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L’insécurité alimentaire persiste dans les zones d’insécurité civile de Diffa, Tillabéry et Tahoua

  • Mise à jour sur la sécurité alimentaire
  • Niger
  • Septembre 2018
L’insécurité alimentaire persiste dans les zones d’insécurité civile de Diffa, Tillabéry et Tahoua

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  • Messages clé
  • Préface
  • Situation actuelle
  • SUPPOSITION MIS À JOUR
  • PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQ’À SEPTEMBRE 2019

  • Préface

    À PROPOS DE CE RAPPORT

    Les rapports de septembre 2018 sur la mise à jour de la sécurité alimentaire de FEWS NET présentent une perspective sur la sécurité alimentaire qui s’étend au-delà de la période de projection standard. A cet effet, la fin de ce rapport propose une projection de ces résultats les plus probables jusqu’à la fin de la prochaine période de soudure pour ce pays. Les prochains rapports pour ce pays pourraient suivre un calendrier non standard dans les mois à venir. N’hésitez pas à revenir sur ce site régulièrement pour de nouvelles analyses, à vous abonner aux mises à jour des rapports ou à nous suivre sur les médias sociaux.

    Messages clé
    • Les activités agricoles en cours sont dominées par les récoltes de céréales et de produits qui constituent des sources de nourriture et de revenus pour la majorité des ménages dans les zones agricoles et agropastorales du pays. La consommation alimentaire est assurée sans pression sur les moyens d’existence et sans dépendre de l’aide alimentaire conduisant à une insécurité alimentaire aigue Minimale (Phase 1 de l’IPC) pour la majorité des ménages.

    • Les conditions alimentaires en zones pastorales sont dominées par la disponibilité des eaux d’abreuvement et des herbacées fourragères et des ligneux qui sont dans la plupart des cas en phase terminale du développement végétatif. Les animaux sont sortis d’une longue période de soudure et se trouvent dans de bons états physiques et dans de bons rendements laitiers. La consommation alimentaire des ménages est adéquate et l’amélioration de la valeur marchande permet de protéger le capitatif bétail.

    • Les marchés de produits agricoles et de bétail ont renoué avec leur vitalité habituelle avec l’augmentation des produits venant de sources locales des producteurs et extérieures. Les prix des produits agricoles sont leur tendance saisonnière de baisse et contribuent à améliorer l’accès alimentaire des ménages éleveurs vendeurs de bétail.

    • Le conflit né de la crise sécuritaire au Mali limite l’accès aux opportunités économiques pour les populations des zones nord de Tillabéry et Tahoua où des déplacements internes de plus en plus importants sont observés. Les ménages se limites dans leur accès alimentaire et dans la protection des moyens d’existence les conduisant dans une situation de dépendance de plus en plus accrue aux aides alimentaires pour couvrir leurs de consommation alimentaire.

    • La crise sécuritaire dans la région de Diffa consécutive au conflit de Boko Haram limite significativement l’exploitation des sources de revenus et de nourriture des populations en plus de réduire l’accès humanitaire à certains de populations. La situation d’insécurité alimentaire affectant la majorité de la population impliquée persiste en Crise (Phase 3 IPC).


    Situation actuelle

    Les précipitations saisonnières se sont poursuivies de manières plus ou moins régulières dans toutes les régions (Figure 1).  Les conditions pluviométriques sont favorables au bon développement phrénologique des cultures (Figure 2). L’exception est dans le sud de Tahoua, nord de Dosso, et dans l’est de Tillabéry ou les cultures restent toujours en situation de stress hydrique.

    Au niveau national les résultats du suivi conjoint de la campagne agricole dirigé par la direction de la statistique du ministère de l’agriculture et de l’élevage, indiquent de 59 pourcent des cultures du mil sont dans la phase terminale de grenaison/maturité dont 31 pourcent de maturité. Sur la base de cette tendance observée dans la situation pluviométrique, la direction de la statistique du ministère de l’agriculture et de l’élevage estime les productions à 5 040 331 tonnes pour le mil et le sorgho contre 5 211 329 tonnes en moyenne. Les productions sont aussi estimées à plus de 2 700 000 pour les cultures de rente de niébé, arachide, oseille, sésame, voandzou et souchet contre 2 400 000 en moyenne. Les fortes précipitations enregistrées dans les régions de Maradi et Zinder ont provoqué des inondations avec des dégâts estimés par le ministère de l’action humanitaire à 8 271 hectares de cultures détruites.

    Les conditions pluviométriques sont aussi favorables pour le bon développement végétatif des pâturages et des points d’eaux en zones pastorales. Une récupération et un bon état d’embonpoint des animaux est observé même si le retard d’installation des pluies enregistré dans certaines bandes de la zone pastorale n’a pas encore permis une bonne couverture végétale. La situation reste dominée par une bonne reprise de la production animale avec la disponibilité sur les marches du lait et produits laitiers.

    L’approvisionnement des marchés est normal. Les acteurs locaux notamment les producteurs font leur apparition sur les marchés avec leur offre locale des céréales et de produits de rente de la nouvelle récolte. Sur les marchés à bétail, on observe une présentation normale et une demande constituée de celle des producteurs céréaliers qui achètent pour les opérations d’embouche. La demande est stable à la suite d’une diminution de la pression de la composante de consommation locale à la faveur des récoltes en cours. L’affaiblissement progressif de cette demande contribue à stabiliser les prix des produits de consommation et les conduit dans la tendance saisonnière normale.

