyens à excédentaires dans les principales zones agricoles du pays.

    Les disponibilités alimentaires sont moyennes à la faveur d’une bonne disponibilité en eaux ayant permis une production horticole suffisante qui viennent s’ajouter aux bons résultats de la campagne agricole dont l’excédent céréalier est estime à 1 792 148 tonnes, soit une disponibilité apparente par personne et par an de 285 kilogrammes contre 198,76 kilogrammes en moyenne.

    L’approvisionnement des marchés est normal et régulier pour les produits vivriers locaux notamment le mil, le sorgho et le maïs. A la faveur des bonnes disponibilités céréalières, la demande des ménages est restée globalement stable sur les marchés où les prix des céréales présentent des niveaux stables dans leur majorité par rapport à la moyenne quinquennale. Cette tendance à la stabilité pourrait persister jusqu’en juillet-août où on pourrait assister à de légères hausses suivant la tendance saisonnière normale quand la pression de la demande des ménages se fera plus sentir sur les marchés à cause de l’épuisement normal de leurs stocks. Cette situation facilite l’accès des ménages pauvres aux denrées alimentaires de base. Cependant, dans les régions de Diffa et de Tillabéry, les flux transfrontaliers continuent à évoluer en dessous de la moyenne à cause des conflits qui limitent ainsi les transactions et les mouvements des personnes et des produits commerciaux.

    Les conditions d’alimentation et d’abreuvement des animaux sont moyennes à la faveur d’une bonne production fourragère enregistrée l’année passée. La disponibilité du pâturage est estimée au même niveau que la moyenne saisonnière et les compléments d’aliments achetés sur les marchés pour supporter l’alimentation du bétail coutent les mêmes prix que l’habitude. En outre, les prix du bétail connaissent des améliorations qui les situent dans la même tendance que la moyenne des cinq dernières années à la faveur de la reprise de la demande d’exportation vers le Nigeria avec l’appréciation progressive du naira nigérian. Toutefois, des baisses sont observées dans les zones où les circuits de commercialisation sont perturbés et où cette réduction des prix des animaux ne permet pas aux ménages pauvres de se procurer des revenus normaux et de maintenir leur accès alimentaire, ce qui se traduit par une insécurité alimentaire aiguë de Stress (Phase 2 de l’IPC) dans les zones agropastorales et pastorales concernées.

    Les résultats provisoires de l’enquête nutrition conduite en octobre 2018 ont estimé la prévalence nationale de la malnutrition aigüe globale à 15 pourcent chez les enfants de 6 à 59 mois (95% IC : 13,6-16,6) selon l’indice Poids-pour-Taille exprimé en z-score de <-2 et/ou œdème. Les régions qui présentent une prévalence supérieure à la moyenne nationale sont celles de Maradi (15,4 pourcent, 95% IC : 11,6-20,2), Tahoua (16,6 pourcent, 95% IC : 13,4-20,5), et Zinder (17,7 pourcent, 95% IC : 14,9-21,0). Avec une situation d’insécurité alimentaire relativement calme et une situation morbide limitée, la situation nutritionnelle évolue de manière similaire à la moyenne saisonnière.

    A l’exception des zones soumises aux effets des conflits, les moyens d’existence évoluent globalement selon la tendance saisonnière normale. Les activités de moyens d’existence saisonnières comprennent les activités agricoles de préparation des champs et des semis, les activités de production et de vente de produits horticoles, es ressources constituées par les transferts, les ventes de produits agricoles et animaux et la cueillette et la vente de produits forestiers qui procurent des revenus moyens aux ménages.

    Globalement, les résultats de sécurité alimentaire indiquent une insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) avec des poches en Stress (Phase 2 de l’IPC) localisées dans les zones pastorales et agropastorales. Toutefois, la situation est plus critique dans l’extrême Sud-Est et Nord-Ouest du pays où la Crise (Phase 3 de l’IPC) prévaut suite à l’insécurité civile qui provoque des déficits alimentaires importants et une détérioration significative moyens d’existence chez les populations en déplacement force et les populations hôtes pauvres.

    Suppositions

    Les scenarii les plus probables de la sécurité alimentaire de juin 2019 à janvier 2020 se basent sur des suppositions fondamentales par rapport à l’évolution du contexte national, qui sont :

