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La hausse sans précédent des prix des céréales fragilise la sécurité alimentaire des ménages

La hausse sans précédent des prix des céréales fragilise la sécurité alimentaire des ménages

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  • Zones de preoccupation
  • Evenements qui pourraient changer les scenarios
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    • Les prix de mil et de maïs, déjà significativement supérieurs à la moyenne en avril 2013, vont évoluer au dessus de la tendance saisonnière jusqu’au pic de la soudure et la fin de Ramadan en fin août à cause des perturbations des marchés engendrées par les inondations de 2012 au Nigéria. Le centre et l’Est du Niger seront particulièrement affectés par cette situation. 

    • En dépit de l’évolution des prix à la hausse, les revenus sont considérés, en générale, moyens à bons pour couvrir les besoins d’achat de céréales sur les marchés De ce fait et même sans assistance, la majorité de la population pauvre aura accès aux besoins minimums alimentaires et non-alimentaires (IPC Phase 1 « Minimale »).

    • Cependant, suite aux prix plus élevés, la destruction de la production du poivron par les inondations dans la région de Diffa et le conflit au Nigéria qui entrave le commerce du du bétail avec le Nigéria, les ménages pauvres et très pauvres des zones agropastorales et agricoles de cette région seront en IPC Phase 2 « Stress» probablement entre juillet-septembre.

    Contexte nationale
    Situation actuelle

    Les résultats définitifs de l’évaluation des récoltes de la campagne agricole d’hivernage publiés par la direction des statistiques du ministère de l’agriculture indiquent une production céréalière disponible estimée à 4.5 millions de tonnes, soit 27 pour cent plus que la production moyenne et 48 pour cent plus que celle de 2011. Les disponibilités céréalières sont estimées à 5 055 315 tonnes en ajoutant les stocks initiaux, les importations commerciales et les aides alimentaires contre des besoins apparents de consommation estimés à 4 084 854 tonnes, soit un surplus commerciable de 970 462 tonnes et une disponibilité apparente par habitant de 300 kilogrammes (disponibilité nationale supérieur à 2950 kilocalories par personne par jour).  La production a été éxcédentaire dans les régions de Maradi, Tahoua, Zinder, Dosso, et Tillabéri et déficitaire (comme d’habitude) à Niamey, Agadez et Diffa.

    En avril 2013, dans toutes les régions du pays, les activités agricoles courantes concernent principalement les productions horticoles dont les récoltes, en cours, sont bonnes à la faveur de la bonne disponibilité d’eau et des appuis importants et à temps de l’Etat et des partenaires. En plus de la bonne production céréalière, les résultats attendus de cette campagne de cultures maraichères 2012/2013 portent sur une production de 167 pour cent plus importante que celle de la moyenne, dont la plus grande partie, soit 80 pour cent, contre 30 pour cent en moyenne, est destinée à la vente. Les ventes des produits maraichers, dont la pomme de terre, la tomate et l’oignon, procurent des quantités de mil variant entre 1 kg et 2 kg contre 1,6 kg à 3 kg de mil en moyenne, soit 12 à 23 pour cent inférieure que l’équivalent céréalier moyen. La volume des ventes est alors decidémment suffisante pour assurer un pouvoir d’achat supérieur à la moyennne malgré les termes de l’échange contre le mil inférieurs à la moyenne. Les récoltes en cours du riz irrigué viennent renforcer les disponibilités alimentaires dans les régions de Tillabéri et Dosso, riveraines du Fleuve Niger.