    La situation nutritionnelle appréciée avec la prise en charge des cas de malnutrition indique une évolution a la baisse depuis le pic de cette année d’environ 31 000 cas sévères enregistrés en juin 2018 contre 28 755 cas sévères en août 2018, 37 000 cas sévères en aout 2017 et 48 000 cas sévères en aout 2016. Les cas de malnutrition modérée ont cependant presque doublé entre juin 2018 et août 2018 passant de 10 715 cas en juin à 20 626 cas en août. Toutefois, les cas modérés de cette année en août sont nettement inférieurs aux cas enregistres dans les 5 années passées dont les cas varient de 33 412 cas a 47 344 cas en août.

    Les effets des conflits au nord-est Nigeria et au Mali continuent de constituer des entraves importantes pour le déroulement des activités de moyens d’existence et des flux internes et externes des produits commerciaux principalement dans les régions de Diffa, Tillabéry et Tahoua ou ces conflits provoquent des problèmes humanitaires.

    L’état et ses partenaires ont conduit des opérations d’assistances alimentaires qui ont démarré en mai/juin 2018 et ont concerné plus de 1 300 000 personnes qui ont bénéficié de distributions gratuites, de vente à prix modéré de vivres ou d’aliments bétail, de cash ou Food for work et de rations thérapeutiques.


    SUPPOSITION MIS À JOUR

    Les hypothèses du scénario FEWS NET le plus probable pour la période de juin 2018 à janvier 2019 n’ont pas changé de manière significative.


    PERSPECTIVE ESTIMÉE JUSQ’À SEPTEMBRE 2019
    Résultats projetés jusqu’á janvier 2019

    Pour la plupart du pays, les récoltes de céréales et de produits de rente ainsi que les produits animaux constituent de sources importantes de nourriture et de revenus en général pour les populations agricoles, agropastorales et pastorales qui arrivent couvrir suffisamment leurs besoins alimentaires et non alimentaires sans recours à des stratégies d’adaptation négatives. Ils vivent une situation d’insécurité Minimale (Phase 1 IPC). Cependant, les populations du Nord Tillabéry et Tahoua se trouvent confrontées à une réduction de l’accès à leurs moyens d’existence et une perturbation des opportunités économiques locales avec leur déplacement préventif mais arrivent à couvrir leurs besoins avec les assistances ciblées. Elles sont Sous Pression (Phase 2 de l’IPC) globalement avec des minorités qui éprouvent des difficultés à accéder aux assistances et qui sont en Crise (Phase 3 de l’IPC).

    Dans la région de Diffa, les populations font face à une persistance du conflit de Boko Haram avec ses effets sur les moyens d’existence et les échanges commerciaux avec le Nigeria. La dépendance à l’aide humanitaire persiste mais sa couverture des besoins diminue compte tenu des baisses de financements et de l’éloignement de certaines personnes déplacées dans des zones difficiles d’accès pour raisons sécuritaires. Globalement une insécurité alimentaire de Crise (Phase 3 IPC) prévaut dans la région majoritairement chez les populations pauvres, déplacées, retournées et refugiées.

    Résultats projetés jusqu’á la fin de la période de soudure prochain (jusqu’á septembre 2019)

    Les disponibilités alimentaires seront renforcées par les productions agricoles de contre saison et les productions en janvier-février-mars 2019 et vont constituer de ressources alimentaires et monétaires importantes pour les ménages des zones agricoles, agropastorales et pastorales. L’insécurité alimentaire dans ces zones et leurs populations sera Minimale (Phase 1 de l’IPC) durant la période post-récolte. En avril-mai-juin jusqu’en septembre 2019, les stocks céréaliers ainsi que les ressources fourragères seront épuisés et les prix des produits de consommation suivront les tendances saisonnières pour les ménages pauvres qui vont bénéficier d’aides pour couvrir leurs besoins alimentaires mais seront incapables de faire face à leurs dépenses non alimentaires. Une situation d’insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 IPC) peut affecter certains ménages pauvres des zones agricoles et agropastorales pendant cette période.

    Dans les zones nord des régions de Tillabéry et Tahoua, ce sera le statu quo sur le plan sécuritaire mais les aides qui seront distribuées vont certainement permettre de maintenir la situation à un niveau d’insécurité alimentaire de Stress (Phase 2 de l’IPC) en février jusqu’en septembre 2019 avec toutefois des minorités de populations non accessibles aux aides et qui seront en Crise (Phase 3 de l’IPC) tout au long de cette période. Dans la région de Diffa, les moyens d’existence et les circuits de commercialisation avec les zones voisines vont continuer à être impacter significativement par le conflit et suite à cette longue durée du conflit, les aides vont commencer à se réduire et à couvrir faiblement les personnes vulnérables et leurs besoins. La situation dans cette région sera dominée par une insécurité alimentaire en Crise (Phase 3 IPC) qui va affecter surtout les personnes déplacées pauvres et les personnes hors de l’accès humanitaire en février jusqu’en septembre 2019.

    Figures Le sud et centrale du pays a eu au moins 300 mm des pluies. Maradi, sud Tahoua, sud Dosso, et ouest Tillaberi ont eu au moins

    Figure 1

    Figure 1

    Source: USGS/FEWS NET

    Le niveau de satisfaction des besoins en eau est au moins mediocre ou moyenne sauf à l'est du Tillaberi, nord Dosso, et sud T

    Figure 2

    Figure 2

    Source: USGS/FEWS NET

    Cette mise à jour des perspectives sur la sécurité alimentaire présente une analyse des conditions actuelles d'insécurité alimentaire aiguë et de toute évolution de la dernière projection de FEWS NET concernant les résultats de l'insécurité alimentaire aiguë dans la géographie spécifiée au cours des six prochains mois. Pour en savoir plus sur le travail, cliquez ici.

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