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La campagne agricole se caractérise par une pluviométrie moyenne à bonne et une bonne couverture de semis dans les principales zones agricoles du pays. A la faveur des conditions de sécurité alimentaire qui seront normales à supérieures à la moyenne, l’insécurité alimentaire aiguë sera Minimale (Phase 1 de l’IPC) jusqu’au moins janvier 2017.
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Toutefois, les conditions alimentaires du bétail sont encore médiocres dans la zone pastorale y compris dans la région d’Agadez. Les disponibilités en pâturages et en eaux sont quasi nulles. Ces effets persistants d’une prolongation de la soudure démarrée précocement cette année vont maintenir les ménages pauvres pastoraux dans une insécurité alimentaire aiguë de type Stress (Phase 2 de l’IPC) jusqu’en aout 2016 et après les apports de l’hivernage amélioreront les conditions pastorales.
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L’approvisionnement des marchés reste normal à régulier à l’exception de la région de Diffa soumise au conflit Boko Haram. Malgré l’augmentation progressive de la demande en période de soudure, les prix des denrées de base se situent en dessous de la moyenne quinquennale et pourraient maintenir cette tendance jusqu’en janvier 2017 grâce aux disponibilités suffisantes sur les marchés et les flux de céréales du Nigeria suite à la déprécation du naira nigérian.
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Suite à l’insécurité persistante du conflit de Boko Haram qui continue de perturber les principaux moyens d’existence et les revenus saisonniers dans la région de Diffa, l’accès à l’alimentation demeure limitée pour un plus grand nombre de ménages résidents et déplacés. Les effets sur la sécurité alimentaire des ménages de la région indiquent une situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) ou de Stress (Phase 2! de l’IPC) qui va persister au cours de la période de projection (juin 2016-janvier 2017).
Situation actuelle
La situation agro-climatique : La situation actuelle du pays est marquée par une campagne agricole dont l’installation peut être jugée de normale à précoce par rapport à celle de l’année. Les premières pluies sont enregistrées depuis le mois d’avril/mai 2016 et ont permis d’effectuer des semis partiels dans plusieurs zones agricoles du pays. Le régime pluviométrique a varié selon les zones avec des séquences sèches courtes localisées dans les zones ayant effectué les premiers semis. Selon les données de suivi du Groupe de Travail Pluridisciplinaire (GTP), le cumul pluviométrique saisonnier, estimé au 20 juin 2016, est excédentaire respectivement sur 77 pourcent et 52 pourcent des postes suivis comparativement à 2015 et à la moyenne des 30 dernières années. Les données de la pluviométrie estimée par satellite (RFE) décadaire du 1er avril au 20 juin montrent aussi des pluies moyennes à excédentaires dans la plupart du pays par rapport à la moyenne estimée sur dix ans (Figure 1).
A la faveur des précipitations enregistrées, sur les 12 266 villages agricoles suivis par la direction des statistiques, 8380 villages ont effectué les semis de mil au 20 juin 2016, soit 68 pourcent contre 32 pourcent en 2015 à la même période. Les taux de couverture en semis varient de 63 pour cent dans la région de Zinder a 93 pour cent dans la région de Dosso, en passant par 70, 74 et 76 pourcent enregistres respectivement dans les régions de Maradi, Tahoua et Tillabéri. Ces taux de réalisation de semis sont supérieurs de 3 fois les taux de semis à la même période de l’année passée dans les régions de Zinder, Maradi et Tillabéri.
Des séquences sèches ont affecté les premiers semis mais leur ampleur n’a pas atteint des seuils conduisant à des avortements. Cependant leurs conséquences sur les cultures en place en avril/mai 2016 se traduisent par des retards de croissance des plants dont les développements phénologiques devraient normalement se situer en montaison/épiaison contre tallages/montaison comme stades dominants actuellement.