    Les marchés sont caractérisés par une demande de céréales légérement inférieure à la moyenne et une forte diminution de l’offre liée à une baisse des importations du Nigeria qui, normalement, devraient constituer la grande partie des disponibilités sur les marchés en cette période. Les produits importés (maïs, mil, sorgho), sont dans des proportions très réduites sur les marchés particulièrement sur les marchés de Maradi, Zinder, Tahoua et Diffa suite à une faible incitation observée depuis janvier car les prix des céréales au Nigéria sont aussi élevés à cause de la substittution des céréales aux tubercules fortement affectées par les inondations. Malgré cette situation, il n’est pas encore observée une pénurie des céréales sur les marchés. Les échanges sont surtout internes grâce aux surplus commercialisables de la production nationale vers les zones déficitaires et qui arrivent à satisfaire la demande qui n’est pas encore très importante dans les zones excédentaires des régions de Maradi et Zinder.

    La demande institutionnelle du Gouvernement pour les interventions de vente à prix modéré et de distribution gratuite de vivres programmés pour 2013, est en cours pour 60 000 tonnes de céréales dont environ 20 000 tonnes sont acquises en achats directs auprès des producteurs entre janvier-mars/avril, 20 000 sont en cours de réception suite à des appels d’offres en février/mars et 20 000 tonnes pour d’autres appels d’offres à lancer en avril.

    Suite à cette faiblesse de l’offre du Nigéria, les prix surtou du mil ont atteint environ 30 pour cent d’augmentation que la moyenne saisonnière. Les données fournies par le SIMA révèlent une flambée des prix des céréales, surtout du mil, observée aussi bien sur les marchés de consommation du Niger que sur ceux situés au bord de la frontière avec le Nigéria. Le différentiel de prix très faible entre les marchés du Nigéria et ceux du Niger pourrait être à la base des bas niveaux atypiques des flux céréaliers entre les marchés de gros et ceux de détail. Les marchés de Maradi, Zinder et Diffa, qui dépendent habituellement de ces flux du Nigeria, sont affectés par les hausses du prix du mil qui varient entre 34 pour cent et 52 pour cent en mars 2013 par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

    Une comparaison des tendances des admissions des enfants malnutris dans les centres de récupération nutritionnelle montrent des augmentations saisonnières selon les activités de dépistage, soit inférieures aux augmentations saisonnières. A Keita, l’augmentation inhabituelle s’est attribué à des dépistages inhabituelles pour la période. Ainsi, les informations des données nutritionnelles convergent avec les informations sur les revenus et le pouvoir d’achat généralement favorables qui ne montrent pas une difficulté de consommation alimentaire à l’heure actuelle.

    Les actions d’assistances alimentaires du PAM et des ONGs entrant dans le cadre du programme social du gouvernement, se poursuivent sous formes de food for work et cash for work au bénéfice d’environ un millions de personnes vulnérables, ce qui est conforme aux actions prioritaires planifiées pour la période de janvier à avril 2013.

    Suppositions

    Le scenario le plus probable de la securite alimentaire d’avril à septembre 2013 se basent sur des suppositions fondamentales par rapport à l’évolution du contexte nationale, qui sont:

