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Sécurité alimentaire situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) en zone pastorale.

  • Perspectives sur la sécurité alimentaire
  • Niger
  • Février 2018
Sécurité alimentaire situation de Stress (Phase 2 de l’IPC) en zone pastorale.

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  • Messages clé
  • CONTEXTE NATIONAL
  • Messages clé
    • Des formes de Stress alimentaire (Phase 2 de l’IPC) sont observées en février 2018 et pourraient persister jusqu’en septembre 2018 pour les ménages pauvres de la zone pastorale en raison de la dégradation précoce des conditions d’élevage suite au déficit fourrager. Les mêmes conditions vont prévaloir jusqu’en septembre 2018 chez certains ménages pauvres des zones agricoles et agropastorales suite à l’épuisement précoce des stocks et au faible pouvoir d’achat.

    • Le conflit civil Boko Haram continue de perturber les moyens d’existence et les marchés dans la région de Diffa, entravant les opportunités de commerce avec le Nigeria et la Libye. L’insécurité alimentaire aiguë de Crise (Phase 3 de l’IPC) persistante va perdurer dans la région jusqu’au moins septembre 2018. Quelques ménages éleveurs pauvres pourraient être affectés par la Crise (Phase 3 de l’IPC) en juin-juillet en l’absence d’assistance.

    • Les produits agricoles de la saison des pluies et les cultures de contre saison en cours favorisent un accès alimentaire moyen pour la plupart des ménages agricoles et agropastoraux. Les opportunités d’emploi de main d’œuvre agricole sont des sources de revenus permettant d’effectuer des dépenses non alimentaires dans ces zones où l’insécurité alimentaire est Minimale (Phase 1 de l’IPC) et ce jusqu’en septembre 2018. 

    • Les marchés sont bien approvisionnés en denrées alimentaires de base avec les produits locaux et les flux en provenance des pays voisins (Burkina Faso, Mali, Bénin et Nigeria) sont réguliers. Toutefois, la hausse des prix sur les principaux marchés sources conduit les prix sur les marches nationaux de consommation a des niveaux au-dessus de la moyenne saisonnière, situation défavorable pour un accès adéquat des ménages pauvres aux aliments.


    CONTEXTE NATIONAL

    Situation actuelle

    La zone pastorale est rentrée dans une période de soudure précoce susceptible de durer plus longtemps : d’après les services de la direction d’Elevage, le déficit fourrager global (pour la troisième année consécutive) atteint 10 941 003 t de matières sèches cette année. La soudure pastorale a déjà commencé dans certaines zones et se présente plus dure que d’habitude à cause des conditions pastorales difficiles. Toutefois, l’embonpoint des animaux est normal grâce à des apports complémentaires en aliments achetés et en résidus agricoles, ce qui augmente les dépenses des ménages pastoraux. La demande actuelle du bétail est faible sur les marchés mais en hausse par rapport à février 2017 grâce à la relative amélioration du taux du naira mais en baisse par rapport à la moyenne des cinq dernières années avec la forte présence des acteurs exportateurs (Nigérians). Les prix et les termes de l’échange observent une tendance à la baisse résultant de la diminution de la demande à l’exportation vers le Nigeria.

    La campagne agricole 2017/2018 a donné des résultats indiquant un bilan céréalier équilibré par rapport aux besoins de consommation des ménages : la production céréalière nationale (mil, sorgho, mais et riz) est estimée à 5 854 623 t par les résultats officiels publiés par le ministère de l’Agriculture, soit un excèdent d’environ 28 000 t rapportés aux besoins totaux de consommation humaine. Ce sont des résultats stables par rapport à ceux de 2016/2017 mais en hausse d’environ 14 pourcent par rapport à la moyenne quinquennale. La production de mil a fortement augmenté au détriment du niébé (baisse générale), du sorgho et du maïs qui sont le plus souvent importés. Cela améliore la disponibilité, les revenus et l’accès à la nourriture pour les ménages agricoles. Toutefois, des déficits ont été observés en zone agricole et agropastorale à cause de l’insécurité civile (Diffa), des périodes de sécheresse ou des inondations, des infestations de ravageurs et de l’arrêt précoce des pluies. Cela limite la capacité des ménages pauvres à accéder aux aliments dans ces zones.