    • Sur la base des résultats des analyses prévisionnelles climatiques indiquent une installation normale de la prochaine saison pluvieuse de 2019 et des cumuls moyens a excédentaires, la production agricole et pastorale sera moyenne a bonne et pourra assurer une disponibilité alimentaire suffisante en octobre 2019 - janvier 2020 et facilite l’accès alimentaire des ménages ;
    • Des cas d’inondations seront enregistrés en juillet et août avec des impacts sur les moyens d’existence de certaines populations situées dans les vallées des cours d’eaux ;
    • Les marchés seront bien approvisionnés en juillet-août-septembre par les importations qui seront suffisantes à la faveur des disponibilités dans la sous-région et les flux internes de céréales seront plus importants dans les approvisionnements des marches à partir d’octobre 2019 jusqu’en janvier 2020 ;
    • Les importations de céréales du Nigeria, du Bénin, Burkina Faso et du Mali se maintiendront et cela va contribuer à maintenir un approvisionnement suffisant des marchés dans presque tout le pays. L’offre de céréales sera suffisante sur les marchés mais sera entachée par l’insécurité au Nigeria, au Mali et Burkina Faso qui va entrainer une perturbation des circuits d’importations de céréales surtout dans les régions de Diffa, Tillabéry et Tahoua ;
    • La demande des produits céréaliers va augmenter selon la moyenne saisonnière en juin/juillet/août/septembre avant de se stabiliser et même baisser de façon identique à la normale en octobre-novembre-décembre et janvier ;
    • Globalement les prix des céréales sur les marchés seront moins élevés que ceux de 2018/19 et similaires à la moyenne quinquennale. Toutefois dans certaines zones, notamment celles affectées par les conflits armés, des prix plus élevés que cette moyenne seront observés durant toute la période du scénario ;
    • Les conditions alimentaires vont rester difficiles compte de la période de soudure en zones pastorales jusqu’en juillet mais vont connaitre des améliorations à partir d’aout et beaucoup plus davantage en septembre jusqu’en janvier. L’offre d’animaux va suivre la tendance normale suite à une situation alimentaire favorable. La demande d’animaux sera affectée par la situation défavorable liée aux conflits armés et intercommunautaires qui perturbent les flux et limitent la présence et les achats par les commerçants exportateurs, les prix des animaux et des produits animaux vont rester favorables pendant toute la période du scénario ;
    • Les revenus des ménages seront au niveau moyen et seront constitués de la vente de main d’œuvre agricole pour les travaux agricoles de de saison hivernale, les ventes favorables d’animaux pour les fêtes de Tabaski en août/septembre et de fin d’année en décembre/janvier ;
    • La situation nutritionnelle va évoluer de manière similaire à la moyenne saisonnière avec des dégradations cycliques liées aux maladies comme le paludisme en juin/juillet-septembre et à la situation alimentaire difficile en juin/juillet en zones pastorales et juin-septembre en zones agricoles et agropastorales ;
    • La détérioration de la situation sécuritaire dans le pays plus particulièrement dans les régions de Diffa, Tillabéry et Tahoua va persister et on pourrait observer une augmentation du nombre de personnes déplacées et une augmentation des besoins d’assistance ;
    • Les programmes d’assistance alimentaire et humanitaire seront financés mais les besoins ne seront pas couverts à 100% à cause de la réduction des financements et de l’accès limité à certaines zones et populations déplacées.
    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    Les résultats de sécurité alimentaire indiquent globalement une insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) avec toute fois certaines zones qui seront en Stress (Phase 2 IPC) en juillet 2019 en zones pastorales et qui va persister en août et septembre en certaines zones agricoles et agropastorales avant s’améliorer en Minimale (Phase 1 IPC) à partir d’octobre 2019 et se stabiliser à ce niveau jusqu’en janvier 2020.
    Dans la région de Tillabéry, l’insécurité alimentaire aigue qui va prévaloir sera la Crise (Phase 3 IPC) à cause de la perte des moyens d’existence et la réduction de leur consommation alimentaire dans un contexte où la demande alimentaire humanitaire s’accroit du fait du nombre toujours croissant des personnes déplacées et l’accès de plus en plus difficile de l’assistance humanitaire dans certaines zones.
    Dans la région de Diffa, l’insécurité alimentaire restera globalement au niveau Stress (Phase 2 ! IPC) garce à l’assistance alimentaire qui sera donnée et qui va couvrir le maximum de besoins des personnes qui seront situées dans des zones accessibles.

    Evénements qui pourraient changer le scenario

    Événements possibles au cours des huit mois à venir qui pourraient changer le scénario le plus probable.

    ZoneEvénementsImpact sur les conditions de la sécurité alimentaire
    NationalPrécipitations inférieures à la moyenne pendant la saison des pluiesRéduction des opportunités de main-d'œuvre, baisse des revenus des ventes de récoltes, régénération lente de la disponibilité des ressources pastorales

     

     

    Pour plus d'informations sur les perspectives des zones de préoccupation, veuillez, s'il vous plaît, cliquer en haut de la page pour télécharger le rapport complet.

    Figures Sécurité alimentaire courante, juin 2019 La plupart du pays est en Phase 1 sauf un bande de Phase 2 aux centre du pays et un zone de nord Tillabery en Phase 3 en juin

    Source : FEWS NET

    CALENDRIER SAISONNIER POUR UNE ANNÉE TYPIQUE Niger seasonal calendar

Land preparation is from April to June. Weeding and planting is from June to October. The main har

    Source : FEWS NET

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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