    • Les prévisions sur la situation pluviométrique, quoique moins favorables en avril par rapport à mars, restent moyennes. FEWS NET suppose que la saison des pluies va s’installer normalement comme en 2010 avec une répartition moyenne des pluies jusqu’à en septembre 2013 (ECMWF, IRI).
    • Le statut quo sera maintenu et ce qui concerne l’insécurité civile au Nigéria et la crise sociopolitique au Mali.
    • Une demande normale de céréales en avril/mai avec une forte augmentation en juin-juillet-août à cause de la demande nigériane et du Ramadan.
    • Les prix des céréales évolueront selon une tendance supérieure à la moyenne saisonnière, surtout entre juin-août. Les niveaux de 20 à 60 pour cent supérieurs à la moyenne quinquennale pour le mil selon les zones seront atteints suivis d’une stabilité ou disminution des prix à des niveaux élevés entre août et septembre.
    • Dans le centre et l’ouest du pays, une demande soutenue de bétail et des prix favorables aux éleveurs avec le retour des animaux transumants dans la zone pastorale en mai/juin et la forte demande de consommation pendant la période de Ramadan en juillet/août et l’embouche pour la Tabaski en août/septembre. Dans l’extrême Est du pays surtout à Diffa, la persistance de l’insécurité au Nigéria s’est traduit en une baisse des flux d’animux vers le Nigéria et une réduction des revenus de la vente de bétail ; cela continuera pendant la période du scénario
    • La présence des refugiés, même en augmentation (de 485 personnes depuis le 11 janvier 2013 selon le rapport journalier de l’UNHCR), ne va pas dépasser les 100 000 personnes programmées dans le plan d’assistance humanitaire.
    • La menace des criquets pelerins sera maitrisée et ne vas pas causer des pertes ou dégâts significatifs sur les cultures céréalières en juilet/août/septembre. Des mesures gouvernementales comprenant une veille permanente seront prises pour prévenir les éventuelles invasions pour la campagne agricole 2013-2014.
    • La demande de main d’œuvre pour les travaux d’entretien des cultures sera normale à bonne vu les prévisions prometteuses de la saison des pluies. Les quantités de mil achetées avec les revenus de la main d’œuvre seront en moyenne 6 kg de mil pour une journée de travail, sensiblement supérieur aux termes d’échange moyens d‘environ 4 kg mil/jour).
    • Une tendance normale à la dégradation de la situation nutritionnelle, surtout dans les zones traditionnellement affectées (Maradi, Zinder), aussi bien que dans des zones normalement en meilleur état nutritionnel, telles que les zones urbaines et peri-urbaines.
    • La reconstitution des stocks publics du gouvernement ne va pas atteindre le niveau optimal. Toutefois, avec l’appui des partenaires, les actions de distributions gratuites de vivres, de blanket feeding et de vente à prix modéré vont se dérouler comme dans une année normale où le gouvernement met en place 50 000 à 60 000 tonnes de céréales pour la distribution gratuite et la vente à prix modéré surtout entre juin-août.
    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    A la faveur d’une bonne campagne de cultures irriguées, les sources d’alimentation sont diversifiées pour les ménages qui peuvent substituer ou vendre les produits horticoles. Ces conditions favorables combinées aux actions humanitaires de food-for-work et cash for work placent les ménages à un niveau d’insécurité alimentaire Minimale (IPC 2.0 Phase 1) en avril jusqu’en mai-juin. En juillet-août-septembre, les ménages vont dépendre d’environ 80 à 90 pour cent des marchés qui vont recevoir une forte demande de céréales provenant du Nigéria et des ménages pour le Ramadan et les prix seront plus hauts de 50 pour cent que la moyenne. Cette périoide sera aussi celle d’une forte demande locale et extérieure de viande pour le Ramadan et de main d’œuvre agricole favorisée par une saison pluvieuse jugée moyenne. Les meilleurs prix payés aux ménages propriètaires de la volaille et les revenus des emplois agricoles combinés aux dons réligieux et aux assistances alimentaires permettent aux ménages d’accéder et consommer les céréales et de se situer en situation d’insécurité alimentaire « minimale » durant la période de juillet à septembre 2013, sauf dans les zones ayant enregistré une mauvaise production de cultures de rente (surtout niébé au sud et poivron à l’Est), et à l’Est où la demande de bétail du Nigéria est en baisse et les prix des céréales plus élevés à cause du conflit.

