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L’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) favorisée par une consommation alimentaire suffisante et variée va perdurer jusqu’en septembre chez la plupart des ménages, excepté ceux vivants dans la zone pastorale qui vont connaitre le Stress (Phase 2 de l’IPC) entre mars et juillet 2017 en raison des déficits de productions pastorales et la baisse générale de la demande de bétail. Une minorité de ménages éleveurs pauvres seront localement affectés par Crise (Phase 3 de l’IPC) en juin-juillet en l’absence d’assistance.
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L’insécurité alimentaire aiguë Crise (Phase 3 de l’IPC) sera observée jusqu’en septembre dans la région de Diffa où la crise sécuritaire persiste et perturbe le fonctionnement normal des marchés et les principaux moyens d’existence tels que la pêche et la vente de poivron et bétail. Malgré l’effort de certains ménages de reprendre les activités génératrices de revenus, l’assistance humanitaire est nécessaire pour éviter plus de déficits de consommation alimentaires.
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Les céréales sont disponibles en quantité suffisante sur presque tous les marchés de référence en février et répondent pleinement à la demande actuelle des ménages. Toutefois, il a été observé une baisse des offres et un rehaussement des prix sur certains marchés de gros par rapport à la même période de l’année passée, suite aux restrictions relatives à la sortie de céréales à partir du Nigéria. Cela exige un suivi, en accordant une attention particulière aux effets de ces restrictions facteurs les flux commerciaux.
Situation actuelle
Les résultats officiels publiés par le gouvernement du Niger sur la campagne agricole 2016‐2017 indiquent une production céréalière globale estimée à 5 856 530 tonnes dégageant des hausses de 9 pourcent et 24 pourcent respectivement par rapport à 2015-2016 et à la moyenne sur cinq ans. Cela favorise une reconstitution des stocks à un niveau optimal pour les ménages, les commerçants et les institutions en plus d’améliorer les revenus à travers la vente des excédents pour les producteurs.
Malgré les mesures de restrictions des exportations des céréales du Nigéria, les quantités prévues vont rester jusque-là optimales. Les achats pour le Stock National de Sécurité par la Cellule Crise Alimentaire (CCA) prévoient 33 720 tonnes de céréales, dont 3 720 tonnes sont en cours auprès des producteurs et 30 000 tonnes dont 29 500 sont déjà achetées auprès des commerçants. Les prévisions d’achats par l'OPVN pour le Réserve Alimentaire Stratégique sont estimées à 30 000 tonnes en appel d’offres. Pour les besoins d’intervention humanitaire, le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) a lancé un processus d’achat de 1 400 tonnes auprès des producteurs.
A la faveur du bon niveau de recharge de la nappe phréatique et des appuis en intrants du gouvernement et de ses partenaires, la campagne agricole de saison sèche se poursuit normalement avec les travaux de repiquage et d’entretien et même de récoltes pour les légumes (les pastèques, laitue, carottes, tomate, les pommes de terres etc.) et pour le riz irrigué. Ces activités agricoles offrent d’énormes opportunités pour la diversification de la consommation alimentaire et l’accès aux revenus avec la vente des produits maraichers et de la main d’œuvre agricole. En effet, les travaux agricoles de contre saison se poursuivent normalement et procurent des revenus moyens aux ménages pauvres. Le prix de la main d’œuvre en cette période de 1500 à 2000 FCFA par jour reste inchangé par rapport à la moyenne à travers le pays. Les autres sources de revenu comme les opportunités d’auto-emplois locaux telles que la vente de paille, de bois tout comme l’exode et le gardiennage sont en cours et renforcent le pouvoir d’achat des ménages. Toutefois, les activités de migration vers le Nigéria et la Libye pour la main d’œuvre et la transhumance restent toujours limites par la persistance des conflits civils.
L’approvisionnement des marchés en céréales est régulier en février et se fait au rythme de la demande qui est de plus en plus pressante sur les marchés. Toutefois, les offres en céréales telles que le mil, le sorgho, et le maïs sont moyennes et inférieures à celles de l’année passée en raison des baisses des flux sortant du Nigeria depuis octobre 2016. D’après l’entretien avec certains commerçants de Maradi, les quantités en provenance du Nigeria ont connu des baisses de plus de 85 pour cent par rapport à celles de février 2017. Les circuits en provenance des marchés du Nigeria sont devenus longs et les tracasseries routières ont augmenté, car les commerçants du Niger sont obligés de prendre les pistes pour pouvoir approvisionner les marchés locaux. Par exemple, selon les commerçants céréaliers de Maradi, pour transférer les vivres des marchés transfrontaliers du Nigeria comme Dan Dume vers le marché de Maradi, les couts des tracasseries routières ont varié de 10 000 nairas en moyenne à 50 000 nairas actuellement. Toutefois, les autres flux transfrontaliers notamment ceux du Burkina Faso, Mali, Benin et Ghana se poursuivent normalement sans aucune entrave. Le commerce de bétail et de niébé demeure toujours en dessous de la moyenne à cause de la dépréciation continue du naira qui n’incite pas le transfert de ces commodités vers le Nigeria. Cependant, dans la région de Diffa, les flux transfrontaliers continuent à évoluer en dessous de la moyenne à cause de la persistance du conflit Boko Haram perturbant le bon fonctionnement des marchés.