La situation pastorale : Conformément aux tendances saisonnières, la saison n’a pas significativement démarré en zones pastorales. Les quelques pluies enregistrées en zone pastorale ont permis une germination localisée des herbacées dont le stade dominant varie de la germination à la levée et qui constituent des zones de pâture pour les petits ruminants selon les analyses de la direction du développement pastoral. Globalement, l’alimentation du bétail en zone pastorale est principalement composée de pâturage naturel (paille de brousse, herbacées pérennes et ligneux fourragers en bonne régénération). L’abreuvement des animaux s’effectue en grande partie au niveau des points d’eau souterrains (puits cimentés, forages) en zones pastorales. Aussi, quelques points d’eau de surface (mares permanentes et semi permanentes) en zone pastorale et agropastorales formés suite aux précipitations enregistrées notamment dans les départements de Bermo (Dakoro) et Bankilaré (Téra) servent de lieux d’abreuvement.
Suite à l’installation encore timide de la saison des pluies en zones pastorales, on observe de fortes concentrations d'animaux sur les zones agricoles et agropastorales car les conditions alimentaires du bétail sont encore médiocres dans la zone pastorale où les disponibilités en pâturages et en eaux restent quasi nulles. La soudure pastorale est démarrée précocement cette année et sa prolongation baisse les revenus des ménages pauvres pastoraux dus aux coûts élevés pour entretenir le bétail.
Les marchés et les prix : Les marchés sont bien approvisionnés en denrées alimentaires de base grâce à de conditions locales et sous régionales favorables. Les disponibilités issues des résultats de la campagne agricole hivernale excédentaire de 2015/2016 conjugués aux productions des cultures agricoles de saison sèche moyennes à supérieures à la faveur de conditions hydriques et de températures favorables ont favorisé de bons échanges commerciaux et un maintien de la demande locale de consommation à un niveau moyen à faible. Le fonctionnement des marchés évolue normalement aussi grâce aux comportements normaux des flux transfrontaliers qui bénéficient non seulement des bonnes productions enregistrées dans les pays sources d’approvisionnements du Niger mais aussi de la dépréciation du naira nigérian par rapport au FCFA. Cependant, dans la région de Diffa, les flux transfrontaliers continuent à évoluer en dessous de la moyenne à cause du conflit civil de Boko Haram qui limite ainsi l’accès alimentaire des ménages pauvres de la zone tout en augmentant leur dépendance vis-à-vis de l’aide humanitaire.
Les prix alimentaires sont restés globalement en baisse par rapport à la moyenne des cinq dernières années (Figure 2). Les plus importantes baisses sont enregistrées pour le mil à Bakin Birji de 30 pour cent, Diffa 20 pour cent, Ingal 22 pour cent et pour le sorgho à Zinder de 22 pour cent. Toutefois, des hausses modérées sont observées entre avril et mai de 16 pour cent pour le mil à Maradi et 15 pour cent pour le mil à Tillabéry suite à l’augmentation saisonnière de la demande.
Sur les marchés à bétail, la demande locale est restée faible à cause des couts de l’entretien élevés de même que la demande à l’exportation vers le Nigeria où les incitations d’achat à l’exportation ont chuté suite à la parité Naira/FCFA défavorable au transfert vers le Nigéria. Cette situation s’est traduite par une baisse générale des prix par rapport à la moyenne quinquennale dont l’ampleur atteint en mai 18 pourcent à Balayera et 36 pourcent à Maradi pour le taureau. Cette réduction des prix des animaux ne permet pas aux ménages éleveurs de se procurer des revenus normaux et de satisfaire pleinement leur besoin essentiels.
Les sources des revenus : Les sources de revenu comme la vente de lait, l’exode et le gardiennage connaissent un ralentissement saisonnier typique en cette période de début d’installation de la campagne agricole. Par contre, les ventes de paille et du bois procurent des revenus au-dessus de la moyenne à cause des conditions pastorales difficiles alors que la main d’œuvre agricole génère des revenus moyens. Les changements alimentaires ne sont pas perceptibles à l’exception de la région de Diffa qui connait une dégradation des sources de revenus en relation avec le conflit Boko Haram. Le prix de la main d’œuvre en cette période de 1500 à 2000 FCFA par jour reste inchangé par rapport à la moyenne à travers le pays. Cela procure aux ménages pauvres des revenus normaux leur permettant de couvrir leurs besoins essentiels et de maintenir leur accès aux aliments de base.