    Zones de preoccupation

    Zones agricoles et agropastorales de Diffa

    Situation actuelle
    • Production de poivron inférieure à la moyenne.
    • Taille de troupaux (bovins, petits ruminants) similaire ou supérieure à la moyenne. Demande de bétail du Nigéria significativement inférieure à la moyenne à cause de l’insécurité civile, entrainant des prix inférieures à la moyenne.
    • Prix des céréales 13-34 pour cent supérieurs à la moyenne.
    • Revenus de la vente de la paille, de l’artisanat, construction, etc. sont significativement supérieurs à la moyenne.
    Suppositions
    • Taille de troupaux (bovins, petits ruminants) similaire ou supérieure à la moyenne. Demande de bétail du Nigéria significativement inférieure à la moyenne, entrainant des prix inférieures à la moyenne.
    • Des hausses des prix des céréales surtout du mil se situant légèrement au dessus de la tendance saisonnière jusqu’en mai/juin, puis significativement supérieure à la moyenne entre juin/juillet, allant à environ 50-60 pour cent supérieure à la moyenne en juin/juillet. Les ménages pauvres dépendent surtout des achats entre avril et septembre pour leur alimentation.
    • Les programmes de vente des céréales à prix modéré auront lieu comme d’habitude entre juillet et septembre.
    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    Les revenus moyens à bons des ménages pauvres ne seront pas suffisants pour pouvoir combler les gaps créés par les déficits de production des cultures de rente clés (poivron), la baisse des revenus des ventes de bétail, et la hausse accentuée des prix des céréales. Il sera peu probable que les ménages pauvres puissent remplir les besoins minimums de protection de moyens d’existence entre avril et septembre ; ils seront en insécurité alimentaire aiguë « Stress » (IPC 2.0 Phase 2) jusqu’en septembre.

    Zone agricole du sud de Maradi (Zones des Cultures Maraîchères du Sud)

    Situation actuelle
    • Les disponibilités alimentaires issues de la propre production—quoique bonnes—sont très faibles ou nulles pour les ménages très pauvres et pauvres qui représentent environ 65 pour cent de la population totale du département, ce qui est normal pour cette période de l’année.
    • La production de niébé était significativement inférieure à la moyenne et 56 pour cent inférieure à 2008/09 (l’année de référence). Le prix élevé de niébé n’était pas suffisant pour compenser ces pertes de revenus, qui étaient 77 pour cent de l’année de référence.
    • La production inférieure à la normale au Nigeria en 2012 et la bonne production au Niger sont à l’origine d’un faible différentiel de prix entre Kano/Maradi et Niamey depuis janvier qui devient inhabituel depuis mars et qui décourage les flux vers Niamey et les zones agropastorales et pastorales du centre et Est du Niger qui sont demandeurs nets de céréales, surtout le mil, à partir de mars/avril.
    • Les cultures irriguées, dont la campagne est en cours dans la zone, sont plus importantes que la normale. Les activités sont dominées par les récoltes et les ventes sur les marchés. Les termes de l’échange des produits vendus, notamment la pomme de terre et la tomate, permettent aux producteurs de se procurer 1,50 kg à 2 kg de mil en mars 2013 contre 2 à 3 kg en moyenne.
    • Les marchés de la zone assurent une disponibilité des produits céréaliers avec toutefois des prix plus hauts de plus de 40 pour cent pour le mil par rapport à la moyenne quinquennale. Il faudrait noter aussi que les revenus de la vente de mil au moment de la récolte en octobre à décembre étaient aussi 40 pour cent supérieure à la moyenne.
    • Selon les enquêtes du terrain conjoints et de FEWS NET, les principales sources de revenus rapportent plus que d’habitude. Les principales sources de revenus actuelles portent sur :
    • La vente de la main d’œuvre agricole pour la préparation des champs et les entretiens des cultures maraichères avec des termes de l’échange au mil plus élevés de 100 pour cent que celui de l’année de référence 2008/2009 et 25 pour cent plus que celui de l’année passée ;
    • La vente de briques et la construction de maison en banco, avec des revenus gagnés qui dépassent de 50 à 150 pour cent ceux de la moyenne ;
    • La migration au Nigéria entre décembre-mai/juin a concerné un nombre réduit de personnes par rapport à 2011/12 et à la normale du fait de la bonne production agricole de deux ans de suite et du conflit au Nigeria qui contraint les mouvements transfrontaliers des personnes et des biens. Cette migration en 2012/13 est estimée d’être similaire ou légèrement inférieure à celle de 2008/09 (autre année de bonne production). On suppose que les revenus gagnés au Nigeria jusqu’en avril sont similaires à la moyenne;
    • La vente d’animaux dont les prix sont plus hauts de 7 à 50 pour cent que la moyenne pour les béliers et les boucs ;
    • Le service de transport de taxi moto procure des revenus 50 pour cent plus élevés que ceux de l’année de référence 2008/2009.