Les prix sont restés globalement stables entre décembre 2016 et janvier 2017 avec des hausses légères a modérées suivant la tendance saisonnière normale. Toutefois des hausses significatives ont été observées sur les marchés de Tounfafi de 27 pourcent pour le maïs et à Filingué de 30 pourcent pour le mil à cause de forte demande par les commerçants pour la reconstitution de leurs stocks. Les prix sont globalement supérieurs à leur niveau de janvier 2016, avec des hausses significatives de 49 pourcent enregistrées pour le mil à Bakin Birji et 37 pourcent pour le sorgho à Zinder à cause de la baisse de l’offre due à la baisse des flux en provenance du Nigeria. Ces prix sont globalement stables comparés à la moyenne. Pour les prix du bétail, la tendance à la baisse des prix par rapport à la moyenne s’est poursuivie atteignant 40 pourcent pour le bovin à Tanda (Dosso), le bélier à Maradi et Soubdou (Zinder) et le bouc à Soubdou, Tanout (Zinder) et Sabon Machi (Maradi).
L’analyse des indicateurs en zones pastorale démontre une forte réduction des disponibilités fourragères par rapport aux besoins de consommation du cheptel. En effet, les disponibilités totales en fourrages estimées par la direction du développement pastoral a environ 13 millions de matières sèches ne couvrent qu’environ 50 pour cent des besoins des animaux séjournant sur le territoire national, ce représente4 a 5 mois de consommation sur les 9 mois. Toutefois, les animaux gardent encore un état d’embonpoint satisfaisant grâce à la complémentation en aliment bétail, la descente précoce dans la zone agricole et agropastorale fournies en résidus agricoles et points d’eaux. La situation des marches à bétail est dominée par des fortes présentations sur les marchés à forts déficits fourragers. Cette situation combinée à la dépréciation du Naira entraine une faible demande à l’exportation vers le Nigéria (principale destination) et des baisses des prix des animaux et des pouvoirs d’achats en dessous de la moyenne pour les ménages éleveurs.
Le conflit sécuritaire se poursuit dans la région de Diffa avec les attaques récentes en janvier de Baroua et Gueskerou occasionnant des pertes en vies humaines sans compter de nombreux blessés. Cette situation n’est pas de nature à créer les conditions favorables pour le retour des personnes déplacées chez eux. Actuellement, on dénombre à peu près 250 000 personnes en déplacement avec une situation alimentaire et nutritionnelle dégradante et très préoccupante. Cette situation est également valable pour les populations locales pauvres et les familles d’accueil des réfugiés/déplacés. D’après les entretiens avec quelques ménages déplacés sur le terrain, beaucoup ont pu bénéficier de l’emprunt des terres qu’ils ont exploitées à des fins commerciales. De part ces activités, ils vont gagner des revenus leurs permettant d’un peu atténuer leur vulnérabilité. Toutefois, du fait de l’exploitation de petites surfaces comparées à la moyenne et des problèmes d’écoulements des produits à cause de l’insécurité et la baisse généralisée du pouvoir d’achat, les revenus gagnés sont en dessous de la moyenne et ne permettent pas aux ménages de couvrir pleinement leurs besoins alimentaires. Par ailleurs, les 50 000 réfugiés maliens sont toujours présents dans les camps de réfugiés à Ayorou, Ouallam et Filingué (région de Tillabéry).
D’après les résultats de la dernière enquête SMART dont les données ont été collectées en aout 2016, dans la dernière soudure, la prévalence de la malnutrition aiguë globale (MAG) au niveau national se situe à 10,3% d’où une baisse par rapport à 2015 (15,0%), 2014 (14,8%), 2013 (13,3%), 2012 (12,3%), 2011 (12,3%) et 2010 (16,7%). Compte tenu de la disponibilité suffisante des offres de denrées alimentaires de bases sur les marchés et la diversité alimentaire possible avec les cultures de contre saison, il n’est pas prévu une augmentation du seuil au-delà du taux national. La situation de la malnutrition sera mise à jour avec la prochaine enquête SMART prévue d’être en mai-juin 2017.