    Les cultures de contre saison (maraichères et légumes) et les autres activités économiques saisonnières offrent des opportunités satisfaisantes d’accès aux produits de consommation et aux revenus : les cultures maraichères se poursuivent normalement avec les récoltes de pastèque, melon, chou, laitue, carotte, tomate, etc., renforçant la disponibilité alimentaire des ménages et sur les marchés. Actuellement, la main d’œuvre journalière pour les travaux d’entretien des cultures maraichères est payée entre 1 500 et 2 000 F par personne, la vente de briques en terre cuite procure 35 à 50 F par brique (pour une fabrication de 200 briques par jour en moyenne), la vente de lait entre 400 et 600 F par litre et les autres sources de revenus telles que le petit commerce, l’artisanat, la vente de paille et de bois se poursuivent normalement et procurent des revenus normaux aux ménages. Cela leur permet de maintenir un accès adéquat aux aliments. Toutefois, les revenus tirés de l’exportation des animaux (Nigéria) et de la main d’œuvre migratoire (Nigéria et Lybie) sont inférieurs à la moyenne, dû respectivement au faible taux du naira et à la persistance des conflits civils. Cela limite le pouvoir d’achat des ménages dépendants de ces sources de revenus.

    Les achats institutionnels se poursuivent à un niveau plus important que la moyenne de ces 5 dernières années : la demande institutionnelle globale est en hausse de 60 à 75 pourcent par rapport au niveau moyen afin de répondre aux besoins et d’améliorer le panier alimentaire des populations vulnérables dont le nombre est en augmentation progressive. Au cours de la campagne agricole de 2017/2018, la Cellule Crise Alimentaire (CCA) prévoit d’acheter 35 000 t de céréales dont 10 000 t directement auprès des producteurs et 25 000 t sous forme d’appel d’offre. A cela s’ajoute le stock résiduel de 12 500 t de céréales et 2 500 t de niébé portant le stock à 50 000 t contre 30 000 t en moyenne. Les prévisions d’achats sont estimées à 150 000 t contre 80 000 t en moyenne pour la reconstitution de la Réserve Alimentaire Stratégique (RAS) par l'OPVN (Office des Produits Vivriers du Niger). Cette augmentation de la demande pour la reconstitution du stock national de sécurité est surtout due au démarrage des ventes de céréales à prix modéré en février au lieu de mai/juin habituellement.

    Les variations du taux du naira et ses impacts sur le commerce transfrontalier persistent mais sont en amélioration par rapport à l’année passée : le taux de change entre le naira et le franc CFA est resté relativement stable depuis août 2017, faisant suite à des périodes de forte dépréciation entre 2015 et 2016. En effet, ce taux a varié de 1000 F pour 850 naira en janvier 2017 à 1000 F pour 630 naira en janvier 2018 favorisant une légère amélioration des importations des denrées alimentaire vers le Niger et une exportation du bétail et des produits de rente vers le Nigéria par rapport à l’année passée. Toutefois, la valeur du taux n’a toujours pas atteint son niveau moyen de 1000 F pour 300 à 350 naira. Cela constitue encore une entrave pour les échanges en plus de maintenir les revenus en dessous de la moyenne saisonnière pour les acteurs vivant des transactions entre ces deux pays. Cependant, sur les marchés terminaux comme Doungass (Zinder) la variation du taux d’échange est moins perceptible car le commerce s’effectue avec le naira de part et d’autre de la frontière.

    Le fonctionnement des marchés s’améliore à la faveur d’une reprise timide des flux avec le Nigéria : la disponibilité des céréales est globalement satisfaisante sur presque tous les marchés de référence bien qu’il soit observé une faiblesse de l’offre pour le maïs et le sorgho à cause de la timidité des flux en provenance du Nigéria et le niébé à cause de la faible production enregistrée cette année. Au regard de la performance moyenne de la campagne agricole, la demande des ménages est moyenne et relativement faible. La demande commerciale reste légèrement en dessous de la moyenne à cause du prix élevé des produits observé et des difficultés économiques non incitatives qui n’anticipent pas une bonne demande locale. Les variations des coûts de transport entre cette année, l’année passée et la moyenne sont marginales et n’ont pas connu de grands changements. Les flux transfrontaliers (Burkina Faso, Mali, Bénin et Ghana) se poursuivent normalement. Toutefois, les flux transfrontaliers restent perturbés dans la région de Diffa à cause de la persistance du conflit civil.

    En ce qui concerne les prix, ils demeurent généralement stables entre décembre 2017 et janvier 2018 sur la plupart des marchés. Comparés à janvier 2017, des hausses modérées à significatives, dont la plus importante à 40 pourcent pour le mil à Abalak, ont été observées à cause de la forte demande des ménages éleveurs. Comparés à la moyenne quinquennale en janvier, les prix connaissent en général des hausses modérées dont la plus critique est de 24 pourcent pour le mil à Téra.