    Ainsi, malgré les prix élevés du mil, le pouvoir d’achat est meilleur que d’habitude en avril à la faveur des sources de revenu et des termes de l’échange significativement supérieurs à la moyenne.

    Suppositions

    Le scenario le plus probable de la securite alimentaire dans cette zone de janvier à juin 2013 se basent sur des suppositions fondamentales:

    • L’installation de la saison agricole en juin et une pluviométrie normale en juillet-août.
    • Des hausses des prix des céréales surtout du mil se situant légèrement au dessus de la tendance saisonnière jusqu’en mai/juin, puis significativement supérieure à la moyenne entre juin/juillet, allant de 30 pour cent supérieure à la moyenne en mars à environ 50-60 pour cent supérieure à la moyenne en juin/juillet.
    • Situation phytosanitaire normale.
    • Demande normale de main d’œuvre agricole pour les travaux de préparation des champs et sarclage/désherbage d’avril à septembre.
    • Accès aux crédits pour les ménages pauvres et très pauvres sera normal.
    • Les activités de petit commerce seront pratiquées normalement avec des revenus au même niveau que la moyenne.
    • Les dons (entraide socioréligieuse) seront plus importants que d’habitude en juillet/août (Ramadan).
    • La demande de céréales au-delà de la moyenne en juillet à septembre pour la consommation occasionnée par le Ramadan.
    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    L’impact des augmentations des prix des céréales de base diminuera la disponibilité totale des aliments et revenus dans la zone surtout du fait des faibles termes de l’échange entre la main d’œuvre et les céréales. Cependant, il n’est pas attendu que le déficit dépasse le seuil critique de protection des moyens d’existence, car les autres sources de revenu sont suffisantes pour assurer les besoins minimums. La zone sera en IPC Phase 1 « Minimale » entre avril-juin et juillet-septembre. Il est important de noter que cette analyse se repose sur la moyenne des prix entre mai et septembre attendus ; pendant le mois de juillet le prix peut dépasser pour une courte période de temps le seuil de protection de moyens d’existence. Cette période sera de courte durée et l’impact sera mitigé par les dons de Ramadan et le démarrage des programmes de vente de céréales à prix modéré.