La situation sécuritaire : La situation sécuritaire connait un nouveau développement dans la région de Diffa avec les attaques récentes de Bosso qui ont occasionné le déplacement d’au moins 7000 personnes. Il est aussi noté les déplacements de populations du Nigeria vers la région de Diffa depuis le début du conflit. Actuellement, les déplacements concernent 250 000 personnes dont la situation alimentaire et nutritionnelle ainsi que les moyens d’existence sont détériorés. Cette détérioration concerne également les populations locales pauvres et les familles d’accueil des refugies/déplacés. Pour la plupart de ces ménages, l’aide humanitaire permet de couvrir les besoins alimentaires mais avec moins de diversité. Cependant, l’accès aux champs reste limité pour la production de maïs et de poivron qui représentent les principales sources de revenus pour les ménages dans la région de Diffa, les vallées du Lac Tchad et aux alentours de la Komadougou Yobe. Les revenus gagnés des autres sources comme la pèche et la vente de poisson sont en dessous de la moyenne en raison de la baisse ou l’abandon des activités en lien avec la crise sécuritaire en cours. Par ailleurs, la région de Tillabéry abrite quelques 50 000 réfugiés maliens présentent dans les camps de réfugiés à Ayorou, Ouallam et Filingué.
La situation nutritionnelle : La situation nutritionnelle au Niger est typiquement marquée en période de soudure par des prévalences élevées de malnutrition aigues globales qui se situent entre 10 et 14 pourcent. La médiane calculée à partir des enquêtes SMART des 10 dernières années consécutives (SMART : 2007 à 2015) reflète une situation nutritionnelle sérieuse à l’échelle nationale soit 13.3 pourcent.
Résultats de la sécuritaire alimentaire : Ainsi, au vu des conditions favorables globalement, les résultats de la sécurité alimentaire indiquent une insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de IPC) en juin avec des cas de Stress (Phase 2 IPC) pour les ménages éleveurs pauvres qui ont dû vendre plus d’animaux que d’habitude pour faire face aux dépenses alimentaires à cause de la plus longue durée de la soudure pastorale. Le pays continue de connaitre toutefois, une insécurité alimentaire en phase Crise (Phase 3 IPC) localisée dans la région de Diffa et observée chez les populations pauvres locales et déplacées de la région de Diffa.
Suppositions
Le scenario le plus probable de la sécurité alimentaire de juin 2016 à janvier 2017 se base sur des suppositions fondamentales par rapport à l’évolution du contexte national, qui sont :
- Selon les résultats du 3ème Forum des prévisions climatiques saisonnières (PRESASS) de la saison des pluies 2016 de l’espace CILSS/CEDEAO, des précipitations moyennes à légèrement excédentaires sont très probables sur toute la bande sahélienne dont le Niger en juin-aout 2016 et en juillet-septembre 2016 à l’Est du Niger (Figure 3). La période de soudure a précocement commencé en zone pastorale et sa plus longue durée aura des impacts négatifs sur les moyens d’existence des ménages pauvres dans les zones pastorales du pays en juin-aout. Toutefois, les productions agricoles seront globalement moyennes avec des poches localement inférieures à la moyenne dans les zones agricoles marginales.
- Les prévisions hydrologiques du 3ème Forum indiquent une situation moyenne a excédentaire dans le bassin moyen du Fleuve Niger qui se traduirait par une disponibilité en eau acceptable pour les cultures irriguées entre octobre 2016 et janvier 2017. Cela augure des opportunités moyennes à supérieures pour le maraichage et de bonnes perspectives de récoltes pour les cultures de décrues. Les sources de nourriture et de revenu liées au maraichage et aux cultures de décrues seront d’un niveau moyen. Dans les périmètres rizicoles le long du fleuve Niger, les récoltes de la campagne sèche interviendront comme d’habitude en juin-juillet 2016, et elles seront au moins moyennes.
- Les assistances humanitaires en zone pastorale en termes de vente à prix modéré d’aliment bétail et de distribution gratuite ou vente à prix modéré de vivres pour les ménages pauvres ou victimes de conflit vont se poursuivre de juin 2016 à janvier 2017, pour améliorer l’accès alimentaire de ces ménages et empêcher l’insécurité alimentaire aiguë d’atteindre un seuil critique.