    L’évolution de la situation sécuritaire montre une tendance à la dégradation et à l’élargissement de la zone affectée : la situation sécuritaire reste préoccupante dans la région de Diffa avec le regain des attaques sur des camps des forces de défense et de sécurité et sur les populations civiles. Cette situation continue de perturber la libre circulation des personnes et des biens, la relance économique et l’accès humanitaire. Selon la situation mise à jour en octobre 2017 par la direction régionale de l’Etat civil, des migrations et des réfugiés, 252 305 personnes (dont 129 015 déplacés internes) se trouvent encore en déplacement dans la région de Diffa, dans les camps ou en centre d’accueil. Les personnes déplacées dépendent largement de l’assistance humanitaire pour couvrir leurs besoins vitaux. Les préoccupations sécuritaires concernent également les régions de Tahoua et de Tillabery dans leur partie nord qui sont devenues le théâtre d’attaques terroristes multiples et de déplacements internes de populations.

    La situation nutritionnelle évolue selon la tendance saisonnière indiquant une situation sérieuse : la dernière enquête SMART dont les données ont été collectées en août 2016 a relevé au niveau national un taux de 10,3 % pour la Malnutrition Aiguë Globale (MAG). Ce taux est en baisse par rapport aux différents taux des cinq dernières enquêtes. Aussi, d’après les résultats du dernier bulletin de la direction de la Santé, le nombre annuel d’admissions pour la prise en charge intégrée de la malnutrition aiguë a connu une baisse de 13 % en 2017 par rapport à 2016. Toutefois, la situation nutritionnelle préoccupante en cette période post-récolte n’est pas inhabituelle. Compte tenu de la disponibilité moyenne des denrées alimentaires de base, le taux national de la prévalence de la MAG devrait se trouver dans les normes saisonnières, entre 10 et 15 %.

    Les résultats de la sécurité alimentaire : les conditions alimentaires indiquent une situation d’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 IPC) avec toutefois une dégradation en Stress (Phase 2 IPC) dans la zone pastorale et en Crise (Phase 3 IPC) dans la région de Diffa affectée par le conflit de Boko Haram.

    Suppositions

    Le scénario le plus probable de la sécurité alimentaire de février à septembre 2018 se base sur des suppositions fondamentales par rapport à l’évolution du contexte national, qui sont :