    Zone agropastorale de Tillabéri/Ayorou                                                                                       

    Situation actuelle
    • Les résultats définitifs de l’évaluation des récoltes de la campagne agricole 2012-2013, ont enregistré un déficit céréalier qui est de 19 572 tonnes. Ce déficit est 45 pour cent plus important que la moyenne estimée à environ 13 600 tonnes.
    • Les stocks producteurs sont épuisés depuis un à deux mois, soit une réduction de la durée des stocks de deux mois par rapport à la durée moyenne de 4 à 5 mois. Mais les récoltes du riz irrigué en avril/mai/juin constituent une opportunité de disposer de céréales à consommer ou à vendre ou de revenus de la main d’œuvre pour les ménages pauvres et très pauvres qui sont payés en nature et en cash pour ces travaux de récoltes.
    • Toutefois, les disponibilités alimentaires dans les ménages sont renforcées par la bonne production des cultures maraichères dont les termes de l’échange par kg au mil sont environ 0,53 à 1,42 kg mil (contre 1 kg tomate et oignon, pommes de terre) à 3 kg mil (contre 1 kg tabac) en mars 2013 contre 0,60 à 2 kg en moyenne. Même si inférieure à la moyenne, ces termes d’échange représentent une forte amélioration par rapport à celle de 2012 à la même période où ces mêmes produits ne permettaient que d’accéder à 0,15 à 0,30 kilogrammes de céréales sèches (contre 1 kg tomate, oignon, pomme de terre). A la faveur des importants appuis qui ont permis d’augmenter les superficies par rapport à la superficie moyenne, la production de légumes de cette année dans cette zone est 50 pour cent plus élevée que la moyenne, permettant un pouvoir d’achat final supérieur à la moyenne.
    • La bonne pluviométrie de la saison passée a permet une bonne disponibilité des matériaux pour la confection de produits artisanaux dont principalement les nattes et les sékos dont les prix varient entre 3 500 XOF à 4 000 XOF l’unité en mars 2013 contre 2 000 XOF à 2 500 XOF l’unité en année de référence. Ces revenus issus de la vente produits de l’artisanat permettent aux ménages de se procurer 13 à 15 kg de mil en mars 2013 contre 9 à 11 kg en moyenne.
    • Sur les marchés, proportion des produits en provenance du Nigéria, surtout le mil, sont inférieurs à la moyenne. Les produits sont disponibles grâce aux flux commerciaux de céréales provenant principalement du Bénin, du Burkina Faso, du Mali qui assurent plus de 90 pour cent des quantités mises en vente, ce qui n’est pas habituel.Les prix de ces céréales sont en hausse de 16 pour cent pour le mil, 14 pour cent pour le sorgho et 9 pour cent pour le maïs par rapport à la moyenne quinquennale. Ces prix sont relativement similaires ou inférieurs par rapport à leurs niveaux de 2012.
    • En dépit des pertes de bétail en 2009/10 et 2011/12, la taille des troupeaux est relativement moyenne à bonne. La taille du troupeau bovins est au moins 6 pour cent supérieur au niveau de 2012 et 11 pour cent par rapport à 2009 année de référence ; le troupeau ovins/caprins est 4 pour cent supérieur à 2012 selon les données du governement et des visites conjointes sur le terrain. Le niveau relativement bon du pâturage a favorisé l’embonpoint et la valeur marchande des animaux. Les termes d’échange ont évolué de 12-50 pour cent en mars 2013 par rapport à mars 2012 et de 10 pour cent par rapport à la moyenne.
    • Les actions d’atténuation (distribution gratuite particulièrement), qui n’ont pas démarré dans d’autres parties du pays, sont en cours dans certaines localités de la zone, qui avait été priorité par la présence des réfugiés.
    Suppositions

    Le scenario le plus probable de la securite alimentaire dans cette zone de janvier à juin 2013 se basent sur des suppositions fondamentales:

    • Donné le contexte régional, les prix des céréales vont évoluer d’une façon similaire à la tendance saisonnière entre avril et mai mais au dessus de la tendance saisonnière entre juin-août pour le mil et le maïs. Ils vont évoluer à la stabilité entre août-septembre.
    • On s’attend à une production moyenne à bonne en riz irrigué pour générer des revenus en mai/juin.
    • On attends une demande normale de main d’œuvre agricole pour les travaux champêtres en juin-juillet/août/septembre.
    • Les prix des animaux vont rester supérieurs à la moyenne suite à une demande plus soutenue que d’habitude en juillet/août/septembre du Nigéria (demande transféré de l’est du Niger et de l’ouest du Tchad) et pour les besoins de consommation et d’embouche pour la Tabaski.
    • Les dons de céréales (zakat) seront octroyés selon la tendance normale.
    Résultats les plus probables de la sécurité alimentaire

    Le pouvoir d’achat dans la zone sera pratiquement moyen car l’augmentation des revenus de la main d’œuvre agricole devrait compenser les augmentations des prix des céréales attendues. Cette situation favorable pourrait continuer jusqu’en mai/juin et avec les moyens d’existence des ménages qui sont moyens à bons, le niveau d’insécurité alimentaire est, « Minimal » en avril-juin. À partir de fin juin, les ressources des ménages seront constituées par les produits des récoltes du riz local de la seconde campagne rizicole, les revenus de la volaille vendue plus chers que d’habitude à cause du Ramadan et les revenus des travaux agricoles. Grâce à ces ressources qui seront complétées par les produits de cueillette en août/septembre, les ménages seront en insécurité alimentaire « Minimale » (IPC 2.0 Phase 1) au cours de la période de juillet/août/septembre.