- La demande de main d’œuvre pour les cultures pluviales sera soutenue suite à la coïncidence entre les travaux d’entretien des champs et le mois de Ramadan connu pour la rareté de la main d’œuvre agricole locale. Le coût de la main d’œuvre agricole restera moyen à supérieur à la moyenne et sera profitable aux ménages pauvres de juin à décembre 2016. Les opportunités d’auto-emplois locaux telles que la vente de paille et de bois seront renforcées avec le début précoce de la période de soudure et vont générer des revenus au-dessus de la moyenne suite à l’allongement de la période de soudure pastorale.
- On pourrait s’attendre à un début de reconstitution des pâturages à partir de juillet à la faveur d’une installation normale de la saison. La disponibilité fourragère sera moyenne et suffisante pour satisfaire les besoins des animaux d’aout 2016 à janvier 2017. Toutefois, l’alimentation des animaux sera aussi critique autour du lac Tchad, zone d’accueil des animaux de Diffa, du fait de l’insécurité civile de Boko Haram et d’une concentration atypique de bétail dans les zones plus sécures pouvant engendrer un surpâturage ou une raréfaction précoce des ressources fourragères.
- L’installation normale de la saison et la régénération progressive de pâturage favoriseront le retour habituel des transhumants dans les zones d’attache, l’amélioration de l’embonpoint des animaux et l’accroissement de la disponibilité laitière qui est une source d’alimentation et de revenus pour les ménages. La transhumance des animaux serait normale en décembre 2016/janvier 2017 sauf dans la région de Diffa où la situation sécuritaire va perturber le mouvement des animaux vers le Nigeria.
- Compte tenu des bonnes productions enregistrées en 2015/2016, des stocks de report moyens et des importations commerciales réalisées et prévues, l’offre locale sera soutenue mais restera comparable à la moyenne en juillet-septembre 2016 et les circuits commerciaux internes se maintiendront normalement. Les flux transfrontaliers vont se poursuivre normalement et desservir régulièrement les marchés de l’ouest du Niger comme Niamey, Dosso et Tillabéry. Aussi, la dépréciation du Naira par rapport au FCFA va continuer à engendrer des différences de prix favorables pour le transfert des denrées de base comme le mil et le sorgho vers les marchés du Niger. Cela va renforcer l’offre sur les marchés locaux surtout avec le déstockage de céréales par les grands commerçants du Nigéria en juin-juillet pour soutenir la production agricole 2016/2017 en termes d’achats d’engrais, de semences et de main d’œuvre. L’offre va d’avantage se renforcer en octobre 2016-janvier 2017 avec les nouvelles récoltes.
- La demande globale des céréales pour la consommation humaine sera typique jusqu’aux prochaines récoltes en octobre 2016-janvier 2017 à cause du niveau moyen de stocks paysans qui bénéficient de 2 à 3 années de moyennes à bonnes récoltes. Toutefois, elle va augmenter progressivement suite à l’épuisement saisonnier des stocks des ménages, l’avènement de la période de ramadan en juin-juillet et la reconstitution des stocks par les éleveurs de retour de la transhumance ainsi que des migrants autour de juin-juillet. La demande commerciale va rester à son niveau habituel. Dans les zones affectées par le conflit de Boko Haram et abritant des réfugiés ou/et des personnes déplacées (Diffa), les ménages dépendront sur les achats du marché plus tôt que d’habitude et les quantités achetées seront supérieures à la moyenne.
- Les prix des céréales seront en hausse saisonnière à partir de juin-juillet-aout suite à une demande soutenue mais à des niveaux inférieurs à ceux de la moyenne à cause des bonnes disponibilités sur les marchés. D’octobre 2016 et janvier 2017, à la faveur des récoltes qui engendrent une offre globalement supérieure à la demande pour la plupart des produits agricoles, les prix vont évoluer à la baisse et dans certains cas largement en dessous de la moyenne saisonnière (Figure 4).
- La situation pastorale va continuer à se dégrader avec une soudure pastorale plus longue compte tenu de son démarrage précoce en février/mars au lieu de d’avril/mai habituellement. Les dépenses pour l’entretien des animaux resteront plus élevées de juin à aout et engendrer des coûts supplémentaires sur les revenus des éleveurs qui sont des acheteurs nets de céréales sur les marchés. En raison de la fête de tabaski en septembre et de fin d’année en décembre 2016/janvier 2017, la demande des bétails va augmenter.