Suppositions
Le scenario le plus probable de la sécurité alimentaire de février à septembre 2017 se base sur des suppositions fondamentales par rapport à l’évolution du contexte national, qui sont :
- Les résultats des premières analyses prévisionnelles indiquent une probabilité légère à modérée en faveur des pluies moyenne à travers le pays en mai-juillet 2017.
- Grace à une pluviométrie globalement au-dessus de la moyenne sur dix ans en 2016 qui a favorisée un bon niveau de remplissage des principaux cours d’eau permanents et temporaires du pays, se traduisant par une disponibilité en eaux et avec les appuis de l’Etat et de ses partenaires, la production de culture de contre saison se déroule normalement et la tendance va se poursuivre jusqu’en avril-mai 2017. Les productions maraichères attendues seront moyennes à supérieures à la moyenne. Cela va contribuer à générer des revenus moyens pour les ménages pauvres qui dépendent de ces activités en plus de maintenir leur accès aux aliments et améliorer la diversification alimentaire et la situation nutritionnelle des enfants.
- Malgré un bilan pluviométrique globalement excédentaire mais suite aux vents violents de sable sur les jeunes pousses, la production fourragère est déficitaire pour la deuxième année consécutive à plus de 80 pourcent par endroit. Cela va accroitre le manque de la disponibilité du pâturage à partir de février et forcer le bétail à parcourir de longues distances inhabituelles pour pouvoir prêtre. L’embonpoint des animaux va se détériorer d’avantage au cours de la soudure pastorale jusqu’en fin mai. Toutefois, à partir de juin, avec les apports des pluies, la situation pastorale pourrait s’améliorer avec la repousse des jeunes herbes. Cela favorisera le déplacement normal des transhumants des zones sud vers leurs terroirs habituels. La production de lait pourrait reprendre et renforcer l’alimentation et les revenus pour les ménages éleveurs et aussi améliorer les conditions nutritionnelles des enfants.
- L’exhaustion progressif des stocks paysans a déjà commencé par endroits et cela va se poursuivre jusqu’en fin aout. La plupart des ménages feront recours aux marchés pour leurs approvisionnements. Toutefois, en septembre, avec les apports des prémisses de récoltes certains ménagent particulièrement dans les zones agricoles, pourront couvrir leurs besoins alimentaires sans recourir aux marchés.
- Les travaux de récoltes vont se poursuivre pour les cultures de décrue et de contre saison comme en année normale jusqu’en avril. Cela va permettre aux ménages pauvres de gagner des revenus moyens à supérieurs à la moyenne leur permettant de maintenir leur accès alimentaire. A cela vont venir s’ajouter les opportunités d’auto-emplois locaux telles que la vente de paille et de bois qui vont renforcer le pouvoir d’achat des ménages.
- La migration vers le Nigéria et la Lybie pour la main d’œuvre et la transhumance va continuer à être limitée par la persistance des conflits civils entre février et septembre 2017. Les opportunités d’emploi et le commerce du bétail vont rester faibles et engendrer des revenus largement inférieurs à la moyenne saisonnière.
- La reconstitution des stocks par les institutions et les structures étatiques vont continuer jusqu’en février-mars. Malgré l’interdiction des exportations des céréales par le Nigéria, les quantités prévues vont rester optimales et cela pourrait créer une faiblesse des disponibilités sur les marchés. Cela pourrait mettre la pression sur les marchés et faire monter les prix au-dessus des moyennes saisonnières entre février et septembre rendant l’accès difficile pour les ménages pauvres.
- La dépréciation continue du Naira par rapport au FCFA devrait soutenir le commerce des denrées alimentaires du Nigéria vers le Niger sur toute la période de projection février-septembre. Toutefois, avec les mesures de restriction sur la sortie des grains, imposée par le Gouvernement du Nigéria pourrait limiter ces échanges et engendrer la faiblesse de la disponibilité sur les marchés locaux du Niger. Par ailleurs, l’exportation du bétail et du niébé vers le Nigeria à partir des marchés du Niger vont continuer à engendrer des revenus en dessous de la moyenne et des baisses atypiques de pouvoir d’achat pour les éleveurs et les producteurs de cultures de rente.
- L’offre des céréales sèches sur les marchés ruraux et urbains devrait baisser suivant la tendance saisonnière entre février et septembre 2017 suite au retrait des producteurs sur les marchés. Cependant, avec les restrictions d’exportation de grains au Nigéria, les offres sur les marchés du Niger risquent de connaitre des baisses significatives voir pénurie sur certains marchés de consommation ou très éloignés.
- De février à septembre 2017, les prix vont poursuivre leur évolution normale à la hausse. Les récentes mesures politiques commerciales au Nigéria pourraient perturber les marchés au Niger et créer une pression supplémentaire à la hausse des prix limitant ainsi l’accès aux ménages pauvres.