    Extrapolation des résultats les plus probables de la sécurité alimentaire à la zone agropastorale de Tahoua.

    Contrairement à la zone agropastorale de Tillabéri, cette zone fait partie des zones plus affectées par la hausse des prix atypique dès avril et cela jusqu’en juillet/août avec un pic à observer en juin/juillet. Les hausse des prix vont neutraliser les gains dans la zone d’une production céréalière 2012/13 moyenne et une production excellente des cultures de rente vebdues à des prix remuneurateurs. Malgré cela, on s’attend à ce que les ménages pauvres puissent remplir leurs besoins minimums non-alimentaires pendant la période du scénario.  

    Evenements qui pourraient changer les scenarios

    Zone

    Evénement

    Impact sur les conditions de la sécurité alimentaire

    National

    Invasion acridienne avec des impacts significatifs sur la production agricole et pastorale OU

    Mauvaise installation de la saison des pluies et arrêt précoce des pluies

    • Production agricole et pastorale inférieure aux attentes dessus
    • Demande de la main d’œuvre inféfieure aux attentes
    • Augmentation des prix supérieure aux attentes
    • Pouvoir d’achat inférieur aux attentes avec des déficits de protection de moyens d’existence ou des légèrs déficits de survie possibles dans certaines zones

     

    Troubles post électoraux au Mali en Juillet avec pour corollaire une amplification des mouvements de populations

    • Augmentation du nombre des refugiés plus que prévu
    • Ferméture des frontières avec le Mali
    • Augmentation de la demande des céréales, de l’offre de la main d’œuvre, et des prix plus important que prévu ;
    • Pouvoir d’achat moins que prévu avec des déficits de protection de moyens d’existence possibles surtout entre juillet-août

    Fleuve Niger et cours d’eau à l’ouest

    Inondations avec impact significatif sur les cultures en juillet-août-septembre

    • Baisse de la demande de main sur les périmètres de riz irrigué comme en 2012/13 et pertes des revenus agricoles En août/juillet/septembre.

    Surtout à l’ouest et centre du Niger

    Demande du Nigeria des céréales significativement plus important que prévu OU

    Mauvaise campagne agricole au Nigéria OU

    Nouveau développement de l’insécurité civile au Nigéria.

    • Limitation des flux des produits et augmentation des prix des céréales supérieur aux attents
    • Déficits de protection de moyens d’existence ou des légèrs déficits de survie attendus dans certains endroits.

     

    Figures Calendrier saisonnier pour une année typique Calendrier saisonnier pour une année typique

    Source : FEWS NET

    Carte des résultats actuels de la sécurité alimentaire, avril 2013 Carte des résultats actuels de la sécurité alimentaire, avril 2013

    Source : FEWS NET

    Illustration des projections des prix les plus probables comparés aux seuils de protection de moyens d’existence et de survie pour la Zone des Cultures Maraîchères du Sud Illustration des projections des prix les plus probables comparés aux seuils de protection de moyens d’existence et de survie

    Source : FEWS NET/FEG

    Illustration des projections des prix les plus probables comparés aux seuils de protection de moyens d’existence et de survie pour la Zone Agropastorale de Tahoua Illustration des projections des prix les plus probables comparés aux seuils de protection de moyens d’existence et de survie

    Source : FEWS NET/FEG

    Afin d’estimer les résultats de la sécurité alimentaire pour les prochains six mois, FEWS NET développe les suppositions de base concernant les événements possible, leurs effets, et les réponses probables des divers acteurs. FEWS NET fait ses analyses basées sur ces suppositions dans le contexte des conditions actuelles et les moyens d’existence locaux pour développer des scénarios estimant les résultats de la sécurité alimentaire. D’habitude, FEWS NET prévient du scénario le plus probable. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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