- Les prix du bétail resteront en baisse par rapport à la moyenne en juin-juillet à cause de la faible demande soutenue des commerçants exportateurs notamment ceux du Nigeria. De ce fait, les termes de l’échange vont rester en général défavorables aux éleveurs jusqu’en juillet. Toutefois, à partir d’aout 2016, les prix des animaux vont augmenter et se maintenir au même niveau ou plus que la moyenne saisonnière à la faveur de la fin de la soudure pastorale, de l’amélioration de l’embonpoint des animaux et de la hausse de la demande pour la Tabaski.
- Le conflit Boko Haram persistera et les populations dans la zone de Diffa et celles en déplacement dans cette zone seront incapables de produire et générer des revenus normalement et continueront de faire face à de graves détérioration des moyens d’existences. Le nombre de personnes déplacées suite à ce conflit continuera d’augmenter durant la période du scenario.
- Selon les tendances moyennes saisonnières, des admissions au niveau des centres de prise en charge de la malnutrition aigüe seront en hausse des admissions entre juin et septembre 2016. Cependant les conditions actuelles de sécurité alimentaire laisse à supposer que la situation épidémiologique sera calme et la prévalence de la malnutrition aigüe globale sera légèrement en dessous de la médiane nationale post-récolte soit 12.3 pour cent (Médiane Smart : 2006, 2007 et 2010) en octobre-janvier. Toutefois, dans les zones affectées par le conflit de Boko Haram, les prévalences de malnutrition aigüe risqueront de dépasser légèrement la médiane sur la période de juin à janvier 2017 à cause du déplacement massif de personnes de tout âge soumises à des déficits alimentaires et des problèmes d’hygiènes et assainissement.
Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire
Les conditions alimentaires favorables vont persister et conduire à des résultats de sécurité alimentaire favorables pour la majorité des ménages dans les zones agricoles et agropastorales de Maradi, Tahoua, Zinder et Sud de Tillabéry. En effet les ressources seront suffisantes pour satisfaire leurs besoins alimentaires pendant la période de soudure. Les conditions de sécurité alimentaire vont se renforcer en octobre-novembre-décembre 2016 jusqu’en janvier 2017 avec l’amélioration des disponibilités favorisées par les récoltes qui faciliteront l’accès et la consommation alimentaire. La plupart des ménages va accéder aux quantités de nourriture suffisantes pour couvrir leurs besoins alimentaires et rester en insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) au moins jusqu’en janvier 2017.
Les conditions courantes difficiles continueront dans les zones pastorales de la région de Tahoua, Tillabéry et Maradi suite à une durée plus longue de la période de soudure pastorale qui a démarrée plus tôt que d’habitude. Des formes de Stress (Phase 2 de l’IPC) vont continuer jusqu’en aout 2016 en raison de la baisse de revenus en dessous de la moyenne et l’allocation des ressources supplémentaires pour entretenir le bétail qui limitent les dépenses socioéconomiques des ménages pauvres. Toutefois, au vue des bonnes perspectives pluviométriques, il est attendu une amélioration de la situation pastorale qui va conduire à une régénération des pâturages et un remplissage des principaux points d’eau en aout/septembre. La restauration de la valeur marchande des animaux sera imminente en cette période et favoriser les termes d’échanges au profit des éleveurs. Une situation d’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 IPC) va alors dominer dans ces zones à partir de septembre 2016 et va continuer à janvier 2017.
Dans la région de Diffa, les principales sources de revenus et de nourriture telles que la production de maïs et du poivron, les activités de pêche, la vente d’animaux et des produits dérivés, la main d’œuvre locale et l’exode seront perturbées à cause du conflit Boko Haram et l’insécurité civile en Lybie. A cela s’ajoutera des déplacements fréquents de population qui dans leur fuite abandonnent leurs moyens d’existence pour la plus part. Cela engendrera une baisse atypique du pouvoir d’achat des ménages impliquant un accès alimentaire difficile. Les résultats de sécurité alimentaire resteront globalement défavorables avec des déficits de consommation dans certains villages éloignés moins accessibles à l’aide humanitaire. La Crise (Phase 3 de l’IPC) et Stresse (Phase 2! de l’IPC) grâce aux appuis humanitaires vont persister dans ces zones jusqu’au moins en janvier 2017.
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Source : FEWS NET
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Source : FEWS NET/USGS
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Source : PRESASS
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Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.