- Suite aux mesures restrictives à l’exportation imposées par le Nigéria, les approvisionnements de certains marchés de gros comme Maradi et Zinder vont connaitre des baisses atypiques pouvant entrainer des perturbations des circuits internes et provoquer des pénuries de céréales sur certains très éloignés. Cependant, les flux transfrontaliers en provenance du marché régional des pays comme le Benin, le Togo, le Ghana, la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali pourront être renforcé mais seront insuffisants pour combler l’apport de céréales à partir du Nigéria.
- Les prix du bétail vont rester en baisse par rapport à la moyenne quinquennale de février à septembre 2017 à cause des faibles demandes à l’exportation vers le Nigeria (plus grande destination) et locale en relation avec les couts élevés pour l’entretien des animaux.
- La demande globale devrait augmenter progressivement suivant la tendance saisonnière à partir de février-mars due à la poursuite des achats institutionnels directs et le recours aux marchés par les ménages pauvres et structurellement déficitaires. Suite à la persistance du conflit de Boko Haram et la perturbation des marchés que ça génère, il est attendu une hausse des quantités demandées au-delà de la moyenne quinquennale.
- Le conflit lié à Boko Haram va persister et perturber le bon fonctionnement des marchés et des flux ainsi que les principales sources de revenus comme la production du poivron, la pêche et la vente des animaux. Les revenus vont rester en dessous de la moyenne pour la plupart des ménages.
- L’Etat et ses partenaires vont maintenir les interventions humanitaires habituelles de mars à fin mai. Elles contribueront globalement à maintenir des bonnes disponibilités sur les marchés et chez les ménages et favoriser l’accès aux céréales des ménages dans les zones structurellement déficitaires. Pour le cas de la région de Diffa, l’aide alimentaire sera indispensable sur toute la période du scénario (février-septembre).
- Les admissions au niveau des centres de prise en charge de la malnutrition aigüe seront en hausse en période de soudure juin à septembre 2017 suivant les tendances moyennes saisonnières. Toutefois, toute perturbation des marchés pouvant réduire les disponibilités au niveau des ménages et sur les marchés pourrait rendre préoccupante la situation épidémiologique et créer une prévalence de la malnutrition aigüe globale nettement supérieurs en dessous de la médiane nationale post-récolte qui s’établie à 12.3 pour cent (Médiane Smart : 2006, 2007 et 2010). Cependant, le dépassement du seuil de la médiane sur la période de juin à septembre est prévu dans les zones affectées par le conflit de Boko Haram, en relation avec le déplacement constant de personnes dans un contexte de déficits alimentaires et des problèmes d’eau, d’hygiènes et assainissement.
Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire
Les résultats de sécurité alimentaire favorables prévalent actuellement grâce à la bonne disponibilité alimentaire issue des récoltes moyennes de 2016/17 et les apports de la production et la vente des produits maraichers. La majorité des ménages dans les zones agricoles et agropastorales de Maradi, Tahoua, Zinder et Sud de Tillabéry arrivent à satisfaire leurs besoins alimentaires et non alimentaires et à protéger leurs moyens d’existence sans recourir à des stratégies négatives. L’insécurité alimentaire Minimale (Phase 1 de l’IPC) va se maintenir dans ces zones jusqu’au moins septembre. Toutefois, pour les ménages pauvres situés en zone pastorale des régions de Tahoua, Maradi et Zinder, des déficits de protection de moyens d’existence vont apparaitre de mars à juillet et favoriser le Stresse (Phase 2 de l’IPC) suite aux deux années consécutives de déficits de production pastorale et les couts élevés pour l’entretien du bétail. Par ailleurs, les prix élevés projetés en juin-juillet-aout, pourraient se traduire pour quelques ménages éleveurs pauvres par des accès réduits aux produits de consommation et des déficits alimentaires. Des protections des moyens d’existence localises pourraient observes en juin-juillet avant les apports de la saison pastorale en aout-septembre ne viennent améliorer les conditions des animaux et de leur valeur marchande.
Dans la Région de Diffa, les résultats de sécurité alimentaire des ménages indiquent une situation de Stress (Phase 2! de l’IPC) ou de Crise (Phase 3 de l’IPC) qui va persister de février à septembre à cause de la persistante du conflit Boko Haram qui continue de perturber les principaux moyens d’existence et les revenus saisonniers.

Figure 1
Carte des résultats actuels de la sécurité alimentaire, février 2017
Source: FEWS NET

Figure 2
CALENDRIER SAISONNIER POUR UNE ANNÉE TYPIQUE
Source: FEWS NET
Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.