    • D’après les résultats des premières analyses prévisionnelles, des pluies moyennes ou supérieures à la moyenne vont prévaloir à travers le pays entre mai et septembre 2018.
    • La production de contre saison se déroulera normalement avec l’appui de l’Etat et de ses partenaires et le bon niveau de remplissage des principaux cours d’eau. On s’attend à des productions maraichères moyennes ou supérieures à la moyenne qui vont se traduire par des revenus moyens pour les ménages pauvres leur permettant de maintenir leur accès alimentaire, en améliorant la diversification alimentaire et la situation nutritionnelle chez les enfants de moins de cinq ans.
    • La production fourragère est déficitaire pour la troisième année consécutive, provoquant des baisses significatives de la disponibilité en pâturage. Cela va entrainer une soudure pastorale précoce et plus marquée à partir de février au lieu de mars et une détérioration de l’embonpoint ainsi que de la valeur marchande des animaux. Toutefois, il est attendu des conditions pastorales favorables à partir de juin avec les apports de l’hivernage et les interventions de l’Etat et de ses partenaires. La production de lait pourrait reprendre et améliorer les revenus en zone pastorale.
    • Les stocks seront renforcés par les commerçants, les institutions et les structures étatiques entre mars et septembre et cela pourrait se traduire par une évolution des prix selon la tendance saisonnière avec toutefois une hausse des prix au-delà des normes saisonnières entre août et septembre 2018 et limiter l’accès pour les ménages pauvres.
    • Les ménages pauvres vont continuer bénéficier de revenus issus des travaux de récoltes pour les cultures de décrue et de contre saison moyens ou supérieurs à la moyenne jusqu’en avril 2017. Les autres sources de revenus telles que le petit commerce, l’artisanat et la vente de paille et de bois vont renforcer le pouvoir d’achat des ménages et maintenir leur accès alimentaire.
    • L’état d’urgence sera prorogé dans les régions de Diffa, Tillabéry (Ouallam, Ayorou, Bankilaré, Abala et Banibangou) et de Tahoua (Tassara et Tillia) et demeurera en vigueur tout au long de la période du scenario (février-septembre 2018) en raison de la persistance des conflits civils au nord du Mali et au nord-est du Nigéria. Les conflits communaux entre les éleveurs et agriculteurs se poursuivront suivant la tendance saisonnière.
    • La relative amélioration du naira par rapport au FCFA va soutenir le transfert des denrées de base vers les marchés locaux du Niger au cours de la période de projection février-septembre 2018. Toutefois, l’exportation du bétail et des cultures de rente vers le Nigeria va évoluer en dessous de la moyenne car le taux d’échanges naira/FCFA est significativement inferieur à son niveau moyen.
    • La persistance des conflits civils au Nigéria et en Lybie va continuer de perturber le flux de migrants vers ces pays entre février et septembre 2018. Les transferts d’argent vont rester faibles et inférieurs à la moyenne saisonnière.
    • Compte tenu du prix des denrées sur les marchés sources du Nigeria, l’offre va rester inferieure à la moyenne entre février et septembre 2018. La disponibilité des denrées de base sur les marchés ruraux et urbains devrait donc baisser davantage que la tendance saisonnière, malgré la bonne performance de la campagne agricole.
    • La disponibilité des stocks institutionnels à laquelle s’ajoutent les stocks ménages issus de la production agricole vont stabiliser la demande locale à un niveau moyen de février à septembre 2018, notamment grâce à la politique de substitution des produits à prix élevés par des produits locaux plus accessibles.
    • Les flux transfrontaliers (Benin, Togo, Ghana, Cote d’Ivoire, Burkina Faso et Mali) vont se poursuivre normalement et approvisionner les marchés locaux du Niger. Toutefois, les flux en provenance du Nigéria vont évoluer en dessous de la moyenne à cause de la hausse des prix sur les marchés sources et du taux de change. Quant aux flux internes, ils vont se comporter normalement et desservir les marchés éloignés et ceux des zones structurellement déficitaires.
    • Les prix des céréales devraient maintenir leur tendance haussière par rapport à la moyenne quinquennale sur la plupart des marchés de février à septembre 2018. Les prix des produits de rente vont connaitre la même évolution en raison des exportations supérieures à la moyenne pour le souchet et la faible production pour le niébé.
    • Malgré la relative amélioration du taux du naira, le prix du bétail va rester en dessous de la moyenne quinquennale de février à septembre 2018 à cause de la faiblesse des exportations vers le Nigéria par rapport à la moyenne.
    • Les plans nationaux et humanitaires, s’ils sont exécutés, pourraient permettre aux ménages vulnérables de bénéficier de distributions gratuites de vivres et de cash de mars jusqu’à la fin de la période de soudure en septembre 2018. Ces interventions permettraient de maintenir une bonne disponibilité alimentaire chez les ménages en plus de faciliter l’accès aux céréales pour les ménages pauvres dans les zones structurellement déficitaires.
    • Conformément à la tendance saisonnière, une hausse des cas d’admissions pour malnutrition aiguë est attendue au niveau des centres de prise en charge en période de soudure juin à septembre 2018. Cependant, dans les zones affectées par le conflit de Boko Haram, une prévalence élevée de MAG pourrait être observée en raison de déficits alimentaires et de problèmes d’eau, hygiène et assainissement.

    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    Les bons résultats de la production agricole et les opportunités de revenus moyens tirés des activités habituelles de main d’œuvre agricole et non agricole permettent à la majorité des ménages des zones agricoles et agropastorales de Maradi, Tahoua, Zinder et Sud de Tillabéry d’accéder à la nourriture sans trop de difficultés. Les résultats d’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) vont prévaloir dans ces zones jusqu’au moins septembre 2018. Toutefois, pour les ménages pauvres situés en zone pastorale des régions de Tahoua, Agadez, Maradi et Zinder, la soudure pastorale précoce, la hausse des prix des céréales et le ralentissement des exportations du bétail vers le Nigéria vont engendrer des difficultés alimentaires entre mars et juillet. Cela induira des conditions de Stress (Phase 2 de l’IPC) avec des déficits de protection des moyens d’existence, à l’exception de la zone pastorale de Diffa, où la persistance du conflit devrait conduire à une situation plus sévère et une sécurité alimentaire en Crise (Phase 3 de l’IPC).

    Dans la zone de culture du poivron de la région de Diffa, l’insécurité civile continue de perturber les moyens d’existence des ménages où les résultats de l’insécurité alimentaire de crise (Phase 3 de l’IPC) vont demeurer jusqu’au moins septembre 2018 en raison des sources de nourriture et de revenus inférieures à la normale. 
    Figures

    Figure 1

    CALENDRIER SAISONNIER POUR UNE ANNÉE TYPIQUE

    Source: FEWS NET

    Figure 2

    Projection de prix, mil au marché de Maradi

    Source: SIMA

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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